Malamok en chantier sur son berre à St Valery sur Somme. C'est un Paladin 117 dessiné par Erik Lerouge. On peut les joindres par email les.malamok@hotmail.com Pour les suivres à la trace Des photos de Malamok sur malamok.free.fr |
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L'Equipage à bord d'Olympe à St Vaast La Hougue: Fredo, Violette, Gertrude, Adèle et Suzon, Moïse lui n'est pas sur la photo. Partis durant l'été 2001 pour un tour en Atlantique, ils nous racontent leurs aventures sur ces quelques pages.
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08-Juillet-2002 (email):
malamok 21
L'aber wrac'h est vraiment un site fabuleux. C'est pour cette raison que nous y sommes déjà venu plusieurs fois avec notre camping car.
Nous avons savouré un petit rythme tranquille dans ce paysage merveilleux : Les maisons de pierres décorées d'hortensia (pas aussi beau qu'aux Acores certes...) parmi toute cette verdure, et le soleil qui a bien voulu nous faire des clins d'oeil entre deux mais en oubliant de chauffer...
Nous avons largement été accueilli par nos amis les LEBLEU : Odile, Jean-Yves, David, Marianne, Cloé et Louise. Ils travaillent sérieusement pour préparer Olympe ( un iledisco) qui les emmener début août sur les flots pour de merveilleuses aventures...Tient! Nous avons déjà l'impression d'avoir déjà vécu ça... Nous nous sommes attardés à leur conseiller des points technique et pratique de préparations et de choses à emmener sans leur raconter tous ce qu'ils allaient pouvoir découvrir, voir, sentir, entendre durant ce voyage... En résumé, nous avons passé le flambeau. Geste symbolique mais qui nous plait bien car cela donne une notion de continuité, en fait, c'est pas fini...
Une fois de plus, nous avons eu du mal a repartir : Les enfants ont bien joué ensemble et il a fallu les séparer, même chose pour les adultes d'ailleurs...Nous leur souhaitons bonne fin de préparatifs et surtout bon vent. Et voilà, Malamok a repris la mer pour ses derniers 300 miles. Fredro à du se replonger dans les calculs de courant, de marée, d'heure de départ en fonction d'une hypothétique heure d'arrivée pour s'assurer qu'il y a bien de l'eau dans le port d'arrivée. OH mais que c'est compliqué...Conclusion : Le raz blanchard (passage de la pointe de la hague) est plus difficile a passer que l atlantique a traverser...
Durant ces dernières navigations, il y eu de grands silences à bord de malamok, comme-ci chacun retournait en arrière dans la mémoire pour être sûr de ne rien oublier. Chacun évoquant ses meilleurs souvenirs, ne sachant d'ailleurs plus par quel bout les prendre tellement ils sont nombreux et tous inoubliable. Bien sur les moments les plus difficiles ne sont pas oubliés mais ils font parti de l'apprentissage de la vie et sont finalement positives. Après une avant dernière journée de navigation clémente nous nous régalons de redécouvrir les falaises cauchoises en fin de journée, illuminées par un soleil couchant : quel spectacle...
Décidément notre planète est vraiment très belle. Cette aventure se termine, laissant la place à d'autres projets. Celle-ci n'aurai pas pu se dérouler sans une certaine détermination de notre part, il n'est finalement pas si facile de s'extraire de l'environnement dans lequel on vit en toute sécurité et avec certainement un excès de confort et de luxe qui nous font oublier l'essentiel de la vie et des énormes différences entre les peuples qui habitent cette planète. Mais aussi grâce aux personnes qui ont crus a notre projet (de grés ou de force) et nous ont épaulés :
- Nos parents qui nous ont regardé partir certainement pas sans inquiétudes.
- A Vincent qui a assumé la charge de notre entreprise commune. Merci à Sophie qui a aussi du gérer l'activité supplémentaire de Vincent!!!
- A Joseph, notre correspondant Internet indispensable vu notre faible niveau dans le domaine au départ (nous avons un peu progressé depuis ) et qui vous a fait suivre toutes nos pérégrinations en temps réel . C'était très important pour nous de partager ces moments avec vous. Nous en avons été remercié par vos messages.
- A Sylvie qui a géré notre courrier, nos envois de colis et nous pouvons vous affirmer que ce n'est pas toujours facile, une fois de plus, nous sommes habitués a des systèmes européens rodés, mais méfiants, et un colis la veille du 11 septembre 2001 qui n'éveillait aucuns soupçons, le lendemain repart a la case départ, repart et arrive 2 1/2 mois plustard...
- A Michel, Fred et leur équipe du chantier EMTCM qui nous ont épaulé (le mot est faible) dans la préparation du Malamok qui malgré les contraintes de la vie marine nous a emmené au bout de notre périple sans soucis. Nous avons pu constater notre chance aux Açores à l'arrivée de nombreux bateaux déplorant toutes sortes d'ennuis.
- A Chacun de vous présent, physiquement ou moralement à notre arrivée...Que d'émotion de vous avoir tous avec nous...Quel bonheur de vous retrouver. Nous voulons terminer en disant que ce n'est pas facile de mettre un point sur une histoire. Vous êtes un certain nombre à nous avoir suivi et il est difficile de se dire que demain on ne pourra plus vous écrire pour vous conter nos aventures. A moins que!!!! Une large pensée a tous ceux qui sont en mer. Equinandra, nous avons soif de nouvelles....
LES MALAMOKS
19-Juin-2002 (email):
malamok 20 : le retour
Voila presque un mois que nous n'avons pas donne de nos nouvelles : Nous devions
vous taper un mail le 10 juin avant de quitter les Acores mais impossible de
trouver un cybercafé ouvert. L'unique cyber que nous avons trouvé
était fermé...
Nous sommes donc arrivés lundi 17 juin au soir a l'Aberwrac'h mais revenons
en arrière....
Les Acores : archipel de 9 îles : Corvo, Flores, Graciosa, Terceira, Faial,
Sao jorge, Sao Migel, Santa Maria.
Dans le malamok 19, nous avions effleurés quelques mots sur Flores. Cette
île nous a vraiment charmée. Ses îliens sont d'une extrême
gentillesse. Ils se font un point d'honneur à recevoir les navigateurs
qui arrivent de transat.
Nous sommes 5 bateaux au mouillage. Un Monsieur en voiture sur le port nous
interpelle nous demandant si nous avons vu le lac Funda et nous propose de nous
y emmener avec sa voiture... Incroyable.
Nous avons fait de splendides journées de marche après 18 jours
de mer, les cuisses et les mollets en avaient bien besoin...
Il y a beaucoup de vaches, une par-ci, 2 ou 3 par la. Les prairies sont délimitées
par des haies d'hortensia le tout vallonné avec la mer en arrière
plan, et des chemins empierrés qui séparent les collines; un régal
pour les yeux; Nous serions volontiers resté plus longtemps (une fois
de plus) mais malheureusement nous n'avons pas encore réussi à
arrêter le temps. Voilà déjà 9 jours que nous sommes
ici mais il faut avancer.
24 h de nav et nous arrivons a Horta sur l'île de Faial.
Un port, une marina, des pontons. Un peu de confort pour rincer le bateau, savourer
des douches chaudes et trouver un supermarché bien achalandé.
Horta est le lieu de passage de tous les navigateurs qui rentrent sur l'europe.
Nous retrouvons donc un certain nombre d'équipages et avons des nouvelles
de bien d'autre. La transat retour n'aura pas été simple pour
tout le monde : panne de moteur, panne de pilote, voiles déchirées,
une déferlante qui couche le bateau (plus de peur que de mal)...Nous
avons même vu un voilier arriver sans mat...C'est ce que l'on appelle
un démâtage...Enfin! rien de tout cela pour nous. Nous sommes au
ponton depuis 5 jours. Nous ne voyons plus les enfants qui ont retrouvé
chacun copains et copines.
Violette et Isabelle tressent des bracelets brésiliens qu'elles vendent
ensuite sur les bateaux...
Moise a retrouvé Joseph, Nathan, André, joyeux quatuor d'artistes
: Ils peignent des pierres de lave entre deux coups de pêche...
Quand a Suzon, du haut de ses 5 1/2 ans, elle a retrouvé sa copine
Joséphine : le jeu favori du moment : cabane sous les arbres avec les
paréos. Adèle, assise sur le bord du quai passe de bons moments
a discuter, manger des glaces et rire aussi avec tous les copains et copines
retrouvés, surtout Morgane.
De ce fait, Fredo et moi nous retrouvons en amoureux sans enfants. Chose bien
rare cette année.
Au fait, j'avais oublié de vous annoncer LA GRANDE NOUVELLE!!!
J'ai rendu mon tablier de maître des écoles puisque nous avons
posté les dernières évaluations le 31 mai. A la grande
joie de nous 6, le cned est bouclé...OUF!!!
Comme je le disais plus haut, Horta est un lieu mythique pour les navigateurs:
chaque bateau qui passe peint son empreinte sur le quai ou trottoir qui longe
le port. Malamok ne déroge pas à la règle, nous avons tous
les 6 joués aux artistes. Oh! François (d'Orléans) ce que
tu nous aurais été d'un bon secours!!!
Nous n'avons rien vu de Faial. Les enfants étaient trop occupés
avec leur amis. Et puis chaque équipage a tellement besoin de raconter,
alors nous écoutons, nous racontons, nous discutons...
Mercredi 5 juin, nous quittons Horta. Certains bateaux partent directement pour
la France. Nous avons encore le temps de faire une pause a Terceira.
Nos routes se séparent avec les équipages qui rentre en méditerranée,
merci Els et Jena-Christophe pour ces superbes fleurs qui nous accompagnent
Le port de Angra do Heroismo est vide, tout neuf... Des 10aines de place nous
attendent...Quel calme! ville charmante avec des gens charmants. Nous avons
sillonné une partie de l'île en voiture, un régal pour les
yeux : hortensias fleurissent sur des kms bordant les routes... Même le
peintre n'a pas une palette de couleurs aussi variées... Les vaches traversent
paisiblement la route, imperturbable.
Comme en France, les enfants du primaire vont à la piscine pais ici,
ce sont des piscines naturelles : Température bien basse avec vue sur
la mer et mur de lave... Assez original!
Nous avons également traversé quelques hectares de vigne, chaque
pied est protégé du vent par un muret de pierre. Que de travail
manuel.
Nous avons savouré l'ALcatras : plat local de buf bouilli dans
un plat en terre avec une sauce...Hummmm
Nous assistons a une "tourada a corda" traduit mot mot : taureau à
la corde : 3 rues du village sont monopolisées pour la fête : Les
maisons sont baricadées et a 18 h, coup de pétard!!! Garez vos
fesses, le taureau est sortie de sa cage une très corde autour du coup
avec 4 grands gaillards qui le retiennent à l'autre bout...Avis à
ceux qui veulent s'y frotter. Plus le taureau est excité plus le spectacle
est chaud!! La famille Lemercier, courageuse mais pas téméraire
a demandé asile dans une maison afin d'être spectateur plutôt
qu'acteur...
Voila, un résumé succinct de ce que l'on a pu voir de Terceira.
Il y aurait encore tellement à écrire... Avec nos voisins de ponton,
nous scrutons la météo pour notre dernière partie de transat
: Les Acores la bretagne.
Dominique et Hugues bouclent en 5 ans leur tout du monde sur Penn Kalet!!! belle
aventure. Nous décidons de partir ensemble, dimanche 9 Juin. Météo
très calme, nous partons au moteur. Une énorme tortue rase malamok
et sort sa tête en guise de : "bon voyage"...
2 premiers jours très calme, les deux bateaux avancent à la même
vitesse et sans problème nous restons ensemble. Le 3ieme jours, petit
vent qui se leve tout gentil. Tout va pour le mieux. Du 4ieme au 8ieme jours
nous garderons jours et nuits 30 à 35 noeuds de vent avec rafales à
40 voir 50...3 ris dans la GV, trinquette parfois affalée... Malamok
fonce a vive allure en compagnie de penn Kalet avec qui nous restons en contact
radio pendant les 8 jours de traversée. Dominique et Hugues sont équipés
en informatique et nous annoncent la météo au fur et a mesure.
Nous n'avons pas eu le Force 9 annoncé la veille...OUFFFF!!! Dire que
nous ne nous sommes pas fait secouer serait un grand mot...Moi qui pensait avoir
progressé coté mal de mer...Et bien c'est complètement
RATE...Suzon imperturbable finissait les bols de ceux qui ont plus de mal à
manger...
Nous arrivons au large de Ouessant le lundi 17 Juin au petit matin dans un brouillard
avec visibilité nulle. Ce lieu est une concentration de cargos qui entrent
et sortent de la Manche. C'est le boulevard périphérique de la
mer...Merci le radar d'en détecter jusqu'a 5 voir 6 autour de nous dans
un rayon très proche..;
La tension et l'attention du capitaine sont au maximum, les yeux rivés
sur l'écran, quand a moi je veille dehors.
Nous arrivons enfin à 22h à l'Aberwrac'h pour attraper une bouée.
Mais nous prenons un bout dans l'hélice qui bloque le moteur et provoque
le dernier stress de la journée...Enfin, le
malamok est amarré. Nous sommes accueillis par nos amis les Lebleu de
l'Aberwrac'h : Odile nous attend au bout du ponton avec Nadine et Jean-Jacques
qui nous accueillent chez eux pour un succulent diner.
Voila, Nous retrouvons notre bon vieux continent avec notre pays. Plus besoin
de parler anglais, et tout est écrit en francais.
Au menu de ce midi : Camembert sur baguette croustillante avec un bon petit
coup de rouge...
Pour ce qui est de notre retour à St Valery-en-caux, nous passerons les
jetées du port samedi 29 juin entre 14h et 15h, sauf condition météo
défavorable, et là, se terminera cette aventure marine.
22-Mai-2002 (email):
malamok 19
Bonjour, bonjour
Quel merveilleux depart des caraibes nous avons eu : Tous les copains avaient demouilles pour nous accompagner en procession...C etait tres emouvant, nous avions chacun nos lunettes de soleil pour laisser couler ces larmes de bonheur et de tristesse en meme temps... Merci a chacun pour ce merveilleux cadeau, nous avons attaque l ocean gonfle a bloc. Il nous fallait bien ca...
Figurez vous que notre skipper,2h apres le depart, s est fait piquer par le moustique des manoeuvres : transatlantique avec manoeuvres non stop... Un coup d ecoute par ci, un coup de drisse par la, on lache un ris, on en reprend 2, 3h plus tard...On tangonne le yankee a babord et puis a tribord, on hisse la trinquette pour laffaler 2h plutard. Un virement de bord par ci, un empannage par la...USANT Imaginez : moi qui n ai deja pas trop de sens de l orientation, au milieu de l ocean j en avais perdu la bousole...
Une nuit, Fredo nous a reveille adele et moi pendant son quart pour prendre le 2 et 3ieme ris : j ai pris la barre encore bien endormi quand j ai vu 50 noeuds de vent...je vous jure que je me suis vite reveille, mes 2 pieds tenaient la barre, mes 2 mains cramponnees au stick...Fredo au pied du mat, Adele au winch. Je voyais des vagues monstrueuses 10 ou 12 metres...La manoeuvre terminee, je dis a Fredo : "sacree tempete..." "tempete? non, c est un simple petit coup de vent.." "les vagues font au moins 10 metres? "Mais non, 4 ou 5 m c est tout..." Je me suis camoufle sous mon duvet. J ai prefere me rendormir vite plutot que d imaginer ce que doit etre une vraie tempete... Enfin, c est quand bien grace a toutes ces manoeuvres que nous sommes arrivee le 18ieme jours pour le dejeuner, MERCI FREDO.
Nous avons fait toutes nos veilles a l interieur avec pilote et radar. Merci a Hubert pour le coup de jus...et a Benoit pour le cour de perfectionnement du radar...Heureusement car tres rapidement nous avons subi une chute de temperature fenomenale nous obligeant des le 3 jours a resortir les vestes de quart et meme les chaussettes.A notre arrivee au Acores, il faisait 15 degres. Dans tout ca, Adele impertubable continuait sa broderie, Violette avait decide d en finir avec son cned, elle travaillait dur ses cours quand a Moise et Suzon nous leur dissernons la medaille des jeux imaginaires : 18 jours a l interieur a inventer chaque jour des nouveaux jeux...Bravo. Imaginez le bonheur d appercevoir la terre a l horizon : est ce un nuage? est ce une vision? est ce reelement la terre? Et oui, le GPS le dit, nous arrivons a Flores... Ile la plus a l ouest de l archipel des Acores.
Nous mouillons derrieres la digue ou deux bateaux ecossais, deux danois et trois francais nous accueillent avec un large sourir. Francesco, le gendarme maritime nous invite a dejeuner au village du dessus pour demain midi...Nous sommes au rendez vous apres 4 km de montee, pour la pentecote tout le village mange une soupe ensemble dans la salle des fetes...Imaginez nos tetes blondes font fureurs et nous sommes largement accueilli.Un vrai bonheur. Paola se laisse attendrir par nos tetes blondes et nous propose 2 enormes pizza dans la salle a manger au dessus de son cafe...Je crois que nous venons d arriver et ne sommes pret de decoller d ici...
Le paysage est magnifique : tres vert , beaucoup de vaches et des pres delimites par des haies d hortentias...Un regal. Ici, l'eau est gratuite, internet est gratuit, et les gens sont d une extremes gentillesses...Allons arriver a rentrer en France?
Merci beaucoup a tout ceux qui nous ont donnes des nouvelles cela nous fait toujours grand plaisir. Nous avons une large pensee a tous les equipages qui sont en mer en esperant que la cote approche pour eux.
Bonne suite a chacun les Malamokeurs, Malamokois, ou les Malamokais, c est comme vous le sentez...
30-Avril-2002 (email):
malamok 18
Salut a tous.
Cette fois ci nous partons dans l'est et cela fait bien longtemps que ca ne nous est pas arrivé...
Le départ est prévu pour mardi 30/05 au matin.La traversée est prevue en 18/22 jours si tout va bien ,un peu moins si les vents sont très favorables .Nous croisons les doigt...
Le bateau est fin prêt et l'équipage est très serein.
Nous prévoyons 3 semaines d'escale aux acores avant de remonter sur la bretagne .Nous nous organisons pour arriver a st valery en caux le 29 ou 30 juin mais nous vous tiendrons au courrant au fur et a mesure .Nous allons encore encombrer un petit peu vos boites a lettres....bon printemps a toutes et a tous et tous les malamoks vous embrassent et vous donnent rendez vous aux acores
Fredo
22-Avril-2002 (email):
Malamok 17
Grand bonjour a chacun de vous,
Comme promis, nous vous retrouvons pour vous raconter la Dominique.
Nous avons fait cette ile a trois bateau : Willy, Mars et nous. Malheureusement nous y sommes restes que 4 jours (faute de temps) et c'est trop court pour entrer en contacte avec l'habitant. Les seuls rapports que nous avons eu avec les Dominiquais etaient pour discuter leur tarif accompagnement a pied, en bateau ou en voiture. Ils nous prennent pour des americains aux gros portrfeuilles La negociation n'est dailleurs pas tres difficile : Ils comprennent vite que notre caisse de bord n'est pas tres gonflée. C'est l'île la plus sauvage des antilles ou des familles entières d'amerindiens sont encore présentes. C'est une jungle arrosée de 365 riviéres. Et oui, rien que ca...Toutes aussi mignonnes les unes que les autres avec des cascades incroyables : Des petites, des grandes, des moyennes, des chaudes, des froides, des tiédes... Nous savourons les bains d'eau douce... Nous avons egalement vu une source d'eau sulfureuse bouillante...Hors de question d'y tremper le petit doigt.
C'est la Dominique qui detient le record de production fruitière : Ananas,
oranges, pamplemousses, bananes. La végetation est très impressionnante
de par sa verdure et ses fleurs...
C'est grandiose, pas 20 métres sans un arbuste, un arbre en fleur ou
tout simplement des fleurs. Voila en 4 jours notre approche de la Dominique
: trop rapide a notre gout mais le temps commence a presser...Il faut penser
au retour.
Nous quittons donc la Dominique pour les Saintes... 3ième baie la plus belle du monde. Mars nous abandonne 2 jours pour accueillir des amis àl'aéroport de Pointe àPitre.
Avec Willy nous explorerons les Saintes en scooter : Les enfants sont ravis de ce nouveau moyen de locomotion : Fredo prend Moise entre ses jambes et Violette derrière avec son large sourire. Quand a moi, j'ai Suzon devant moi et Adèle (eclatée de rire comme d'habitude) derrière...belle partie de rigolade...Que je vous rassure, nous n'avons pas depasse les 30 km\h.
Nous avons suivi la visite guidée du fort Napoleon : très enrichissante et surtout vu des iguanes qui se baladent paisiblement dans le jardin du fort...C'est quand meme un animal a tendance préhistorique...Surprenant. Nous en retrouverons sur d'autre mouillages a se prélasser sur la plage.
Risorius nous fait la surprise de pointer son étrave pour un "dernier" clin d'oeil...Nous nous retrouvons a 5 bateaux sur la plage autour d'un feu pour faire griller les saucisses avec le ti'punch bien sur... Nous quittons cette joyeuse équipe pour amorcer à Guadeloupe. Impossible de joindre Anne (soeur de Marie-Pierre), toujours ce fichu repondeur. Nous apprendrons par la suite qu'elle etait en vacance en metropole...
C'est pas gràve, nous explorons la Guadeloupe avec une voiture de location
pendant 2 jours. Nous resterons coté basse terre : Avec toujours cette
végetation luxuriante, des cascades merveilleuses qui se jettent dans
des baignoires naturelles. Que c'est beau !!! Et plaisant de s'y prelasser...
Je pense qu'a ecouter Suzon nous y serions encore...
Nous continuons notre chemin pour atteindre le domaine de la grivelière : Notre coup de coeur : Domaine de 5 hectares essentiellement de caféiers (qui sont en fleurs actuellement) vanilliers, cacaotiers, cotoniers. Sans compter toutes ces fleurs dont les roses de porcelaine si elegantes !!! Traversée d'un cour d'eau ainsi que ces batiments en bois en cours de renovation...De toutes beautees.
Evidement, nous goutons les cabosses de cacao, savourons l'odeur des vanilliers et dégustons une tasse de café pur arabica...Très beau site chargé d'histoire.
Nous réintegrons notre Malamok pour continuer àremonter la cote sous le vent... Nous attrapons une bouée a l'ilet pigeon histoire de plonger parmi les poissons et tortues de la réserve Cousteau. Un paradis sous l'eau. FABULEUX.
Nous reprenons notre cap pour atteindre Deshais au nord de l'ile : Petite escale de 2 jours pour entre autre visiter son jardin botanique renommé. Oh grande joie, nous retrouvons Equinandra dans sa belle robe blanche (peinture neuve). Retrouvaille toujours chaleureuse surtout pour Violette qui joue a la nounou quand elle retrouve Ugo qui aborde les 2 ans.
Adieu Guadeloupe. Le temps commence a s'accélérer, nous devons remonter encore et encore...Nous levons l'ancre a 6h 30 du matin, mer quasi plate, 20 a 25 nd de vent. Malamok sous G.V, yankee et trinquette, file comme un bien heureux. A 13 h nous etions ancré à Antigua dans le mouillage d'english harbour : Bravo Fredo!
Ici, changement de décor : Ile anciennement anglaise qui est restée très british. Le port juste a coté est rempli d'immenses bateaux de course...En effet, la semaine prochaine a lieu : La semaine de voile d'Antigua. Moise est ébloui de ce luxe sous ses yeux : "mais! maman! Tu vois pas comme ils sont géants!...
Nous retrouvons Manga sambo, Majulio, Equinandra, Pythrera, et Willy. Echanges des chemins parcourus, quelle jolie flotille!!! Avec Majulio, Pythrera et Willy, nous choisissons "green iland" comme dernier lieu idyllique : plage de sable fin, eau transparente, le mouillage pour nos 4 bateaux. Les 12 enfants font un concours de chateau de sable (après le cned) pendant que les papas vont chasser des antennes (de langoustes bien sur) pour le barbecue du soir...Et les mamans pofinent leur bronzage en papotant sur la plage...Nous resterons 4 jours dans ce petit paradis.
Maintenant, il faut songer a continuer la route du nord. Les séparations sont toujours un peu difficile mais la réalite est la. Nous devons remonter. La meteo n'est pas très engageante mais la mer semble belle alors, nous levons l'ancre a 16h pour une navigation de nuit. Adieu ANTIGUA. 100 miles, grand largue, realisés en 14h. Nous arrivons au petit matin, très belle navigation mais Fredo doit me secouer pour me sortir de ma banette...Je ne suis plus tres habituée au quart, c'est pourtant bien ce qui nous attend pour la transat retour...
Nous posons quelques jours ici, histoire de se preparer pour notre navigation jusqu'aux Acores.
A bientôt, nous vous tiendrons informés de notre départ, en attendant, bonne suite a chacun et merci de nous accompagner dans cette aventure qui nous enrichit de jour en jour...
27-Mars-2002 (email):
Malamok 16
un petit coucou a chacun
Après un mois d'absence, nous réapparaissons.
De juillet a décembre, nous avons fait 5 mois de cap sud. En partant du cap Vert, nous avons fait de l'ouest (environs 2,5 mois jusqu'a Trinidad. Il faut maintenant faire du nord. Symboliquement cela représente la route du retour. Et oui, il faut commencer A remonter. Bon, ne nous laissons pas abattre, nous avons encore 4 mois devant nous (aujourd'hui, il n'en reste que 3).
Les dix premiers jours du mois de mars, ont été un petit bonheur dans les eaux transparentes des grenadines. Mouillage face a l'océan derrière la barrière de corail qui est une réserve naturelle de poissons multicolores. Nous profitons de la marée basse pour palmer dans les piscines naturelles...Le corail est parfois impressionnant : c'est une plante vivante qui ondule avec le courant de couleur parfois très sombre...Suzon n'était pas toujours rassurée, par contre, quel bonheur de voire tous ces poissons évoluer tranquillement. Une vraie partie de cache-cache. Ils sortent d'on ne sait ou, disparaissent sans que l'on s'en aperçoive...Quelle magie! Quelle merveille toutes ces couleurs : des rouges flamboyants, des jaunes rayonnants, des bleus intenses... Moise préfère les anges francais : poissons rayés noirs et jaunes assez hauts et plats... Il viendraient presque grignoter nos bouts de doigts. Adèle préfère les demoiselles cacaos, tous jaunes avec la crête dorsale bleue foncée transparente. On pourrait vous faire des pages et des pages de descriptions...
Nous avons conclu ces quelques jours de spectacle grandiose en pic-niquant des langoustes grillées sur la plage avec les équipages de "risorius" et de "willy"...Sans commentaire, je vous laisse imaginer... Nous filons ensuite sur la Martinique, accueillir Annie et Hubert (parent de Fredo) qui atterrissent le 10 mars au soir a Fort-de-France, pour passer 8 jours avec nous. Le degrés d'excitation est très élevé sur Malamok...Les enfants trépignent d'impatience...Moise fait le piquet sur le bord de la route : "pour être sur qu'il nous trouvent...Maman".Les 2 premières heures de retrouvaille Malamok s'est transforme en " place de marche" ou chacun se déplace et se retrouvent pour raconter... La première nuit d'Annie et Hubert a du être bonne : 5 h de décalage horaire, la chaleur (il fait 30°), le brouhaha de nos conversations et le ti'punch de 18h...
Nous avons loué une voiture 2 jours pour pouvoir visiter la Martinique avec eux : musée de la banane : très vivant et concret, les enfants ont adores surtout la dégustation...La rhumerie "3 rivières" : l'une des nombreuses distilleries de l'île. Visite très intéressante. Les adultes ont adorés la dégustation...(chacun son tour). Entre deux, pic-nique, baignades, petites marches sur la presqu'île de la caravelle, descente a une cascade, etc...La semaine a file très vite. Nous avons profité pour réviser la grand voile, le parc de batteries et 2, 3 petites bricoles. Les coffres sont pleins de bonnes boites de conserves francaises pour la transat retour.
Apres le départ d'Annie et Hubert nous avons remonté la Martinique de mouillages en mouillages. Petites baies très mignonnes mais ici la vie est chère. Au mouillage de Fort-de-France, Fredo toujours prêt a rendre service aux belles filles, joue au taximan avec son annexe pour raccompagner 2 charmantes québécoises. Le lendemain, en guise de remerciements, elles nous invitent a venir chercher leur stock de provisions(leur croisière etant terminée). Fredo revient enfoui sous les cartons : jus de fruits, vins, et plein de bonne petites surprises que les enfants accueillent de bon coeur. Au Carbet, nous avons rendez-vous avec nos amis les DAO. Ils nous véhiculent une bonne partie de la journée pour nous faire découvrir le nord ouest de l'île : partie montagneuse (la montagne pelée), très vert, brodée de chemins ombrages très agréable. Journée bien sympathique.
Aujourd'hui, 27 mars, nous sommes a St Pierre au nord de l'île. Lieux de rendez-vous avec "Mars" et "willy", 2 bateaux avec lesquels nous allons découvrir La Dominique. Voila, le résume de notre petite embarcation. J'essaie de ne pas attendre un mois pour vous donner les prochaines nouvelles.
Tendresse a chacun, de chacun de nous. LES MALAMOKS
27-Fev-2002 (email):
Malamok 15
Cette fois, nous partons pour une aventure qui sort des sentiers battus. En effet, remonter un bout de l'Orenoque n'est pas banal et peu de bateau tente ce periple. Nous avons, à Trinidad, collecté toutes les infos que nous avons pu glaner et celles-ci nous paraissent suffisante pour partir.
Le 16 fev nous descendons en compagnie de "Risorius" dans le sud de Trinidad afin de s'approcher du Rio Macareo l'un des nombreux bras du delta de l'Orenoque, fleuve d'Amazonie. L'entrée est délicate, très large vu de la mer mais en fait le passage (ou les profondeurs sont suffisantes) est très étroit et sinueux et bien sur, aucun chenal n'est balisé. Nous parvenons sans problèmes a entrer dans le fleuves et mouillons a quelques milles à "Pelican Island".
Nous sommes accueillis par des nuées de pélicans et surtout d'ibis rouge, d'un rouge indéfinissable, presque fluo, magnifique que nous n'avions encore jamais vu sur une palette de couleurs. C'est splendide. Notre première nuit se passe bien et c'est en pleine forme que le lendemain nous explorons la petite île en annexe. C'est une véritable cité dortoir pour oiseaux, l'odeur y est parfois même assez forte(les cochons, c'est de la rigolade...
L'après midi, nous remontons 12 milles pour atteindre Macareo village. Nous
sommes a peine arrivé que Malamok est entouré de pirogues et de wareo : peuple
d'indien vivant ici. Nous sommes un peu impressionnés, mais ils veulent juste
échanger les objets de leur fabrication contre des tissus, des robes, des tee-shirts.
Rien de superflu, juste ce dont ils ont besoins.
Les tribus vivent sur le bord du fleuve dans des huttes montées sur pilotis,
a l'arrière, c'est la foret dense et qui nous parait impénétrable. Les habitations
sont très sommaires, d'abord parce que le climat s'y prête, ensuite parce que
les tribus déménagent des qu'ils ne trouvent plus ce dont ils ont besoins pour
se nourrir sur place.
Nous les voyons boire l'eau du fleuve alors que nous n'osons même pas y tremper
un doigt de pied.
Nous ne nous attardons pas trop ici car nous prévoyons y revenir a la descente. Nous continuons le lendemain notre remontée. Le Macareo est large environ 300 à 500 m et la navigation y est en fait assez facile malgre des courants parfois jusqu'a 3 nœuds. Nous mouillons le plus possible en face du village, enfin, village est un grand mot, 4 a 5 huttes représentent une famille. Les femmes semblent avoir un grand pouvoir. Nous nous apercevons que certain villages ont meilleur allure que d'autres et que la "mene" n'est pas la même.
A chaque fois, nous sommes assaillis par le troc. Notre mouillage est sympa
et nous décidons de rester 2 nuits a Cojuma. Le fait de rester permet d'approfondir
les relations, les indiens sont assez réservés et il faut du temps pour que
la relation s'installe.
Avec Benoît et Véronique, nous nous posons de nombreuses questions.:
Comment cette tribu nous perçoit-elle?, Faut-il leur apporter nos médecins, notre alphabet? Leur équilibre semble précaire et un grain de sable peut faire dérailler la mécanique. Les questions restent en suspend et chacun regagne son bateau pour se mettre à l'abri de nos moustiquaires.
Nous profitons de cette escale pour explorer des petits rios avec nos annexes. Nous arrêtons nos moteurs et continuons a la rame, c'est alors une explosion de bruits d'oiseaux de poissons qui sautent, d'odeurs de terre humide et fraîche de couleurs, bref, nous sommes sans voix... Les papillons sont énormes, 20 cm d'envergure d'un bleu fluo splendide. Nous rencontrons des pirogues que nous remorquons derrière nos annexes, ils sont ravis, leurs sourires en témoignent.
Apres une nuit sereine, nous repartons en amont. Des îlots apparaissent sur le fleuve, nous nous engageons d'un coté plus étroit, puis un bras encore plus étroit apparaît, Benoît le téméraire suggère de s'y engager, Fredo trouve le chemin vraiment juste… Finalement après un petit coup de VHF nous les rejoignons. Le passage est vraiment étroit sur l'eau mais aussi en l'air et les branches caressent le mat... Nous retrouvons Risorius à l'ancre. Nous nous mettons a couple, arrêtons les moteurs et profitons du calme. Calme très relatif, il n'y a pas un instant sans qu'un animal bouge :( Nous délogeons des faisans marrons argentés) et sans qu'un enfant nous interpelle car il a vu quelque chose.
Nous partons en annexe, cet endroit est habité, nous ne voyons personne mais nous sentons la vie. Nous déjeunons sur place, l'endroit est magique. Les insectes divers et variés dont on ne connaît pas les noms nous agressent un peu mais on s'en accommode. Encore une fois il faut repartir et continuer notre remontée. Cette fois c'est a la voile que nous naviguerons, quel bonheur de longer les berges dans le calme. Les dauphins d'eau douce et les marsouins nous entourent, ils sont beaucoup moins fougueux et joueurs que leurs congénères d'eau de mer, par contre ils sont roses nacres magnifique. En soirée nous entendons leur souffle et leur plongeons impressionnant Le matin, au lever du jour, nous sommes scotchés dehors, les oreilles grandes ouvertes : Un bruit proche indéfinissable... Les wareo nous expliquerons dans la matinée que ce sont des singes hurleurs de 1.20 a 1.30 m très gros avec une capacité pulmonaire très importante...Ce qui explique ces bruits. Mélange de cris très graves et de souffles.
A force de troc, Malamok s'est allégé, nous avons échangé : dentifrice, brosses
a dents, tentures, draps, serviettes de toilette, hameçons, fil de pêche, vêtement
en tout genre. En contre parti nous débordons de paniers en liane tous plus
mignon les uns que les autres et de toutes tailles.
Ou caser tout cela?
Moise a troqué des tee-shirts et jeux contre un arc avec les flèches et un bateau
en bois sculpté.
Violette a récupéré un petit hamac contre un vernis a ongle.
Adèle doit avoir une 10ene de colliers et idem en petits paniers...
Suzon en échange d'une robe a un panier sac a dos pour caser son doudou et son
bébé.
Fredo est démuni en short et tee-shirt mais a 2 magnifiques rames en bois très
efficaces.
Quand a moi, je gardais 3 tentures et drap contre un grand hamac mais... Raté...
Les Wareo sont assez exigeant, ils voulaient du neuf...
Nous avons terminé nos 10 jours en beauté ancrés au pied de "pelican island" quel spectacle... Pendant une heure en fin de journée, des centaines d'ibis rouges viennent se poser pour la nuit sur des feuillages verts très clairs, un ciel bleu azur en arrière plan et un coucher de soleil dans le dos... Instant magique, mais pas pour les daltoniens.
Nous repartons le lendemain matin à 6 heures pour traverser le golf de Praia (entre Trinidad et le Venezuela) mer plate mais vent dans le nez. Macello continue son service. Chacun évoque ses moments forts de nos 10 jours passes auprès des Wareo : Adèle a été choquée de les voir écraser une sorte de mouche sur leur mollet pour la MANGER ensuite...Et oui!!! Violette aurait aimé que l'on ramène 2 ou 3 bébés Wareo ben voyons!!! allons-y gaiement... Moise a trouve ce moment beaucoup trop court mais Suzon est contente de retrouver de la terre pour pouvoir courir avec sa copine Adélie.
Nous retournons sur Trinidad pour 2. 3 jours histoire de refaire les pleins habituels, le linge etc...Pour la suite, nous montons sur les Grenadines savourer l'eau transparente, les poissons, les plages, bref, un autre chapitre de notre livre. Merci a ceux qui nous envoient des mails, cela nous fait très plaisir a tous...
A bientôt
LES MALAMOKS