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Au Maroc ....

5-Sep-2001 (email)
 

Tous a Casablanca

Les deux equipages se sont retrouvés à Casablanca.

Equinandra est arrivé le matin du premier septembre, accueilli en fanfare par Malamok. Cinquante heures de nav. Un coup de vent la nuit du 30 au 31, juste après le cap st vincent, par chance au portant. Nous étions sous trinquette et marchions tout de meme à 7 noeuds !

 

 

 

Une découverte : la mer est bleu marine ! Ben oui nous le savions dans les livres et dans nos têtes mais pas en vrai. C'est un bleu inévitablement indescriptible. Il est profond, intense et transparent d'une pureté incroyable et même inquiétant. Arnaud n'a pas pu s'empêcher de plonger et nous a fait part de son impression etrange d'une certaine infinitude. Des dauphins encore des dauphins on ne s'en lasse pas. Hugo en a un peu peur.

L'arrivé sur Casa est surprenante ! Malgré une bonne visibilité la cote n'apparait que tres tardivement entre 5 et 7 milles parce qu'elle est tres basse. C'est un peu déroutant.

Malamok nous attendait pour un week-end chargé. Après l'accueil (corne de brume, embrassades, j'vous dis pas !),

 

 

Louis, un français residant au maroc depuis quinze ans, rencontré quelques jours auparavant par Malamok, nous invite dans son cabanon. C'est une maison au bord de l'ocean. Le Dimanche nous avons la chance d'assister à une grande fantasia. Bonjour le bain culturel ! C'est une très grande fête, plusieurs milliers de personnes réunies autour d'un jeu rituel où des equipes (tribus ?) de guerriers à cheval s'affrontent. Il s'agit pour les cavaliers de stopper leurs chevaux et de tirer en l'air en même temps au plus près des tentes des spectateurs. Les costumes sont magnifiques, la parure des chevaux est luxueusement cousue d'or. Il y avait au moins 300 chevaux. Musique, danses, parfums, couleurs, détonations des armes, fumées et poussières, nos cinq sens sont en eveil. Nous avons été accueillis sous de très belles tentes, elles aussi décorées. Le thé nous a été offert. Les enfants sont un passeport extraordinaire, leurs cheveux blonds sont souvent caressés, Hugo est la vedette il est souvent embrassé !
 

Le lundi soir nous sommes invités par Micheline, une amie de Louis pour y déguster une pastilla. C'est un plat de fête. C'est une sorte de tourte, de galette de riz feuilleté fourrée de poulet, d'oeufs, d'amandes, de légumes et d'épices. Micheline est photographe.

Quelle chance d'avoir rencontré ces personnes, ils nous expliquent leur vision du maroc. Merci à eux.

Les équipages de malamok et d'equinandra sont atteints par la tourista... on y echappe pas a part quelques chanceux comme Hugo, ça tombe bien ! Nous ne sommes pas familiarisés avec les germes qui gravitent dans cet environnement !

 

Le thé à la menthe coule à flot. La visite de la médina est forte en impressions, les étrangers sont très regardés, interpellés, et la promenade ne se déroule pas sans un certain sentiment d'insécurité ! Nous sentons qu'il faut rester sûrs de nous ! En même temps, cette ville dans la ville très colorée, où tous les métiers sont représentés, où les habitants se connaissent tous est vraiment sympa ! Il y a une convivialité. Evidemment nos narines aseptisées d'européens sont quelque peu dérangées par les détritus innombrables qui jonchent les rues.

 

Depuis Lundi repos ! Enfin presque, le quotidien reprend le dessus : Cned pour les enfants, les courses, la lessive, les comptes, la communication, l'entretien du bateau ... Tout à l'heure, nous irons visiter la mosquée d'Hassan II, que l'on aperçoit en arrivant par la mer. Demain (jeudi) c'est l'anniversaire de Violette, journée de concours de cuisine organisé par les enfants, les adultes jugeront. Nous partirons pour El Jadida à la fin de la semaine. Malamok ira de son coté visiter Marrakech et faire une rando dans l'atlas.

 

13-Sep-2001 (email) :
   
 

 

Cela fait deux Dimanches de suite que nous n'assurons pas notre permanence téléphonique, en raison d'allées et venues sur le sol marocain. Promis, nous tâcherons de l'assurer ce prochain Dimanche 16 Septembre.
En principe, nous serons en route pour Madère. Quand le temps est clément et que la nav ne nous sollicite pas trop, la connexion en mer n'est pas un problème si nous suivons bien notre cap.

Nous avons été merveilleusement accueilli au Maroc,à la fois par Louis, basque résidant à Casablanca depuis une quinzaine d'années, et par Micheline, française installée aussi à Casa et photographe de talent.
La famille d'Abder nous a également reçu avec faste à Sidi Bouzid près d'El Jadida. Merci à Mustapha et Malika. Nous avons fait la connaissance de Mohamed, Mariem, Safia les cousins-sines de Sarah, Imane, Sami, enfants d'Abder et Marylène. Arnaud et David étaient heureux de pouvoir jouer, se baigner avec des enfants de leur âge, après avoir quitté avec peine Adèle,Violette, Moïse, Suzon. Nous retrouverons Malamok aux Canaries. Au programme, avant de tracer sur Madère : Encore Marrakech et Essaouira.

 

 

Arnaud au marché

Arnaud au marché

A Casablanca, nous avons visité la mosquée de Hassan II, véritable joyau. Je crois n'avoir jamais rien vu d'aussi beau ! Mais le Maroc est un pays de contrastes, car à quelques pas de la mosquée il y a une extrême pauvreté. Nous n'avons rencontré aucune agressivité, mais plutôt une grande gentillesse.
Les enfants que nous rencontrons dans les rues réclament parfois quelques dirhams aux étrangers que nous sommes, et qui leur paraîssent riches. Pour avoir une idée le smic marocain est d'environ 1050 francs mensuels. L'analphabétisme atteint encore 60%. L'école n'est obligatoire que depuis l'année 2000 et les structures d'accueil scolaire ne sont pas encore en place. C'est un pays qui devrait connaitre un développement important dans les années futures, car il semble y avoir une volonté politique dans ce sens.
 

Nous avons vu Marrakech : C'est la caverne d'Ali Baba ... et ...
Nous avons vu Essaouira : Beau front de mer, médina propre et touristique au sens agréable du terme).
Le climat des campagnes est désertique. La campagne est par endroits montagneuse.Les habitats ruraux sont très isolés et les gens se déplacent à dos de mûles ou à pied. Les arbres à chèvres témoignent de l'aridité des sols qui n'ont rien à offrir ; aussi les chèvres broutent les feuillages et pour ce faire elles grimpent aux arbres.

15 jours ne suffisent pas à connaître le Maroc, mais pour les néophytes que nous étions on a le sentiment d'en avoir plein les yeux et d'être déjà bien enrichis de cette courte expérience.
Curieusement il nous tarde de reprendre la mer et de poursuivre notre route vers l'archipel de Madère. Serions- nous insatiable ! Comme dirait Joël, c'est le paradoxe du marin toujours partagé entre le désir de toucher terre et de repartir en mer !

David à Marrakech

David à Marrakech

 

Arnaud et David bossent leur cned et posteront de Madère la 1ère série de devoirs. Ils parviennent à acquérir une certaine discipline. Certains de leurs copains, copines valeriquais et alentours leur manquent parfois. Ils pensent souvent aussi à Sarah et Héloïse, toujours en Nouvelle-Calédonie. Ils espèrent qu'elles n'habiteront pas trop loin d'eux à leur retour en France programmé pour la rentrée scolaire 2002. Hugo a fait ses premiers vrais pas sur le sol marocain à Casablanca !
Au fait, grande nouvelle : Arnaud a pêché sa première bonite en arrivant à El Jadida, que nous avons dégustée avec Malika et Mustapha. Nous augurons que c'est le début d'une grande série et qu'enfin nous allons manger du poissson ! Au port d'El Jadida bon accueil d'Ahmed et de Smaïn, qui prennent soin de nous et aussi du bateau quand nous sommes absents.

Nous sommes terrifiés par ce qui s'est produit aux Etats Unis ! C'est une barbarie inqualifiable !

A très bientôt d'Equinandra.

 

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