21-Juillet-2003 : Bran est là |
nous sommes arrivés à Brest samedi 19 juillet 2003 à 12h30 au petit
minou après 7 jours, 1heure 51 minutes et 1 seconde ! NOus sommes
arrivés à Brest à 14 H 30 superbement accueillis par une ribambelle
d'amis ! Nous sommes tous en forme et heureux d'être sur la terre
bretonne (sauf Thierry) et nous préparons à vous faire part du récit
de notre dernière traversée.... à 5 uniquement ! nous vous embrassons
tous très fort et à bientôt car nous allons voir certains d'entre
vous ces prochaines semaines,
|
11-Juillet-2003 : Les Açores, retrouvailles
avec Olympe... |
Nous sommes arrivés, de Saint Martin, après 2404
miles en 15 jours et 7 heures de navigation. Mais cela vous le savez
déjà ! ! ! !
Escale dans l'île de Faial à Horta aux Açores
L'accueil des autres bateaux avait été si parfait
que cela ne pouvait que bien se passer, il y a comme un parfum de
sérénité dans cette île. La gentillesse
des gens n'est pas un vain mot, comme par exemple les personnels
du port : douaniers, policiers, employés de l'immigration
; eh oui, en arrivant ici il faut passer dans 4 bureaux différents
: le bureau de la marina en premier (obligatoire, c'est eux qui
vous attribue une place) puis, sans ordre particulier, les trois
autres.
Dès notre arrivée, Erwan a remarqué Jan Steen
amarré le long du quai. Le lendemain, les filles sont allées
les voir et ont été très bien accueillies.
Un repas en commun est aussitôt programmé ! Ils nous
raconteront leur escale aux Bermudes, îles superbes mais particulièrement
chères côté vie quotidienne ; ils ont été
coincés là du fait du mauvais temps, ils les ont donc
moins appréciées. Magellan, avec Céline et
Jean est là aussi, depuis 15 jours déjà, avec
à son bord famille ou amis pour quelques jours. Des retrouvailles
supers après celles de St Martin. Ils nous racontent leur
traversée naviguant tout à côté de Lupito
avec qui ils ont longuement conversé par VHF (et même
fait des quarts de nuit !).
A notre arrivée, le temps est correct mais il se couvre,
il fait même froid, de quoi nous réhabituer à
la Bretagne ! Froid et humidité pénètrent partout
et nous regrettons un peu le soleil antillais mais pas la chaleur
. Ni la dengue !
Les bateaux amis nous indiquent les coins à découvrir,
notamment en matière de restos : nous nous étions
promis d'y aller non seulement parce qu'en traversée on rêve
de " bonne bouffe " mais aussi pour fêter l'anniversaire
de Chantal, c'était prévu. Nous n'avons pas été
déçus et nous en avons profité car ils n'étaient
pas chers ! Parmi eux, le Peter's Café Sport, de renommée
internationale, style plutôt pub où plusieurs bateaux
ont laissé leur signature (un drapeau, un pavillon de club,
.)
sur les murs et plafond du lieu. Le Peter's Café Sport sert
des plats du jour et des sandwichs le midi et le soir, sauf le dimanche
où l'horaire est plus restreint ; on y mange la succulente
" soupe à la baleine "
( y a-t il de la viande de cachalot dedans ? Mystère ! ).
Marusca, notre équipière, reste encore quelques jours
avec nous le temps de trouver un bateau filant sur la Méditerranée.
Ce ne fut pas une mince affaire !
Peu après notre arrivée, nous partons faire le tour
de l'île, nous faisons une ballade superbe. Nous commençons
le tour par l'Ouest comme il nous avait été conseillé.
Nous sommes un jour férié et nous nous retrouvons
à suivre une procession, les Açoriens étant
tout endimanchés. Peu après, nous découvrons
les piscines d'eau de mer de Varadouro c'est-à-dire des anfractuosités
de rochers volcaniques aménagées en piscines avec
plongeoirs et surveillant de baignade. Elles sont placées
dans des lieux très sauvages sur une côte très
découpée : roches noires sur eau bleue : quel charme
!
Nous rejoignons ensuite la Ponta dos Capelinhos, lieu remarquable
puisque site d'une éruption volcanique en 1957. Une montagne
de lave a surgi de mer, on est face à un paysage lunaire.
Le phare est en ruines, battu par les vents. Bien sûr, il
n'a plus aucune utilité car éloigné du rivage.
Nous continuons et découvrons une forêt domaniale très
agréable et très européenne pour nous qui venons
des Tropiques avec quand même quelques palmiers
. Nous
nous arrêtons dans un petit restaurant aux pizzas de taille
conséquente, beaucoup trop grandes pour nos appétits
! L'après-midi, nous parvenons à la Caldeira, cratère
de l' ancien volcan de 2 km de diamètre : nous sommes à
plus de 1000 m, le vent souffle et le soleil est régulièrement
voilé par des nappes de brouillard qui cachent parfois la
caldeira. Par chance, nous pouvons l'admirer complètement.
Vaches et chèvres paissent librement dans cette nature. Nous
remarquons de nombreux sentiers forestiers que de bons marcheurs
apprécieraient. La route que nous suivons est bordée
de haies d'hortensias bleus et blancs comme partout dans l'île
; c'est vraiment surprenant, un des charmes de Faial. La fin de
notre promenade nous mène vers l'Est de l'île et ses
cultures avant de nous arrêter au panorama au-dessus de Horta.
Le samedi 21 Juin, vers 1h00 du matin (soit 5 jours après
nous), arrive Eros que nous avions entendu sur la VHF quelques heures
plus tôt. Les retrouvailles sont sympas d'autant plus que
nous les avions quittés fort rapidement en les doublant au
large d'Anguilla en début de traversée. Nous les avions
eus un peu à la VHF, puis entendus sur le 13960 Khz, la fréquence
radio de Daniel, le " routeur " de Tilaine et d'Eros.
Marie-Françoise est un peu fatiguée de ces journées
de mer, Audrey est dans une forme éclatante et son rire commence
à emplir les pontons.
Trois jours après, Olympe et Tilaine arrivent et nous sommes
nombreux à les accueillir. Nous attendons ces retrouvailles
depuis Novembre ! Très rapidement, les enfants se remettent
à jouer ensemble.
Cette escale à Faial nous donne l'occasion de retrouver bien
des bateaux connus : Promesse et P'tit Prince rencontrés
à Antigua, Elliot, Lupito revus à St martin mais aussi
Kéravel, Globule, Sirandane sur lequel est embarqué
Alex de Sualiga, Galaad. Nous rencontrons Patrice de Nuance, ami
d'Equinandra.
Nous décidons de passer une journée sur l'île
de Pico tous ensemble c'est-à-dire Olympe, Tilaine, Céphée
3 (un Garcia ami de Tilaine) et nous-même. Nous optons pour
un tour de l'île en taxi à trois véhicules.
Nous longeons les premiers vignobles, faisons une halte dans une
fromagerie artisanale, visitons le musée de la baleine, déjeunons
ensemble puis achevons notre tour par une incursion à l'intérieur,
du côté du mont Pico, sommet du Portugal. Ici aussi,
la nature change avec l'altitude. Nous découvrons un lac
de montagne. Les enfants se détendent et courent après
les canards, habitants du lac. Juste avant de reprendre le ferry
pour Horta, nous nous arrêtons près de piscines naturelles
puis n'hésitons pas à acheter quelques bouteilles
de vin local
en particulier le Basalto !
Notre escale à Horta se prolonge un peu grâce à
Olympe, Tilaine et Eros. Nous goûtons les soirées apéro
sur chacun des bateaux, tour à tour les enfants sur un voilier
et les parents sur un autre.
Chacun d'entre nous n'hésite pas à respecter la tradition
d'Horta : chaque équipage s'arme de pinceaux et dessine une
" trace ". Nous reprenons notre création de Porto
Santo et la peaufinons
tout comme Olympe.
Escale dans l'île de Terceira à Angra do Heroismo
Partis le mercredi 2 juillet de Horta vers 16h30, nous voguons maintenant
vers Terceira en compagnie d'Olympe. Le temps est couvert mais le
soleil réapparaît rapidement. La fin de journée
est des plus agréables, le vent est faible et nous progressons
bord à bord avec Olympe. La nuit est aussi calme. Le vent
se lève un peu et nous arrêtons les moteurs, Bran prend
rapidement le large et arrive le premier à Angra do Heroismo,
il est 08h00 du matin. Nous trouvons vite une place dans la marina
car à cette époque il n'y a plus grand monde. Olympe,
arrivé une bonne heure après nous, trouve une place
juste en face. Jean Yves, Odile et leurs 4 enfants ne sont là
(en principe !) que pour 2 ou 3 jours. C'est donc au pas de charge
que nous commençons la découverte de cette nouvelle
île. La ville d'Angra est magnifique et ne vole pas son appartenance
au patrimoine mondial de l'Unesco. Des maisons colorées,
des monuments dans toutes les rues ou presque, deux châteaux
pour défendre la ville, une cathédrale magnifique,
un musée historique passionnant, la promenade dans la ville
est un vrai régal. L'Imray (Les îles de l'atlantique)
d'une édition ancienne, ne parle pas beaucoup de l'accueil
en ce lieu, et pour cause, la marina est récente. Il n'y
a toujours pas de douche et la clearance se fait encore dans un
bungalow, mais les travaux vont bon train et l'année prochaine
quand vous passerez ici (préférez absolument Angra
plutôt que Praia da Victoria) vous trouverez un port "
tout beau tout neuf ".
Au bout de deux jours, la ville n'a presque plus de secrets pour
les deux équipages et nous décidons de louer une voiture
pour le lendemain. Nous sommes 11 au total et un Traffic Renault
fait l'affaire. Au moins nous sommes tous ensemble. Bran et Olympe
ne s'étaient pas revus depuis Arrecife, aux Canaries. Le
mois de retard pris par Bran à Saint Martin pour cause d'avarie
a finalement permis aux deux bateaux de se retrouver aux Açores
; et ce, pour le plus grand plaisir des deux équipages !
Aujourd'hui, parents et enfants se sont tous retrouvés et
ne se quittent plus d'une semelle ! Le tour de l'île commence
par le port de Praia da Vitoria et sa marina (on ne se refait pas
!). Finalement, même s'il n'y a pas de douche, on est beaucoup
mieux à Angra ! C'est plus joli et mieux abrité. Nous
continuons par la visite d'une grotte (l'algar do Carvao) puis de
fumerolles de souffre (furnas do Enxofre), deux phénomènes
volcaniques. Les enfants, c'est bien connu, préfèrent
la baignade plutôt que les visites touristiques ; en début
d'après midi ils sont tous à l'eau (y compris le plus
grand d'entre eux, Jean Yves !) dans les piscines naturelles de
Biscoitos, au Nord de l'île. Les parents avaient visité,
peu de temps avant, le musée du vin de la même localité
; chacun ses trucs ! Le clou de la journée aura été,
sans nul doute, une course de taureaux à Cinco Ribeiras (Tourada
à corda) où la bête est lâchée
en pleine rue et provoquée avec des parapluies. Quelle rigolade
! C'est, je crois, le jeu favori des habitants de l'île. Il
s'agit d'une tradition qui remémore la victoire des insulaires
portugais contre les Espagnols grâce à ces bêtes.
Pour nous remettre de nos émotions, nous sacrifions au rituel
immuable du soir : l'apéro dînatoire, les parents sur
un bateau, les enfants sur l'autre !
Olympe II quitte Angra le 8 juillet à 11h30 pour la Bretagne.
Jean Yves compte mettre 10 ou 12 jours pour rallier l'Aber Wrac'h.
Pour notre part, nous appareillerons samedi matin, le 12 juillet
et nous comptons atteindre Brest le week end du 19 juillet. On verra
bien, c'est le vent qui décide ! Reste à savoir qui
ira chercher les amarres de qui
les jeux sont ouverts !
Voilà, la prochaine fois que vous nous lirez, nous serons
à Brest, notre port d'attache
Mmm ! On en parlera plus
tard ! Portez vous bien et
A bientôt.
|
26-Juin-2003 : Le récit de la traversée... |
Nous sommes arrivés le 16 juin à 3h30 du matin après
15 jours et 7h00, heureux d'atteindre les Açores, terme de
notre deuxième traversée avant l'ultime saut en direction
de Brest.
Voici quelques éléments pris durant la traversée
dans le cahier de quart, du 31 mai au 16 juin.
Samedi 31 mai
Nous sommes partis de St Martin le samedi 31 mai à 15 H 30
précises mais vraiment sans nous presser. Nous avons pris
le temps de nous baigner avec l'équipage d'Eros, de parler,
de revoir Uluwatu (Philippe et Lionelle) pour la dernière
fois à St Martin car nous les reverrons certainement à
Morgat en août. A l'origine, nous devions partir dimanche
mais Eros, en partant samedi, nous a tentés et finalement
nous sommes partis une demi-heure après eux. Nous les avons
rattrapés juste après Anguilla et ce fut une séance
photo réciproque. Depuis, nous avançons au près,
cap au 25-30°.
21h00 : quelque chose se prend dans l'hélice et fait un bruit
épouvantable contre la coque et naturellement freine le bateau.
Un bout s'est pris non seulement dans l'hélice mais aussi
dans l'hydrogénérateur et nous avons peur de perdre
notre super source d'énergie. Non seulement il y a un morceau
qui reste accroché mais quelque chose tape contre la coque,
parfois fortement au niveau du cockpit. Nous cherchons à
nous arrêter pour nous libérer de ce filet. Voyant
que cela reste accroché, nous essayons d'utiliser les gaffes
sans succès. Nous tirons sur le bout et décrochons
l'hydro, il n'est pas endommagé. Reste encore ce qui tape
et Thierry décide de plonger en pleine nuit, sans lune et
dans une eau qui semblait froide mais ne l'était pas trop,
selon lui. Il se harnache et se munit d'une torche étanche
et en même temps, nous arrêtons le bateau. Est- ce l'arrêt
subit ? Toujours est-il que lorsque Thierry s'immerge, il ne voit
rien d'anormal et nous n'entendons plus rien
.Ouf ! Cela suffit
les choses étranges ! Il est 22h10 lorsque nous reprenons
enfin notre route. Nous appelons Eros pour leur raconter notre mésaventure,
ce sera notre dernier contact VHF. Depuis, nous avons appris que
nombreux étaient ceux qui se " prenaient " un filet
ou un casier au large d'Anguilla, en pleine nuit bien sur !
1er Juin
Tout se passe bien, Morgane et moi sommes dehors (il est 21h45).
Nous regardons ce magnifique ciel étoilé. Quelquefois
nous trouvons les étoiles que Nicolas nous a appris à
repérer dans la superbe voie lactée genre " bouclier
d'Orion "
La lune est nouvelle, nous l'avons aperçue
tout à l'heure mais maintenant elle est cachée par
des nuages.
2 Juin
Connaissant la fréquence d'émission de Daniel, le
routeur de Thilaine et d'Eros, nous l'écoutons et ce jour-là,
nous entendons très clairement Jean-Paul de Thilaine qui
fait part des problèmes de Chloé sur Olympe. Sympa
de les entendre, on se sent plus près d'eux !
21 h 30 Marion et Morgane sont de quart et Thierry reste un peu
avec elles pour prendre la météo. A un moment, bip,
bip, bip, " data.com " le pilote " se met en rade
" et Marion doit barrer pour qu'il se repose un peu. Il ne
supporte pas de trop bosser. Morgane part se coucher à 23
h 00 et Marion reste encore un peu. Il y a un cargo et on surveille.
Il est passé assez près !
Nous sommes le 3 juin 2003. Le vent et la mer sont d'une stabilité
déconcertante
.Même cap, même vitesse, même
mer, des conditions totalement " alizéennes "que
nous aurions dû connaître à l'aller, entre Cap
Vert et Martinique. La moyenne pour le moment est de presque 7 nuds
avec 153 miles parcourus les 2 premiers jours et 169 le 3ème
au près serré. Un vent de 20-22 nuds la nuit
et 17- 20 nuds le jour de façon régulière.
Les premiers jours agitent les estomacs, nous n'étions plus
habitués à naviguer au près de façon
si permanente. La mer n'est pas très forte mais il faut s'y
remettre quand même ! Même Marusca qui nous disait ne
jamais souffrir du mal de mer a été malade pendant
une journée ! Les déplacements sont compliqués,
la cuisine pas facile et du coup les repas sont vite faits et vite
avalés
.mais le moral est bon et personne n'est vraiment
malade, juste un peu gêné, de plus le soleil est au
rendez-vous. Nous souffrons d'ailleurs de la chaleur 30° le
jour, 27 ° la nuit.
Ce mercredi 4 juin, le vent a chuté et la mer s'est calmée.
La pression atmosphérique monte de plus en plus, nous nous
rapprochons du centre de l'anticyclone. La journée a été
très calme, il fait toujours aussi chaud. Maman et Marusca
ont fait du pain et une pizza au grand bonheur de l'équipage.
Cependant, depuis le début de l'après -midi, Erwan
a de la fièvre (jusqu'à 40°). A l'heure où
j'écris (Marion), il fait nuit, je fais mon quart. La nuit
est très calme aujourd'hui, il n'y a que 12 nuds de
vent. Même si les nuits sont magnifiques, étoilées,
claires, je préfère la journée, on est toujours
plus anxieux la nuit que dans la journée en plein soleil.
Je retourne donc à mon poste pour surveiller les alentours
!
5 Juin
6h00 du matin, vent 15-20 nuds, route un peu plus Est 020°
- 025°, 048 ° tout à l'heure à la faveur d'un
grain, le bateau file à 6,8 nuds.
Le jour se lève doucement sur une mer calme. Le soleil paresse
un peu et ne me réchauffe pas encore. A bord tout le monde
dort, c'est Georges qui barre en ce moment. Nous le ménageons
un peu car il donne des signes de fatigue. Nous barrons donc beaucoup,
tour à tour, la journée. La ligne de pêche est
prête. Hier, à cette heure-là (Chantal était
de quart) nous avons pris une daurade coryphène qui, malheureusement
et au dernier moment, n'a pas voulu monter dans le bateau. Nous
avons aussi perdu un leurre, probablement un très gros poisson
on
se contente comme on peut !
Nous sommes maintenant au 28 ° Nord et le temps a l'air de se
rafraîchir. Il fait 26 ° dans le bateau ; à cette
heure, hier, il faisait 28 °. Pourvu que le soleil ne soit pas
trop chaud non plus car je n'arrive pas à dormir pendant
la journée et je souffre de la chaleur (Thierry).
13h30 : le vent commence sérieusement à baisser de
20 nuds ce matin, 15/18 nuds dans la matinée,
il est tombé à 9/10 nuds. Nous avançons
à 5 nuds en moyenne pour un cap vrai de 025 °environ
au près bon plein. On est peut-être entré dans
la zone de calme de l'anticyclone.
17h00 : l'équipage conduit par Georges se prélasse
dehors et dedans, comme d'habitude, il n'y a que moi qui bosse :
météo, réglages, groupe,
(Thierry)
23h00 Ca y est ! Papa est levé mais nous restons encore un
peu avec lui. La lune éclaire toujours aussi bien cette belle
nuit étoilée. Malgré ça, il fait aussi
chaud qu'hier, il fait 28° à la table à cartes.
6 Juin
0h10 : nous attendons la renverse de vent qui devrait passer au
sud ouest juste au-dessus de l'anticyclone. En fonction de sa position,
ce sera plus ou moins haut.
Le temps est calme malgré le peu de vent on avance à
5 nuds et plus. On a même triché en bordant les
draps que les filles ont eu la bonne idée de faire sécher.
Ce système nous fait certainement gagner de la vitesse :
je ne sais pas, peut-être 10 ou 11 nuds ! ! ! Voilà
comment on triche en traversant l'anticyclone des Açores
et en plus on ventile le bateau, ce qui n'est pas négligeable
!
11h 20 : depuis une demi-heure, le vent est à monter à
14/15 nuds, tourné au sud-est et nous faisons route
vers le but à presque 8 nuds de vitesse. C'est inattendu
car nous sommes en bordure de l'anticyclone, en tout cas pour la
force du vent.
17h50 Nous sommes toujours en route directe sur le but au travers
par 10/13 nuds de vent de sud -sud est. La pression baisse
un peu donc logiquement, nous avons passé la pointe Ouest
de l'anticyclone et montons vers la zone des dépressions.
A 18h00 nous avons parcouru 938 miles depuis St Martin.
22h20 Le moteur est en route depuis deux heures du fait du vent
faible et pour charger les batteries. Marion et moi (Morgane) chantons
et jouons de la flûte. 22h50 : nous avons fini de chanter
" ouf ! " doivent se dire Papa et Maman qui sont juste
en dessous de nous. Mais heureusement pour eux nous allons bientôt
nous coucher.
7 Juin
6h00 : j'ai pris mon quart à 5h00. Je me suis activée
car le jour se levait et qu'il faisait beau. Le bateau est assez
plat donc j'ai fait du pain ! Il gonfle en ce moment. J'ai aussi
petit-déjeuner en terrasse et je me dispose à bouquiner.
Faut bien s'occuper ! (Chantal)
Nous sommes au moteur depuis plus de 12 heures, le vent est proche
de zéro, en plus ce maudit anticyclone s'étend très
loin à l'ouest ; je ne sais pas quand nous retrouverons du
vent, j'attends les cartes météo et la pression atmosphérique
est encore élevée. Les filles et Marusca s'occupent
en peignant à la gouache, Erwan est toujours fiévreux
et nous nous inquiétons un peu, il n'a aucun signe clinique.
Chantal se repose en lisant. Depuis 04h00 ce matin nous affichons
1000 miles au compteur.
22h40 La nuit est toujours aussi claire, les étoiles brillent.
C'est la demi-lune aujourd'hui et elle reste de plus en plus tard
dans la nuit (Marion).
8 Juin
Erwan a déjà 3 jours de fièvre et cela l'affecte
de temps à autre, parfois avec un peu de maux de tête.
Marie-Christine appelée par Iridium nous a dit qu'il faisait
" sa dengue " et nous devons donc lui donner le traitement
adapté. Mais côté énergie, elle ne s'est
pas envolée ! ! !
9 Juin
Nous sommes passés au Nord de l'anticyclone depuis ce matin
et nous nous situons maintenant sur une ligne séparant le
sud des dépressions et cet anticyclone. Mais le vent manque
à l'appel et nous avons recours au moteur, car même
sous spi la vitesse est très faible. Nous faisons route directe
sur les Açores et il nous reste plus de 1 000 miles à
parcourir. Normalement, d'après les cartes météo
que je reçois, nous devrions être poussés vers
les Açores jusqu'au bout.
Nous avons passé aussi le cap des 8 000 miles depuis notre
départ de Brest le 20 juillet 2002.
Les journées se ressemblent depuis trois jours : le vent
et la mer se sont calmés et l'équipage apprécie
beaucoup. Les trois enfants lisent presque toute la journée,
même Erwan se découvre petit à petit une passion
pour la lecture. Il est difficile de les décrocher de leur
bouquin pour les faire travailler, en particulier Erwan. Marusca
nous prépare des petits plats italiens succulents, la cuisine
de Chantal, beaucoup plus simple, paraît fade à côté.
Marusca est une bonne équipière ; en voile, ce n'est
pas le top mais elle sait barrer et le fait de mieux en mieux. En
fait, elle aime cela. Pour les manuvres c'est différent,
elle suit et fait ce qu'on lui dit. Quelquefois elle ne comprend
pas nos termes français et elle fait des erreurs. Elle s'en
veut à mort d'ailleurs et se confond en excuses pendant une
heure. Elle a un peu tendance à me réveiller pour
rien, la voile qui claque, une bouée de casier à la
dérive ou un cargo à 30 miles de là
Ce matin le vent se remet à souffler et Thierry lance le
spi pour la deuxième fois et cette fois-ci seul avec Marusca
et sans problème. En fin d'après-midi, le ciel devient
gris et nous affalons le spi. Nous sommes passés au Nord
et nous avons quitté les tropiques définitivement
: c'est la grisaille et le temps frais.
10 Juin
Le vent durant la nuit est passé franchement ouest ce qui
nous pousse sous la route.
En fin de nuit le temps est gris et la mer bien formée. Elle
vient soit de ¾ quart arrière soit d'arrière
: on dirait qu'elle est croisée. Le vent est moins fort qu'en
début de nuit et ce n'est pas plus mal.
Une dizaine de dauphins gris très jolis qui sautaient haut
nous ont accompagnés pendant un quart d'heure. Ils sautaient
devant l'étrave et se jouaient de celle-ci même si
parfois le bateau semblait leur rouler dessus et ce, du fait de
la vague.
A 7 h 15 nous avons franchi les 1500 miles depuis St Martin !
11 Juin
Depuis près de 3 jours nous sommes au vent arrière,
les voiles en ciseau avec génois tangonné dans une
houle qui fait rouler le bateau bord sur bord. Nous avons mis le
spi pendant 2 journées et une dernière nuit mais avec
la bande de nanas et le mousse de 8 ans qui plie dans le sens du
vent, " lé capitane (comme dit Marusca) il n'a qu'à
bien se tenir ! " J'ai donc dû affaler le spi à
contrecur pour établir le génois plus facile
à contrôler pendant les quarts de nuit de ces mêmes
" nanas " (deux dames d'âge respectable et deux
filles).
Le vent varie de 10 à 20 nuds nous obligeant quelquefois
à réduire un peu le génois. La route n'est
plus la route directe car nous voulons rester en bordure des dépressions
et ne pas rentrer trop dedans. Par contre, depuis 2 jours, et c'est
le changement le plus notable, il fait gris et il pleut parfois.
Nous n'avons aperçu un bout de ciel bleu qu'hier pendant
moins d'une heure. La température baisse aussi sensiblement.
Chantal a ressorti les duvets pour servir de couverture et quelques
pulls pour les quarts de nuit.
16h00 : depuis une heure le soleil brille enfin et les filles en
profitent pour se laver les cheveux et prendre une douche. Thierry
et Marusca ont pris la leur et le reste de l'équipage suivra
peut-être.
12 Juin
Le vent n'est pas top : 10 nuds pas plus, il a tourné
Nord Ouest, comme je le prévoyais, la houle est là
qui fait battre les voiles. Il bruine, la nuit est claire malgré
la couche de nuages, la lune est derrière tout cela.
0h55 : Vent inférieur à 10 nuds, vitesse du
bateau 3 nuds : un énorme cargo sort de la brume distance
radar : 2,63 miles et d'autres échos radar apparaissent à
la même distance, probablement des grains.
13 Juin
Route au moteur ; j'ai enlevé l'hydrogénérateur
puis mis le moteur à 2000 tours, choqué la grande
voile pour qu'elle prenne le moindre souffle, malgré cela
la vitesse ne dépasse pas 5,3 nuds !
La lune est réapparue et son cortège d'étoiles
aussi. Un cargo pointe son étrave au loin sur la route habituelle,
il est à plus de 16 miles. Le vent est toujours aussi absent.
14h30 : allure vent arrière, petite vitesse. Le spi hissé
ce matin par un vent qui forcissait est maintenant souvent déventé
mais nous avançons quand même. Le patron va faire sa
sieste, il râle, il dit qu'il est toujours tout seul pour
bosser !
21 h 50 : Tout va bien. Morgane et moi sommes de quart, Maman dort
et Marusca aussi. Papa surveille la météo, le fax.
Pas de bateaux à l'horizon. Papa a relevé les deux
lignes et toujours pas de poisson. On n'en a pas eu depuis le début
de la traversée ! ! !
Aujourd'hui nous n'avons commencé le quart que vers 21 h
00 donc Maman nous a dit : " Vous faites jusqu'à 23
h30. " Mais nous décidons finalement de la laisser dormir
une demi-heure de plus et nous ne la réveillerons donc que
vers 0h00. Nous ne sommes pas fatiguées et Papa est resté
jusqu'à 22h50, Erwan est avec nous depuis la tombée
de la nuit. En parlant de la nuit, j'ai regardé quand était
la pleine lune. Eh bien c'est demain, le jour de l'anniversaire
de Maman en plus.
14 Juin
Les enfants m'ont accueillie avec plein de gentillesse, de prévenance.
J'ai beaucoup apprécié le cadeau de l'heure de quart.
De plus, je pensais faire le quart de Thierry car il s'était
plaint dans la journée d'être toujours à turbiner.
Mais les filles m'ont dissuadée de le remplacer car il tient
à faire le quart " poisson " !
Les enfants, avant de se coucher m'ont fait plein de bisous et m'ont
dit " Bon Anniversaire " puisque nous venions de passer
minuit. C'était super chouette et très sympa. Ensuite,
ils se sont couchés et j'ai eu la visite de quelques dauphins
!
15h30 : Papa a pris la barre depuis quelques temps car le pilote
faisait des misères. Le vent est toujours entre 30 et 36
nuds de vent. Marusca est dans sa cabine et Maman sous la
capote, et nous, tous les trois, sommes dans le carré allongés.
J'ai hâte que tout cela finisse car il y a pas mal de vent
et pas mal de mer. Le baromètre est tombé à
1013 mba.
15 Juin
Les jours suivant se ressemblent, nous progressons vers l'est, le
temps et beau mais de moins en moins chaud. Les douches à
l'eau de mer sont un peu glacées. Résultat : on ne
se lave plus ou peu à l'eau de mer !
Côté CNED, les filles travaillent, Erwan lui très
peu : il faut le pousser !
Le coup de vent de ce jour était un peu inattendu et il nous
a fallu l'encaisser ! Ce qui était surprenant c'est que nous
ne l'avions pas deviné avec les cartes météo
! Nous avons surveillé la pression atmosphérique espérant
qu'elle remonterait assez vite. Nous avons dû attendre un
peu.
Alors que nous étions sous pilote lors de cette journée
mémorable (le 14 juin), le bateau faisant quelques embardées,
dans ce coup de vent à 35 nuds en moyenne, le bateau
est parti au lof entraîné par une vague. Comme nous
pensions devoir consommer du gazole, nous avions équipé
le bateau avec des bidons placés sur les francs bords du
bateau. Lors de ce départ au lof, la grosse vague nous a
poussés sur le flanc bâbord et nous avons vu un de
nos bidons d'eau littéralement explosé, complètement
déchiqueté. De plus, dans cette rafale à 40
nuds, le cagnard a été à moitié
arraché, la perche IOR emportée (heureusement retenue
par son bout à la bouée couronne). Il fallut tout
ré-amarrer. Nous avons été tous surpris de
la vigueur de cette vague et nous avons été très
vigilants ensuite mais aucune n'a été aussi forte.
Cela tenait aussi au fait que notre allure n'était pas du
vent arrière mais au grand largue et nous prenions les vagues
sur le trois/quart arrière : elles avaient tendance à
nous emporter.
Si l'on doit porter un jugement sur notre pêche durant la
traversée, certains diront que nous avons été
plus que nuls
. Mais à vrai dire, tous les bateaux nous
ont fait part de leur déception car ils n'ont rien pris !
Dur à croire mais c'est bien vrai.
Pendant cette traversée, nous avons essayé d'avoir
des nouvelles régulières d'Olympe et d'Eros via la
BLU. Cela a un peu marché au début mais cela a été
vite brouillé. Nous étions convenus avec Eros de nous
contacter par le téléphone satellite tous les 2-3
jours. Cela nous a permis de savoir où nous en étions
tous et surtout d'avoir des nouvelles rassurantes.
Cette dernière journée nous a vus avancer à
la voile, au moteur puis à la voile et au moteur ! ! C'est
dire si le vent a été constant ! Vers 16 h 00, nous
entendons Marusca pousser un grand cri puis affirmer à Thierry
" il y a quelque chose ! " Deux minutes après,
nous sommes tous sur le pont et nous admirons les sauts de baleine.
Nous ne les voyons malheureusement pas en entier et nous n'aurons
pas vu leur queue typique mais peu importe : nous les avons vues
!
Nous nous répartissons les quarts pour cette dernière
nuit mais nous savons bien que tout sera chamboulé.
21 h 00 : Terre en vue à 35 miles de Horta : c'est super
car il ne fait pas encore nuit et la terre se détache bien.
Deux heures après les filles voient très distinctement
les lumière de l'île. Nous sommes par pleine lune avec
mer calme (le vent est encore à 7-8 nuds), la houle
est importante et la visibilité est extra.
Lundi 16 juin
2h50 : passage de Monte da Guia situé entre Pico et Horta.
3h30 : arrivée à la marina de Horta au ponton des
douanes. Nous nous mettons à couple d'un super bateau de
grande taille, un Oyster en super état sur lequel manifestement
on fêtait dignement l'arrivée ! Et tous les gens du
ponton étaient conviés. Nous avons été
extrêmement bien accueillis, l'amarrage s'est fait en douceur
et nous sommes allés fêter nous aussi notre traversée
sur leur bateau Royal Oyster de Brest ! De plus, alors que nous
pénétrions dans le bassin, Erwan a vu Jan Steen et
nous avons tous pensé " Génial, ça va
être la fête ! ".
Nous sommes arrivés heureux après 2404 miles et 15
jours et 7heures de navigation.
A bientôt
|
17-Juin-2003 : D'Horta aux Açores,
la traversée est accomplie !!! |
Bonjour a tous.
Nous sommes a Horta depuis le 16 3h30 du matin soit 15 jours et
7 heures de traversee etant partis le samedi 31 mai a 15h30. nous
avons commence par 5 jours de pres avec de bonnes conditions de
vent et de mer plus le soleil en prime. Virage a droite et direction
Les Açores sur un seul bord entre vent arriere et travers.
une seule journee de gros temps entre 35 et 40 noeuds. Nous allons
tous tres bien malgre une dengue pour Erwan qui a dure 5 jours en
debut de traversee et qui est vite rentree dans l'ordre. Amities
a tous. Chantal, Thierry, Marion, Morgane et Erwan
|
30-Mai-2003 : Saint Martin, dernière
nouvelle avant la traversée... |
Le 29 mai Bonjour à tous.
Nous sommes toujours à St Martin et espérons quitter
cette île, qui nous porte certainement malheur, très
bientôt !
Les travaux sont finis depuis 2 jours mais nous attendons le rétablissement
complet de Chantal et Morgane qui sont toujours fatiguées
mais qui se remettent petit à petit. En patientant nous nettoyons,
rangeons, bricolons
bref nous nous préparons.
Le départ est prévu samedi ou dimanche si tout l'équipage
est en bonne forme.
Pour les deux filles la série 10 du CNED a été
envoyée hier, Erwan, lui, finit péniblement son année.
La météo se présente bien, nous laissons passer
une onde tropicale puis nous partons.
Je ne sais pas si je vous en ai parlé mais nous avons une
nouvelle équipière. Elle est italienne, vient de Florence
et s'appelle Marusca. Elle vit avec nous depuis presque 15 jours
déjà, nous nous connaissons donc bien, elle fait un
peu partie de la famille. Elle est extraordinaire, sait tout faire
(même du bateau car elle a quelques traversées à
son actif) et nous donne un sacré coup de main, surtout depuis
que maman et Morgane sont clouées au fond de leur lit. A
quelques mois près elle a, je crois, le même âge
que maman et elle est institutrice en maternelle. Elle rentre en
Italie après un an en Amérique du sud. Malheureusement
elle nous quittera probablement aux Açores pour rentrer en
Méditerranée avec un autre bateau. On verra bien.
Depuis le départ de Nicolas nous n'avons pas bougé
d'ici. Les travaux, les coups de téléphone, les fax,
les bagarres avec l'expert et l'assurance et puis il y a eu cette
maudite dengue qui a mis en émoi toute la famille, surtout
quand maman a fait un malaise.
Le chantier dans lequel nous sommes s'appelle TIME OUT (en face
d'un supermarché que tous les plaisanciers connaissent :
U.S Import). Jean Claude, Anne (les patrons), Fabrice et son frère
sont formidables : serviables, accueillants, prévenants,
bref d'énormes qualités avec un cur gros comme
ça ! Quand Chantal a fait sa syncope sur le bateau, Jean
Claude nous a conduit dans sa voiture, chez le médecin (que
nous connaissions déjà), chez un chirurgien pour recoudre
son oreille puis aux urgences car le dit chirurgien n'avait pas
ce qu'il fallait
Bref trois bonnes heures de sa journée
en pleine préparation de la saison des cyclones (et ce n'est
pas une mince affaire !) pour nous. Depuis lui et Anne, sa femme,
viennent prendre régulièrement des nouvelles de nos
deux malades.
TIME OUT, c'est un quai d'une capacité de 9 à 10 bateaux
(11€ la nuit) avec eau et électricité (en sus),
c'est aussi un grand terre-plein permettant (entre autres) de passer
la saison des cyclones avec aussi eau et électricité,
une grue pour sortir les bateaux, un poste internet, un fax, des
douches, des machines à laver et le super marché tout
proche ; tout cela dans la bonne humeur et la plus grande gentillesse
qui soit. Au bout de quelques jours tous le monde se connaît.
A part les moustiques, vous avez compris que nous étions
bien ici. Si comme nous vous passez par Saint Martin avec quelques
petits soucis, n'hésitez pas à les contacter : timeoutboat@hotmail.com
ou sur le canal 16. Jean Claude fait aussi partie de la SNSM (c'est
un des patrons) de Saint martin /Saint Barthelemy. Le canot "
Contre amiral Noël " est en cale sèche depuis plusieurs
jours, ils attendent une pièce détachée qui
n'arrive pas ! L'équipe (2 équipages de trois plus
un remplaçant) se trouve fort dépourvue en cas de
sinistre sur un bateau ; les hollandais, bien mieux équipés
n'intervenant que très rarement coté français.
Le problème de la SNSM à saint Martin devient préoccupant.
Dernièrement un ketch de 1907 a complètement brûlé
en baie de Marigot, si le canot de Saint Martin avait été
opérationnel le feu aurait été certainement
circonscrit à temps et les dégâts moindres.
Aujourd'hui l'Irène n'est qu'un petit tas de bois calciné
au fond de la baie de Marigot. Le balisage puis le renflouement
éventuel de l'épave coûteront beaucoup plus
cher à l'état français qu'une vedette neuve
pour la SNSM. Si ces quelques lignes pouvaient émouvoir un
responsable de la SNSM qu'il contacte le chantier TIME OUT, j'en
serais très heureux.
Demain, vendredi 30, nous quittons le chantier pour mouiller dans
la baie de Marigot et attendre la bonne fenêtre météo.
Nous prévoyons de quitter Saint Martin dimanche et peut être
même samedi.
Nous vous espérons tous en bonne forme.
Grosses bises de Bran et à bientôt.
PS : Bran est toujours à vendre, il est
visible à Brest dès notre retour. Reportez vous aux
petites annonces du site. Vous pouvez nous envoyer un message sur
notre Iridium en passant par le site iridium.com puis en rentrant
notre numéro 881631512267. Soyez court et n'hésitez
pas à le repasser plusieurs fois
|
29-Mai-2003 : Mail sur la liste de diffusion
: Rencontre avec la Dingue |
Bonjour a tous,
Nous sommes toujours a St Martin , ile que maintenant nous connaissons
bien ! Les travaux sur le bateau sont presque finis mais nous sommes
bloques ici a cause de la dingue. Vous n'avez rien compris ? C'est
normal je vous explique. La dingue est une maladie plus ou moins
grave transmise par un moustique.Chantal et Morgane sont atteinte
par cette maladie et sout couchees toute la journee. Nous retardons
donc notre depart a milieu ou fin de semaine prochaine . A bientot
Marion
|
9-Mai-2003 : Mail sur la liste de diffusion
: Toujours à Saint Martin |
Bonjour à tous.
Nous sommes encore (triste nouvelle !) à Saint Martin, toujours
au chantier Time Out à Marigot.
Les gens du chantier sont très serviables, on trouve ici
internet, fax, machines à laver, douches, une aide conséquente
pour, par exemple, la recherche d'artisans, bref encore mieux que
dans une marina ; un seul hic : les moustiques, ils sont très
voraces. Thierry a consulté un médecin pour son bras,
un type charmant et qui plus est ancien de Santé Navale promo
65.
Nous avons retrouvé à Marigot d'autres bateaux comme
Florence et Marc de ZigZag, Jean et Céline de Magellan, Bertrand
et Hélène de WillyWaw, Nausicaa. D'autres suivront
sans doute car nous sommes " scotchés " ici pour
un bout de temps je le crains.
Les enfants en profitent pour avancer dans leurs cours mais il faut
parfois leur tirer les oreilles ! Il y a toujours quelque chose
de plus intéressant à découvrir sur le chantier
!
Les filles passent beaucoup de temps avec Cassandre, Agathe et Pierre
de ZigZag ; plage, baignades et promenade en ville, voilà
leur programme.
Cette longue période d'arrêt pour avarie nous permettra
peut être de revoir Olympe, nous l'espérons de tout
cur.
Depuis hier nous avons comme voisin un bateau suisse nommé
Titom qui connaît Malamok ; Gertrude et Bruno se souviendront
peut être de ces suisse fort sympathiques.
En attendant les travaux qui devraient commencer lundi prochain,
nous bricolons, nettoyons et prenons notre mal en patience.
Nous recherchons toujours un équipiers, deux se sont déjà
présentés et nous attendons une réponse du
premier qui nous conviendrait tout à fait.
Nous vous espérons tous en bonne forme.
Grosses bises de Bran et à bientôt.
|
2-Mai-2003 : Mail sur la liste de diffusion
: Contretemps... |
Contretemps pour avarie majeure
29 avril
Bonjour à tous.
Nous sommes de retour (triste nouvelle !) à Saint Martin.
Après Tortola, nous sommes, comme prévu, passés
par Anegada, l';île la plus au Nord des Vierges. Deux jours
et deux nuits nous ont largement suffit pour en faire le tour. Nous
vous voulions attraper quelques langoustes mais l'eau était
si trouble que l'on ne voyait même pas le bout des palmes
! Nous partons pour les Bermudes tôt le matin du 25 avril.
Le vent est bien établi de nord nord-est 15 / 18 nd, la mer
est peu agitée. Nous filons Suds au près bon plein
et la météo prévoit même un passage du
vent au sud-est puis une dépression plus au Nord qui devrait
encore nous pousser vers les Bermudes. C';est sûr, nous allons
« cartonner » !
Mais pendant la première nuit (3h du matin) la ferrure d'enrouleur
de génois se casse net au raz du pont dans un bruit épouvantable
qui nous réveille tous en sursaut. Nous n'avons plus d'étai
et donc plus rien pour retenir le mât sur l'avant. Il risque
à tout moment de tomber. L'enrouleur avec sa voile complètement
déroulée, se balade sous le vent puis revient dangereusement
sur le pont en arrachant tout sur son passage.
Une drisse de spi est aussitôt frappée sur l'avant
pour tenter de maintenir le mât. L'enrouleur est aussi attaché
sur l'avant pour éviter qu'il ne bouge et surtout pour affaler
le génois. L'opération a pris trois heures, la voile
s'est coincée au milieu de l'enrouleur et ne voulait plus
descendre. Bref, l'horreur pendant 6 bonnes heures. Nous étions
à 190 miles des Vierges et à 625 miles des Bermudes.
Nous décidons de faire demi-tour pour des raisons de distances
mais aussi d'assurance, de chantier, et puis Saint Martin, c'est
la France et donc plus pratique pour se faire comprendre. Le trajet
retour a duré 67 heures au près au moteur appuyé
par la grand voile. Aujourd'hui nous sommes dans un chantier ; l'équipage,
un peu choqué il y a quelques jours, va bien. Nous avons
vu l';expert de l'assurance, les différents corps de métiers
qui interviendront sur le bateau et nous attendons le début
des travaux. Nous pensons pouvoir repartir d'ici entre le 10 et
le 15 mai. Nous profitons de cette infortune pour, entre autres
choses, visiter l'île avec Nicolas qui nous quitte bientôt
d'ailleurs. Nous retrouvons ici plusieurs bateaux au courant de
nos déboires par la VHF. Je les cite avec plaisir car ils
sont tous, sans exception, venus nous voir au chantier : Ilot, Vango,
Sualiga, Elliot, Jan Steen avec qui nous passons la soirée
à bord de Bran. Merci à eux, le moral de l'équipage
est remonté en flèche. Nous recherchons toujours un
équipier pour les Açores puis la Bretagne. Chantal
va mettre les bouchées doubles, il faut dire que Nicolas
nous a donné un sacré coup de main, heureusement qu'il
était là !
Nous vous espérons tous en bonne forme.
Grosses bises de Bran et à bientôt.
|
2-Mai-2003 : De Saint Barthelemy aux British
Virgin Islands |
Saint Barthelemy, anse du Grand Colombier.
Le trajet entre Gustavia et l'anse du Colombier se fait en une trentaine
de minutes, il n'y a que 2,5 nautiques. Nous arrivons dans une superbe
anse avec une très jolie plage au fond. L'ensemble est sauvage
et loin de toute route : seuls des chemins la rejoignent. St Barth
revêt alors un côté sauvage. C'est aussi une
réserve marine et afin de protéger les fonds, des
bouées sont proposées aux bateaux et cela évite
que les fonds soient abîmés par les ancrages successifs.
Apparemment les bouées ne sont pas payantes. C'est sympa,
on retrouve d'ailleurs cette possibilité pour les annexes
près des massifs de coraux notamment dans les Grenadines.
Les tortues sont nombreuses et viennent nous saluer. Thierry, en
plongeant près du bateau, a même vu un petit requin
nourrice (dormeur) qui ne dormait pas encore !
Saint Barthelemy, île Fourchue.
Des tortues ici aussi et une belle raie que Chantal a pu admirer,
elle maîtrise presque parfaitement le " snorkeling "
maintenant (merci Agna de Jan Steen) ! C'est un lieu désert
rappelant Lanzarote ou l'île de Lobos. Des cailloux, encore
des cailloux, toujours des cailloux avec parfois une petite pousse
verte quand elle n'est pas mangée par les chèvres
sauvages. Comme à l'anse du Grand Colombier, le mouillage
sur ancre est en principe interdit, des bouées sont installées
à cet effet et elles sont gratuites.
Saint Martin / Sint Maarten, l'île aux multiples
évènements
Habituellement il ne nous arrive rien ou pas grand chose
Je
ne sais pas pourquoi ici plutôt qu'ailleurs
Sint Maarten, Philipsburg dans Groot Baai
Ca commence bien
Juste après un bon grain, nous arrivons dans la baie où
nous mouillons pas très loin d'un bateau américain.
Le mouillage, parfait, ça tient. Marion et Morgane commencent
à faire un gâteau quand un de nos confrères
anglais vient nous prévenir que le fameux bateau américain
chasse. En effet, le bateau s'est largement rapproché de
nous et dérape encore
Nous mettons donc, en vitesse
le moteur de l'annexe qui nous permet d'aller vérifier s'il
y a quelqu'un sur le bateau. Nous frappons, peu de temps après
une dame sort n'ayant pas l'air de savoir ce qu'il se passe, nous
lui expliquons. La dame ne sait que faire, elle est toute seule
et son mari est en ville et sa VHF ne capte pas (car, bien sûr,
ils sont en contact VHF). Elle a deux ancres, une ancre à
l'avant, qui dérape, et une autre à l'arrière
qui, elle , tient. Nous lui proposons de l'aide, des solutions,
mais elle refuse de bouger. Pendant tout ce temps nous voyons son
bateau qui se rapproche de plus en plus de nous. Erwan et Morgane
qui, eux, sont resté sur Bran remettent de la chaîne.
D 'autres français nous ont rejoint, le monsieur propose
son aide mais elle est paniquée et ne veut rien faire de
peur de nous rentrer dedans. Plus tard, le mari revient et ils remouillent
plus loin. Heureusement, il n'y a pas eu d'accident.
En début d'après midi nous descendons tous à
terre pour visiter la ville. Sint Maarten fait partie des Antilles
Néerlandaises mais rien ou presque ne rappelle la Hollande.
Seules quelques maisons au style bien hollandais attireront l'il
de vrais hollandais.
La ville est (les deux rues principales au moins) vouée au
" shopping en duty free ". Les rues sont noires de monde,
de toute nationalité et surtout américaine. Les enfants
ont remarqué que les magasins étaient presque exclusivement
tenus par des indiens.
Sint Maarten, le Lagoon
Le lendemain nous allons dans le lagon, il nous était indiqué
comme étant exceptionnel. Nous passons le pont à 9
h 40, il ferme juste après nous alors que la documentation
précise qu'il reste ouvert 20 minutes : erreur ! Dès
qu 'il n'y a plus personne, ils referment ! ! ! ! Mais c'est assez
impressionnant de passer surtout que d'énormes vedettes arrivent
à se faufiler.
Nous cherchons ensuite un mouillage ce qui n'est pas une mince affaire
car il est très encombré. Un premier mouillage puis
nous décidons de changer car nous dérapons lentement
: le fond est vaseux et on ne sent absolument rien. Nous avançons
dans le mouillage et, voilà, le fond remonte vite, trop vite
et scotchés ! ! ! ! Un cata à proximité nous
dit qu'il a 1,10 m sous lui ! ! ! Avant, arrière, rien n'y
fait, notre manège attire des regards, des annexes aussi,
et c'est aidés de 4 annexes que nous réussiront à
nous décoller de ce banc de sable. Moralité : le lagon
est très mal balisé, peu sûr et en plus, venté,
très venté
Nous retrouvons un mouillage sûr et, alors que nous allions
vers un des shipchandlers en annexe, nous nous trouvons nez à
nez avec ZED que nous avons connu à Béquia. Ils partaient
pour les BVI le soir même mais ils ont différé
de quelques heures leur départ pour passer une soirée
sympa avec nous. Ils étaient restés coincés
à St Martin par des problèmes techniques depuis 4
semaines !
Nous décidons de passer du côté français
mais pas par l'intérieur du lagon vus les problèmes
de la veille. Nous passons le pont à 9h00.
Saint Martin, baie de Marigot
Alors que nous naviguons tranquillement en faisant le tour de l'île
par le sud ouest, nous voyons une grosse vedette des douanes françaises
se diriger vers nous, se mettre à notre hauteur, puis repartir
un peu plus loin, un Zodiac des douanes fonce sur nous tandis qu'un
avion (des douanes) nous survole à très basse altitude.
Nous faisons sûrement partis d'un film d'espionnage ! Le plus
surprenant (au sens fort du terme) c'est le moment où le
Zodiac nous accoste, deux douaniers en arme sautant à bord
en nous apostrophant : " Contrôle ! "
Nous avions noté du monde à bord de la grosse vedette
(en civil) et cela devait expliquer en partie l'étendue des
moyens mis en uvre. Nous pensions à un contrôle
de sécurité comme souvent cela se produit en Manche
ou en mer d'Iroise mais il s'agissait pour eux de savoir si nous
n'avions pas des clandestins ou de la drogue à bord, de plus,
un groupe parlementaire était à bord, chargé
d'étudier les conditions de travail des fonctionnaires. Ils
avaient sûrement sorti le grand jeu. Nous avons ressenti une
grande frayeur nous demandant ce que nous avions bien pu faire !
Ils ne nous avaient même pas questionnés par VHF !
Nous avons ainsi appris qu'ils devaient agir vite et fortement car
beaucoup de trafic transite par ici. A part leur arrivée
surprenante, nous les avons trouvé accueillants et fort sympathiques.
En arrivant à Marigot, nous scrutons le plan d'eau et découvrons
Cloel, ici depuis une quinzaine de jours : bonnes retrouvailles.
Le soir nous essuyons un grain tropical qui dure trois bonnes heures
dans la nuit 5 au 6 avril . Des bateaux décrochent, le nôtre
tient, ouf ! Ce mouillage n'a rien à voir avec la partie
hollandaise, pas rouleur, un fond de bonne tenue . Marigot est une
petite ville adorable avec toute sorte de boutiques, les gens sont
sympathiques et parfois parlent au moins trois langues : français
, anglais, espagnol sans compter le créole ! Les douaniers
et les policiers (immigration) sont charmants. Une petite marina
est en construction. Elle a des services intéressants ( lavomatique,
douches,
) mais le coût d'amarrage est excessif et en
plus les bateaux tirent beaucoup sur les amarres, la houle entrant
complètement dans le port. Selon Philippe, du bateau jaune
Uluwatu, à côté de nous au mouillage, ils comptent
rallonger la digue actuelle.
Nous avons eu le plaisir de rencontrer Philippe et Lionnelle et
leur trois enfants ( Kieran, Cannelle et Teiki) : ils ont bourlingué
longtemps autour du monde, se sont posés là depuis
deux ans et travaillent comme profs. Erwan a profité de ces
jours pour faire de la planche avec Cannelle !
Comment peut-il y avoir autant de différences entre les parties
hollandaise et française sur une même île ? Je
vous assure que la partie hollandaise n'a aucun intérêt
!
Marigot est aussi escale technique, c'est la dernière fois
que nous faisons un gros marché (à prix raisonnables)
avant les Açores.
Triste constat : en plongeant sous le bateau, Thierry se rend compte
que l'hélice recommence à se débiner ; la réparation
d 'Antigua n'a pas suffit (l'écrou de l'hélice avait
seulement été resserré). Force est de constater
qu'il faudra ressortir le bateau de l'eau. Chantal, après
quelques coups de téléphone, obtient une place dans
un chantier coté Hollandais et convient d'une date.
Dans la nuit 6 au 7 avril un deuxième grain moins long que
le premier mais plus fort, nous surprend en plein milieu de la nuit,
vers 2 heures du matin. Nous sommes tous réveillés
par la grosse pluie ; Chantal, les yeux rivés sur l'anémomètre,
Thierry surveille sous la capote, les filles préparent les
cirés. Thierry a des doutes
mais, maintenant, c'est
flagrant, l'ancre dérape
En quelques secondes nous
sommes sur le pont et commençons à remonter la chaîne.
On met les gaz et de justesse, nous évitons un autre bateau.
En attendant que le vent se calme, nous tournons dans le mouillage
afin de trouver une autre place. Plus loin, nous remouillons pour
le reste de la nuit après quelques belles frayeurs. Nous
apprenons, le lendemain, que la capitainerie a enregistré,
pendant la nuit, 55 nuds de vent
ça ne nous étonne
pas
Il est une constante depuis que nous sommes à St Martin :
le mauvais temps, pluie, grains assez fort
Demain retour dans le lagon pour sortir à nouveau le bateau
et régler ce problème d'hélice !
Deuxième sortie du bateau.
Rolland et Lionel de Cloel se proposent pour nous donner un coup
de main et amener le bateau jusqu'au chantier ; ils se font une
joie, je crois, de venir faire un petit tour en mer avec nous !
Nous partons à 6h00 du matin pour être sûrs d'être
à l'ouverture du pont coté hollandais (9h30 tapante)
Le travel lift de Island Water World (chantier avec lequel nous
avons rendez vous) est en fait une grue, il faut donc démonter
le pataras, l'antenne BLU et les lazy jack. Heureusement que nos
deux amis de Cloel sont là car Thierry a une tendinite au
coude gauche depuis quelques jours et limite ses mouvements.
Les travaux commencent aussitôt : démontage de l'hélice
en présence d'un expert Maxprop appartenant au chantier qui
constate (ce dont je me doutais) qu'il n'y a jamais eu ni goupille
ni clavette sensées empêcher que l'écrou de
l'hélice ne se dévisse. Merci France Hélice
qui avait démonté, révisé puis remonté
l'hélice avant le départ ! J'en profite pour faire
changer la bague hydrolube qui commençait à s'user.
Le remontage de l'hélice est effectué par le spécialiste
Maxprop du chantier qui, faute de mieux, bloque l'écrou avec
de la Loctite.
Le bateau est rendu à son élément et nous filons
tout de suite sur Marigot pour une dernière nuit avant de
traverser vers Virgin Gorda. Cloel est encore là et nous
assistons à son départ pour la traversée retour
via les Açores, nous sommes le 10 avril 2003.
Nous avions donné rendez vous à Ilot, un autre bateau
déjà rencontré plusieurs fois et amis de Tzigane,
ce même 10 avril vers 17h30 à l'ouverture du pont coté
français. Ilot est à Marigot depuis quelques jours
et remonte comme nous sur les BVI (British Virgin Islands). Ce soir
nous partirons ensemble et nous resterons en contact VHF pendant
toute la nuit (80 miles de traversée). C'est plutôt
sympa de naviguer en flottille, d'autant plus qu'un autre bateau
vient se joindre à nous, Vango qui navigue avec Ilot depuis
la Martinique, je crois, et que nous connaissons aussi via la VHF
depuis le Cap Vert.
La navigation entre St Martin et Virgin Gorda se fait par nuit noire,
il n'y pas de lune et les grains de pluie se succèdent. Nous
arrivons de nuit (totalement imprévue, nous avons été
trop rapide !) devant les mouillages de Virgin Gorda du nord de
l'île.
Pendant mon quart, entre St Martin et Virgin Gorda, comme dans
ces moments là je m'embête beaucoup, je me mets à
la table à carte et j'écris. Voici le poème
que j'ai inventé après un grain :
Le grain
Quand le grain arrive
La pluie très vive
Nous effleure les joues
Et nous fait faire la moue
Quand le grain persiste
La pluie insiste
Celle-ci nous mouille beaucoup
On n'aime pas ça du tout
Quand le grain reste
Le vent tourne au Sud-Est
Les voiles sont déventées
Et veulent passer
De l'autre côté
Quand le grain s'arrête
Enfin plus de prise de tête
La pluie s'est arrêté
Le vent a tourné.
.......Marion
Premier mouillage à Virgin Gorda au Nord-Est de l'île
: Prickly Pear Island, un mouillage calme qui nous permet de nous
reposer après une nuit de navigation. Le soir même
Thierry et Fabien de Ilot partent explorer le récif tout
proche. Thierry ramène une énorme langouste de 55
cm de long sans les antennes.
Deuxième mouillage tout proche et enchanteur (il fait beau
pour une fois !) : Eustatia Island, encore une partie de pêche
impressionnante, un requin (et pas un dormeur celui la !)est attiré
par la pêche de Fabien. Nous tombons nez à nez avec
lui et lui laissons bien volontiers une partie du butin !
Troisième endroit : Savannah bay, une superbe plage qui fait
le bonheur des enfants et des mamans. Puis c'est un passage éclair
à St Thomas bay pour faire les papiers d'entrée aux
BVI et nous mouillons, pour la quatrième et dernière
fois à Virgin gorda, aux Baths. C'est le plus beau de tout
les mouillages des BVI. Il est rouleur mais tant pis nous passerons
plus de temps sur la plage. Celles-ci sont magnifique, il y a beaucoup
de portoricain mais bon, par rapport à la beauté du
site , ils ne nous gênent pas. Nous faisons la promenade entre
les blocs de granit qui renferment pleins de petites piscines. Nous
la recommençons plusieurs fois car c'est vraiment sympathiques
et amusant. Le lendemain, pique-nique avec Ilot et Vango, dans un
coin un peu retirer de tous les touristes, sous un cocotier !
Direction Tortola, Marina Cay une petite île privée
très proche de Tortola avec un hôtel, un bar, un petit
magasin et un poste à gazole à l'usage des plaisanciers
; sans grand intérêt, nous restons là une nuit
mouillé sur ancre par 13 m de fond. Nous ( Ilot, Vango et
nous) nous offrons quand même une bière au bar renommé
de l'île, il est, de surcroît, animé : cette
fin d'après-midi nous écoutons de la country music.
A l'ouest de Tortola, une autre île nous attire, plus particulièrement
le mouillage le plus à l'est de cette l'île : Sandy
Pitt sur Jos Van Dyke. Des amis nous l'avait recommandé,
c'est un îlot de verdure entouré d'une plage de sable
fin, mieux que Sandy Island (Carriacou), plus grande que Morpion.
Le reef qui encercle ce petit paradis est très bien conservé,
c'est une réserve marine avec beaucoup de corail, des gros
poissons, des langoustes, des tortues et des gros requins
dormeur
; j'en ai vu un de très près, il devait faire deux
bons mètres ; même s'ils sont inoffensifs j'ai eu la
trouille de ma vie !
Malheureusement notre passage à Sandy Pitt est marqué
par le mauvais temps, depuis deux jours le ciel est gris et les
grains de vent et de pluie se succèdent. Nous sommes le 16
avril et d'après la météo locale (que Chantal
a eu du mal à décoder), cette situation devrait durer
pendant tout le week end de Pâques
.contents ! Je vous
disais que le mauvais temps nous poursuivait !
Quand il pleut les activités de plein air sont réduites,
en particulier la plage ; nous décidons de changer d'endroit
pour retrouver un peu de civilisation, toujours sur Jost Van Dyke.
Great Harbour est un petit village avec quelques belles maisons
et surtout le bâtiment des douanes (qui se voit de partout)
et Foxy's bar et son toit bleu. La nuit fut humide, très
humide
A Sandy Pitt nous avons eu de la pluie mais là,
ce sont des trombes d'eau qui s'abattent sur nous pendant toute
l'après midi (nous obligeant à rester à bord)
et une bonne partie de la nuit. Nous récupérons suffisamment
d'eau pour faire une grande lessive, remplir des bidons et se laver
complètement à l'eau de pluie.
Le lendemain matin le déluge est passé. Nous partons
sur Tortola, Soper's Hole exactement ; et là, surprise l'endroit
est tout petit, venté et bondé, plus une bouée
disponible et pas de place pour mettre une ancre. C'était
une étape que nous avions prévue, tant pis, nous allons
plus loin !
Norman Island, à cinq nautiques plus au sud, fait partie
de notre programme. Le mouillage principal est immense, bien abrité
et rempli de bouées. Nous visitons les fameuses grottes où,
d'après la légende, se cachait un trésor
Nous
n'avons pas trouvé le trésor et, d'ailleurs, ces grottes
sont toutes petites et un peu décevantes mais il y a quand
même de jolis poissons et des tortues.
Peter Island est une autre île au sud de Tortola, plus grande
que la précédente mais tout aussi sauvage. Nous passons
la nuit dans une belle baie, Deadman Bay, avec une grande plage
au fond. Le mouillage est un peu rouleur. Nous nous promenons dans
l'île avec Ilot et Vango. Nous nous retrouvons encore sur
l'un des bateaux pour un moment sympa le soir et partager le gâteau
qu'a fait Christine. Nous nous disons au revoir car nos chemins
vont se séparer Ilot et Vango retournant sur St Martin très
bientôt.
Le 20 avril, retour sur Tortola, Road Harbour exactement, là
nous préparons le bateau pour le retour sur les Bermudes
et nous attendons Nicolas que Chantal va chercher à Saint
Thomas, une île des USVI.
Vango nous a quitté hier à Peter Island et poursuit
sa route vers la Martinique. Ilot est venu avec nous jusqu'ici et
part de son coté aujourd'hui.
Le programme futur est le suivant : avec Nicolas, notre nouvel équipier,
nous devrions quitter Tortola le 23 avril et faire route vers Anegada
puis les Bermudes.
Grosses bises à tous.
A bientôt
|
7-Avril-2003 : Mail sur la liste de diffusion |
Bonjour à tous
Nous sommes aujourd'hui à St Martin (Marigot). Nous devons
à nouveau sortir le bateau car l'hélice se débine
encore ! Nous allons pour cela coté hollandais car les chantiers
sont plus sérieux et il y a des experts Maxprop (l'hélice).
Nous en profiterons pour régler d'autres petits problèmes
sur le bateau. Nous partons ensuite aux Vierges où nous prenons
un équipier (Nicolas) le 22 avril jusqu'au 2 mai aux Bermudes.
Nous serons en mer destination Açores début mai et
nous cherchons encore un équipier pour cette partie et éventuellement
jusqu'à Brest. L'équipage va bien et le bateau plus
ou moins ! L'école n'avance pas trés vite et les mousses
préfèrent la baignade ! Le soleil n'est pas tjrs de
la partie. C'est entre pluie, grains et vent avec un peu de soleil
tout de même. Nous avons essuyé deux coups de vent
de 3 heures environ ces deux dernires nuits (vent entre 40 et 50
nd) au mouillage. A bientôt.
|
1-Avril-2003 : De Marie Galante à
Saint Barthelemy |
Marie Galante
Ce lundi 17 mars, nous quittons la Marina Bas du Fort un peu plus
tard que prévu car nous avons dû " faire la queue
" pour payer ! De plus, l'internet café ne marchait
pas : dommage ! Notre départ est très sympa car ceux
que nous avons connus ces jours-ci nous aident et même nous
prennent en photo (Luc veut nous immortaliser dans son site !).
Le vent n'est pas si soutenu que cela et Thierry a tôt fait
de larguer complètement le génois car il veut avancer
et ne pas se traîner ! Nous franchissons la vingtaine de miles
en 3 h 20 minutes.
Nous mouillons devant Saint-Louis face au club de voile et près
de la longue et jolie plage. Le village est agréable, coloré
aux maisons basses très couleur locale. Nous l'avions vu
il y a 15 ans et à cette époque beaucoup étaient
des cases en tôle ondulée mal finies, un peu rouillées.
Aujourd'hui, elles ne sont pas toutes en dur mais elles sont très
jolies et entretenues et les cases sont fraîchement repeintes.
Ce qui est sympa dans cette bourgade c'est la joie de vivre qui
transparaît, l'accueil des habitants : si vous ne trouvez
pas quelque chose, on vous indique le bon chemin avec gentillesse.
C'est donc décidé, demain, nous irons découvrir
l'île en voiture !
Mardi, à 8h30 nous prenons le véhicule et nous partons
faire le tour de l'île : l'anse canot indiquée dans
les instructions nautiques est très belle avec une eau très
claire. Plus loin, c'est Gueule Grand Gouffre, trou percé
dans la falaise. Ensuite nous cherchons à voir le Trou du
Diable mais nous ne pourrons pas visiter cette grotte car elle est
interdite au public pour cause de maladie transportée par
les chauves-souris. Nous nous dirigeons donc vers le moulin Bézard,
le seul moulin rénové de l'île. Ce fut très
court, mais très intéressant : on utilisait la force
du vent pour broyer la canne dont le jus est utilisé pour
fabriquer le rhum. Nous suivons toujours notre parcours qui nous
amène à la distillerie Bielle où, après
la visite, nous achetons de bons acras tout chauds pour notre déjeuner.
Nous nous dirigeons, ensuite, vers l'habitation Murat. Il n'y a
pas vraiment de visite guidée sur le site mais, dans un des
bâtiments sont installés des ordinateurs qui offrent
une sorte de " visite informatique ", retraçant
l'histoire de l'habitation, et de l'île. Ce sont des ruines
en cours de réhabilitation depuis plusieurs années.
C'est très intéressant, c'est à voir.
Basse-Terre en Guadeloupe
Mercredi 19 mars, nous partons tôt de Marie-Galante pour faire
route vers le nord de la Guadeloupe : nous arrivons à Deshaies
au Nord de la Basse Terre vers 16 h 00. C'est pour nous une dernière
halte avant de quitter les Antilles françaises, nous pointons
l'étrave maintenant vers les îles du Nord des Petites
Antilles et pour commencer, Antigua. Le mouillage de Deshaies est
très joli, bien abrité avec une plage en fond de baie
et un village aux jolies couleurs et une église dont le clocher
se repère de loin. Nous y passons une nuit calme est très
appréciable.
Antigua
Le lendemain, nous partons vers Antigua, le temps est magnifique
pendant la traversée ; Enfin le vent a baissé (peut
être un peu trop mais c'est bien agréable tout de même).
Le passage devant l'île de Monserrat avec son volcan en activité
toujours fumant est absolument surprenant et constitue une belle
leçon de chose pour les enfants. Nous apprécions l'arrivée
sur Antigua, première escale dans English Harbour, rendue
célèbre par Nelson. Voilà encore une leçon
d'histoire pour les enfants ! Les douaniers sont tatillons (nous
étions prévenus, c'est écrit dans tous les
guides !).
Les deux escales qui suivent, Green Island (Non Such Bay) et Great
bird island plus au nord, sont probablement les deux plus beaux
endroits qu'il nous ait été donné de voir depuis
le départ de Brest. Ces escales sont caractérisées
par le soleil, la beauté du site, la tranquillité
des lieux (nous sommes presque seuls), la météo (
pas ou peu de vent, des mouillages très bien protégés
de la mer), des plages désertes ou quasiment sauf quand
les touristes des hôtels de la côte arrivent en vedette
pour faire " journée Robinson sur une île déserte
" ! Nous faisons des soirées barbecue avec langoustes
et lambis sur la plage avec deux autres bateaux français
P'tit Prince et Promesse rencontrés sur le mouillage. Eux
sont en vadrouille depuis plus longtemps que nous ( l'un 2 ans,
l'autre 5 ans) et pour eux, nous sommes les premiers de la dernière
" fournée " de la grande traversée qu'ils
rencontrent. Nous découvrons leurs expériences riches
mais parfois surprenantes : ainsi en 5 ans, ils n'ont pas assisté
à un seul carnaval dans les Antilles ce qui constitue souvent
un attrait des lieux ! Mais à chacun ses choix : ils ont
opté pour des temps relativement longs dans les mouillages
afin d'en profiter au maximum quand ils les trouvent sympas et qu'ils
rencontrent des gens attachants. Souvent même ils se lient
aux locaux et partent pêcher avec eux. Ainsi, les enfants
rencontrent Marie (12 ans) et Louis (11 ans) qui naviguent avec
leurs parents depuis cinq ans.
BRAN SORT DE L'EAU !
Ces escales sont superbes mais un bémol tout de même
: une eau pas toujours très claire ! et surtout un problème
d'hélice qui nous oblige à sortir très rapidement
le bateau de l'eau. Renseignements pris, c'est à Jolly Harbour
sur Antigua que nous décidons de le faire : à St Martin
il nous fallait compter 100 USD de plus !
Le mardi 25 mars, nous quittons le mouillage de rêve de Great
bird island et nous rejoignons Jolly Harbour en quelques heures.
Jolly Harbour est à la fois Port Camargue et Port Grimaud,
dans le sud de la France. Les maisons avec ponton privé sont
coquettes et très colorées. Il reste encore beaucoup
de terrain à bâtir ! L'eau est bleu claire, presque
blanche. Ne vous y trompez pas, c'est du sable en suspension qui
empêche toute visibilité, sable que l'on retrouve d'ailleurs
dans d'autres mouillages à Antigua. D'autres navigateurs
nous avaient parlé de la gentillesse des habitants, nous
en avons eu la preuve avec les employés du chantier de Jolly
Harbour. Des phrases comme " Nous tenons à ce que vous
soyez le plus heureux possible " ou " Je voulais m'assurer
que tout allait bien " sont des plus convaincantes. La sortie
du bateau se passe donc très bien : il est aussitôt
nettoyé d'un coup de karcher par les personnes du chantier
(c'est compris dans le prix, voilà une bonne idée
pour certains ports en France !). Le problème de l'hélice
est réglé le jour même, l'écrou qui maintient
le moyeu (c'est une hélice Maxprop) était dévissé.
Nous profitons de la situation pour refaire un antifooling très
partiel. Tout le monde se met au travail, les enfants lavent ce
qui n'a pas pu l'être à cause des sangles de la grue
et Chantal et Thierry font la peinture. Nous profitons aussi de
cette escale pour faire une grande lessive : le " laundry "
de la marina est efficace, rapide et pas trop cher !
Mercredi après-midi nous décidons de passer quelques
heures à St John, capitale de l'île que l'on nous décrivait
comme un harmonieux mélange. Nous partons donc en bus local
et comme toujours, nous négocions les trajets ( les enfants
peuvent compter pour 2 EC Dollars au lieu des 2,5 !). L'atmosphère
est bon enfant. Nous découvrons les différents marchés
: celui des poissons, de la viande et celui des légumes et
fruits. Ce dernier est très coloré mais quasiment
achevé puisque c'est le début de l'après-midi.
Nous rejoignons ensuite le front de mer où ne s'amarrent
que des paquebots de croisière. Vers 16 h 00 nous croisons
le flot de touristes qui rentre à bord après une journée
en ballade en 4 X 4 ou de shopping dans les boutiques high class
et free tax du port. En parcourrant les rues derrière, nous
retrouvons une ambiance que nous connaissons mieux : des cases colorées,
des boutiques proposant un méli-mélo d 'objets loin
des articles top class du front de mer. Dominant la ville se trouve
la cathédrale reconstruite plusieurs fois et de style très
particulier un extérieur en béton gris et deux grosses
tours un peu lourdes ; un intérieur habillé de bois
des îles joliment décoré, ouvragé avec
péristyle, un lutrin et un orgue caractéristique (il
se joue à trois mains) mais qui subit les dommages du temps.
Cette église a besoin de grande restauration car les différents
tremblements de terre l'attaquent. Notre retour se fera dans un
mini bus encore bondé.
Le bateau est remis à l'eau deux jours après (jeudi),
propre comme un sou neuf ou presque.
Nous quittons Jolly Harbour pour Deep Bay un peu plus au nord. La
route vers Barbuda est un peu longue et nous préférons
assurer en ne partant que vendredi, le lendemain matin.
Barbuda
Départ vers Barbuda, Le trajet d'Antigua à Barbuda
se fait par 10 à 12 nuds de vent de travers, une mer
belle, un soleil éclatant et donc, une navigation de 6 heures
environ des plus agréables à 6 nuds de moyenne.
Nous jetons l'ancre dans Low Bay au nord-est de l'île ce 28
mars ; Malheureusement le temps est bouché, avec quelques
gouttes de pluie en prime ( il y avait longtemps !). De plus le
mouillage est un tantinet rouleur ! ! !
Le lendemain matin le temps est toujours aussi maussade. Thierry,
Morgane et Erwan partent à la pêche sur une caille.
Ils ramènent, oh ! Surprise
4 langoustes de taille
tout à fait respectable. L'après midi, nous partons
tous en annexe pour découvrir la seule et unique ville sur
l'île : Codrington. Cinq minutes en annexe pour atteindre
la plage à l'endroit où celle ci est la plus étroite,
puis transport de l'annexe à bout de bras sur 50 mètres
de plage, et enfin un bon quart d'heure (toujours en annexe) sur
la lagune avant d'atteindre la ville.
Déception, la ville est pauvre, sale, peu accueillante et
en plus le ciel est gris. Nous ne resterons qu'une demi-heure à
Codrington. Au retour, bain pour tous sur la magnifique plage de
10 Km puis retour à la maison.
Le lendemain, 30 mars, une journée normale : matinée
CNED et après midi plage. Seuls sur des kilomètres
de sable parsemé de tout petits coquillages rose pâle,
nous nous dorons au soleil des Antilles. Nous quittons Barbuda avec
des souvenirs de plage immense, de sable chaud et quelques traces
de soleil sur des parties du corps encore un peu pâles !
Saint Barthelemy, Gustavia
L'ancre est à bord juste après le coucher du soleil,
c'est parti pour une navigation de nuit de 60 miles vers Saint barthelemy
pour arriver le lendemain au lever du jour à Gustavia. Mes
prévisions étaient pessimistes
Nous arrivons
à St Barth vers 3 heures du matin, donc de nuit ce qui complique
fortement l'arrivée. Allez, hop ! Tout le monde au lit !
Vers 10 heures, le matin, nous sortons tous à terre pour
visiter la ville, expédier les devoirs d'Erwan, faire un
petit tour sur internet et régler les formalités de
port et d'immigration. Il nous était demandé 4 euros
par nuit pour avoir le droit de mouiller dans la zone et profiter
des sanitaires et des poubelles. Le problème c'est que c'est
très rouleur au point de donner envie de fuir au plus vite
! Même dans le port, le ressac est phénoménal
et les aussières des bateaux sont tendues à rompre,
les bateaux faisant des bonds d'un mètre cinquante ! Dommage
que tout ne soit pas mieux géré car la bourgade est
très jolie, colorée et pimpante. Les boutiques sont
alléchantes, free tax, très européennes et
de marque ce qui s 'allie bien avec le cadre propret du lieu. Nous
quittons Gustavia ce matin pour un mouillage moins rouleur, probablement
l'anse du Colombier.
Je laisse le dernier mot à Erwan qui voulait vous dire deux
mots :
" Le mouillage est très rouleur, personne ne s'y baigne
mais pourtant à côté des rochers on peut plonger.
Il y a plein de bateaux Géants ! ! ! Il y a Endeavour qui
vient de passé à l'heure ou je vous écris.
Bisous ".
A bientôt
|
17-Mars-2003 : Martinique et Guadeloupe |
Martinique, suite et fin
Pour notre dernier jour en Martinique, nous avons décidé
de faire une promenade à la montagne Pelée le matin
et sur la route du Prêcheur l'après midi. En fait,
nous avions décidé d'effectuer une partie de "
l'ascension " de la montagne et pourquoi pas la faire : c'était
un peu fada ! Arrivés au premier refuge (au parking) le temps
était couvert et gris et le sommet invisible bien entendu
! Consultant les panneaux nous apprenons que la grimpette nécessite
2h30 de marche : nous décidons de monter pendant une heure
et nous atteignons le pic de l'aileron à 1107 m qui est encore
loin du vrai sommet ! Mais nous sommes très contents et Erwan
exulte de joie : il voulait grimper jusqu'en haut ! Et en plus nous
avons pu admirer la montagne sans " son chapeau " .
L'après-midi, nous optons pour la route du Prêcheur
et jusqu'au bout de cette route c'est-à-dire l'Anse Couleuvre
: plage de sable noir fréquentée par des familles
au cur d'une forêt assez dense de type tropical.
l'archipel des Saintes (08 mars)
Une navigation de nuit sans problème particulier. Des canaux
tout à fait praticables contrairement, à ce que beaucoup
disent, un vent soutenu (25 nuds) et constant en direction
et en force, bref une navigation presque agréable.
Marion et Thierry prennent le premier quart : le canal de La Dominique.
Un peu plus de 20 miles au vent de travers avec une mer formée
mais sans plus. A minuit, Chantal et Morgane prennent le relais
pour la remontée sous le vent de la Dominique. 28 miles avec
du vent passant de 0 à 25 nuds mais une mer complètement
plate. A 4 heures du matin la première équipe est
de nouveau d'attaque pour la dernière partie : le canal qui
sépare La Dominique de l'archipel des Saintes. La mer est
encore plus calme que dans le premier canal. 15 nautiques seulement
nous séparent du but. Marion s'est vite endormie (elle n'a
soit disant pas fermé l'il de la nuit !) et me laisse
continuer tout seul. Vers 06h30 du matin nous arrivons dans l'archipel,
le soleil vient de se lever et commence déjà à
chauffer. Nous retrouvons Tzigane au mouillage de Terre-de-Haut
; Patrice et Marie Pascale ne nous attendaient que ce soir ! Nous
sommes aussitôt invités à petit déjeuner
avec eux (C'est cela l'accueil sur Tzigane
merci pour tout
les amis, vous êtes des gens formidables !) ; L'ancre au fond,
nous débarquons à cinq sur Tzigane et Pepper, comme
à son habitude, nous fait une jolie fête accompagnée
d'aboiements pour nous souhaiter la bienvenue. Plus tard dans la
journée, nous partons tous ensemble à la découverte
de l'île que nous retrouvons pour nous avec un égal
bonheur ( car nous l'avons connue il y a 15 ans ). Nous montons
au fort Napoléon, à la plage de Pompierre et au bourg.
Les jours suivants nous continuons notre découverte teintée
de CNED. Les filles nous préparent une surprise : elle créent
un resto nommé " le Margane " et nous y invitent.
Ce fut une telle réussite qu'elles invitent le jour suivant
Tzigane à ce même resto .
A Terre de Haut nous allons à la messe dominicale qui est
toujours aussi conviviale et riche, colorée, animée
et qui nous a fort émus.
Mardi 11 Mars , nous décidons de rendre une visite aux Saintois
de Terre de Bas : l'île est belle mais un peu difficile d'atteinte
et surtout le mouillage rouleur et étroit : place pour un
seul bateau ! Nous y arrivons et pas de chance ! Un autre nous avait
devancés. Nous retournons vers Terre de Haut (la première
terre atteinte par les Alizés et Terre de Bas
la dernière)
et nous mouillons à l'Anse du Pain de Sucre : mouillage toujours
aussi enchanteur avec sa plage de sable blanc, ses eaux turquoises,
ses cocotiers,
.Un petit tour de masque et tuba mais nous sommes
un peu déçus comparé à ce que nous avons
déjà vu !
La Guadeloupe (12 mars)
Encore une escale technique. Au programme : eau, nettoyage, vivres
mais surtout médecin pour les oreilles de Marion (encore)
et réparation du radar (car au Marin ils n'ont pas été
capables de le réparer ! ! !). Nous atteignons Point à
Pitre après 22 miles de prés serré et d'un
seul bord.
Chantal et Marion partent à Basse-Terre pour un RDV chez
l'ORL. Elles profitent de cette petite balade pour faire un tour
au marché couvert ( tout neuf d'ailleurs ! ! !).
Thierry attend, attend et attend encore le réparateur du
radar
Quand il daigne enfin arriver c'est pour dire qu'il ne
peut rien faire par manque de temps et de pièces ! Finalement
Thierry trouve la panne et répare lui-même le radar
!
Nous avons l'occasion de rencontrer des cherbourgeois d'adoption,
Sandrine et Luc sur Nilros, partis pour un tour du monde de 2 ans
et demie : rencontre très sympa ! Nous vous donnerons l'adresse
de leur site internet bientôt, il est encore en gestation
!
Nous quittons la Guadeloupe pour Marie Galante puis Antigua avec
un arrêt plus que probable au nord de la Basse-Terre de Guadeloupe,
voilà pour le programme.
A bientôt
|
07-Mars-2003 : Petites Antilles et Martinique |
Saint Vincent (17 février)
Destination Cumberland bay, une petite baie sur le coté caraïbe
de l'île. La traversée entre Béquia et Saint
Vincent est plus que secouée, une mer horrible (deux déferlantes
ne nous ratent pas et emplissent le cockpit) en début de
canal avec un vent fort (30-35 nuds) puis beaucoup plus praticable,
presque agréable, en milieu de canal et jusqu'à Saint
Vincent.
Cumberland bay est très pittoresque, havre de paix, plage
de sable noir bordée de cocotiers où l'amarrage se
fait à l'ancre avec un bout à l'arrière accroché
à un cocotier : il y a toujours un gamin prêt à
aider(ou un adulte pour 10 $ EC). Sur la plage se trouvent 2-3 restos
qui fonctionnent au groupe électrogène car l'électricité
n'arrive pas jusque là !
Le lendemain nous décidons de faire nos papiers de sortie
mais il nous faut aller à Wallilabou bay ou même à
Barrouallie et comme on nous affirmait que ces bourgades étaient
toutes proches nous projetons d'y aller à pied avec Jan Steen.
Ce qui ne devait être qu'une ballade d'une quinzaine de minutes
en terrain plat s'avéra nettement plus longue et en terrain
escarpé ! Nous avons d'ailleurs craqué au bout d'une
bonne demi-heure et avons eu la chance d'avoir un taxi collectif
car nous en aurions eu pour plus d'une heure alors que nous nous
promenions en tong ! Nous avons ainsi découvert de superbes
paysages et des gens accueillants même quand le véhicule
est plein à craquer : 17 dans un Toyota. L'aller fut finalement
simple, le retour plus épique car nous retournions dans la
" brousse " et les taxis n'étaient pas nombreux
alors que le soir tombait. Au passage nous avons assisté
à une des scènes d'une super production américaine
" les pirates des Caraïbes " avec des bateaux de
pirates en carton pâte qui étaient attaqués
avec des fumigènes. Cela est burlesque de voir un demi bateau
qui flotte sur l'eau !
Le lendemain, 19 février, nous quittons ST Vincent redoutant
une mer dans les canaux des plus agitées. Cela fut le cas
mais quand même moins que précédemment.
Sainte Lucie (19 février)
Nous arrivons au mouillage des Deux Pitons et y passons la nuit
(rouleur). Nous partons le lendemain pour Marigot bay ( mouillage
toujours aussi " carte postale "), nous quittons les Jan
Steen avec qui nous naviguions depuis Tobago. Le lendemain soir,
nous partons précipitamment de Marigot Bay vers Rodney Bay
après 3 dérapages dont le dernier plus de 24 h après
le deuxième ! ! !
Une dernière nuit au mouillage, devant la plage de Rodney
Bay et nous quittons la partie sud des petites Antilles pour rejoindre
la Martinique.
Escale en Martinique (22 février)
Nettoyage, courses, coiffeur et plein d'eau, rendez-vous chez le
médecin pour les oreilles de Marion, chez le dentiste pour
Thierry, un programme bien chargé. Nous retrouvons, au Marin,
plusieurs bateaux français comme Sualiga, Maha, Zig Zag,
Nomade et d'autres encore
Pas de CNED pour les enfants cette
semaine car nous sommes occupés toute la journée.
Chantal fait le ravitaillement chez " Champion " et "
Leader Price " grâce à une voiture pourrie louée
pour presque rien.
La réparation du radar prévue depuis décembre
ne donnera rien. Trois jours de recherche, de changement de cartes
et d'essais en tout genre pour rien. Diginav au Marin, pour ne pas
le citer, ne peut rien et m'envoie chez un de ses confrères
en Guadeloupe pour la réparation ! ! ! 10 minutes après
le verdict du radar nous quittons la marina du Marin (furieux !
! !) pour le mouillage de Sainte Anne où nous assistons,
le lundi 3 mars à la parade du lundi gras. Une après
midi extraordinaire plongée dans la tradition antillaise.
Le lendemain nous quittons définitivement le sud de la Martinique.
Nous laissons au Marin ou à St Anne des bateaux amis comme
Sualiga, Nomade, Vanikoro, Maha, Zigzag et d'autres encore. Nos
chemins se croiseront peut être une autre fois ! Chantal voulait
voir Grande Anse, nous y passons donc une dernière nuit avant
de rejoindre Saint Pierre pour une ultime étape en Martinique.
15 nautiques sans difficulté, tantôt au vent de travers,
tantôt au prés bon plein à 8 nuds de moyenne.
Thierry, ayant ms la ligne à l'eau, est heureux car un barracuda
vient vite se faire prendre ! Nous arrivons à st Pierre dans
un mouillage calme avec peu de bateaux (pas pour longtemps !). L'ancre
accroche du premier coup, c'est un fond de sable.
Nous sommes le mercredi 5 mars, jour des Cendres et en Martinique
on fête l'enterrement de Vaval, le diable, c'est le dernier
jour du carnaval alors la ville est déserte. Nous nous promenons
dans la ville et nous trouvons par chance un musée (celui
de la montagne pelée) et nous le visitons ce qui ravit les
enfants. Erwan et Marion deviennent incollables ! Ensuite visite
au théâtre et au cachot de Cyparis (vestiges du St
Pierre dévasté)
De retour vers notre annexe, nous faisons une halte dans un cyber
café (l'escapade tenu par Martine) qui est très sympa
et qui se souvient de Malamok !
Le soir la ville est en fête, c'est le vidé, l'enterrement
de vaval et pour cette occasion il y a défilé et musique
sur les quais : nous sommes aux premières loges ! Thierry
va y faire un tour avec les filles mais ils en reviennent un peu
déçus.
Jeudi : Maman, arrivée 2 jours plus tôt chez Brigitte,
vient nous rejoindre à St Pierre. Elle va se baigner pour
la première fois cette année et apprécie l'eau
claire et à bonne température. Nous déjeunons
à bord et goûtons avec délices le barracuda
( au lait de coco) pêché la veille. Nous allons ensemble
visiter la plantation Depaz située non loin de là
et nous nous rafraîchissons de jus de fruits frais. Ces quelques
moments ensemble ont été supers mais un peu courts
: Erwan s'est même plaint de n'avoir pu poser toutes les questions
qu'il voulait à Nanie !
Nous levons l'ancre demain soir pour Les Saintes (70 miles plus
au nord) où nous attendent Marie Pascale et Patrice sur Tzigane.
Rendez-vous au prochain numéro.
A bientôt
|
17-Fev-2003 : Les Grenadines (2) |
Les Tobago Cays.( du 9 au 12 février )
Du vent, du vent, toujours du vent, 20/25 nuds en permanence.
Un mouillage bien protégé de la mer mais un clapot
important dû au vent. Des bateaux à moteur locaux omniprésents
sur le plan d'eau et toujours " à fond " ! Et ce
qui fait le charme du lieu, malgré le vent fort, c'est une
eau limpide, un " reef " très riche en poissons,
coraux et autres bestioles, un aquarium grandeur nature. J'y ai
même vu un requin dormeur (ou nourrice), une jolie tortue
et un énorme Barracuda. Jan et Anja étant des plongeurs
confirmés (tous deux moniteurs), j'ai pu plonger avec eux
pendant plus de 15 minutes à 20 m de fond juste derrière
la barrière de corail ; extraordinaire, une expérience
inoubliable. Compte tenu du lieu, le programme de classe est plus
relax. Les journées se passent entre plage (il y en a trois
autour de nous) longue baignade autour du bateau, plongée,
snorkeling (Chantal prend des leçons avec Anja) et, enfin,
un petit peu d'école.
Le vent se lève encore, des " claques " à
35 nuds et là, c'est vraiment inconfortable ! La météo
locale prévoie cette situation pendant tout le week-end (nous
sommes le 11 février). Avec regret nous quittons, le lendemain,
ce site enchanteur pour une autre île toute proche : Canouan.
Canouan. ( 12 - 13 Février )
Une île différente des autres, pauvre et accueillante
mais sans attrait particulier, comme si elle était un peu
à la traîne (tourisme) par rapport à ses voisines.
Si vous passez par-là (si la météo le permet,
allez directement à Mayreau, Moustique ou Bequia) sachez
que la plupart des bouées (au nord du mouillage) appartiennent
à la société de location Mooring installée
à Canouan ; Quelques autres (plus proches du ponton) appartiennent
à Marcus Watersports (j'en ai compté 6) qui se fera
un plaisir de vous racketter de 15 $ US pour une nuit ! Sachez aussi
qu'il y a toute la place pour jeter l'ancre. Le mouillage est un
peu rouleur, sans plus. Les bateaux tournent un peu comme ils veulent,
attention au rayon d'évitage ! L'escale sera courte, nous
voulons passer à Moustique avant de rejoindre Bequia le vendredi
14 février.
Moustique. (13 - 14 Février )
Encore une île particulière ! Très propre, pas
un papier gras, pas une boite de bière, aucune bouteille
non plus, c'est une île bien " léchée "
où tout est bien " rangé " ! Imaginez-vous
dans un grand village vacances où tout est préparé,
organisé pour que vous passiez d'agréables moments.
Les bungalows : ce sont d'énormes propriétés
bien dissimulées dans les collines (on ne voit que les toits).
Les loisirs : ce sont des courts de tennis, un club hippique, des
terrains de base ball et autres jeux de balles, de la plongée
sous-marine, des promenades en mer etc
.Et tout cela orchestré
par la Moustique Company qui propose même à ses riches
résidants un aérodrome et des avions pour les petits
déplacements. La company offre aussi aux gens de passage
des hôtels de luxe et des villas à louer (petits porte-monnaie
s'abstenir
4000 francs la nuit au moins !). Au-dessus du mouillage,
le petit village de Lovell, là sont regroupés les
vrais habitants de Moustique (ici on écrit Mustique). Ce
sont probablement les gens de maison, les jardiniers, les employés
des différents services administratifs de l'île (comme
le " Harbour Master " pour un Harbour qui n'existe pas
!), bref les serviteurs. A côté de l'aérodrome
la petite école (pour les enfants des serviteurs, eh oui
il faut penser à tout)
cadeau de la Mustique company
! En bas du village, les cases des pêcheurs, toutes les mêmes.
Ils assurent la subsistance en langoustes et autres poissons des
résidants, des hôtels et du fameux Basil's Bar
Partout
des voiturettes, toutes les mêmes, des gens en uniforme vert
de la Mustique Company qui courent à droite ou à gauche
Voyez
comme tout cela est carré, bien rangé ! On se croirait
en pleine partie d'un jeu d'ordinateurs ! Moi, çà
me rappelle la rue " Case nègre "
Mustique
île authentique, vous y croyez ?
Voilà, c'est dit avec dérision mais c'est comme cela
que je ressens les choses.
La baie où l'on mouille est magnifique avec une eau limpide
et turquoise : elle incite à la baignade ! Des bouées
sont disponibles et nous décidons d'en prendre une, des fortes
rafales étant annoncées par la météo.
La plage qui longe la baie est très belle et le côté
du village semble typique : un ponton pour le Basil's bar, un autre
pour les annexes et une petite plage pour les bateaux de pêche.
Un marché minuscule est situé sur la gauche du village
: on voit des masses de coquilles de lambis qui constituent une
partie de leur mur.
Nous partons nous promener à terre et nous découvrons
les premières maisons qui sont des boutiques pour touristes
(les prix sont notés en dollars US, niveau Côte d'Azur
en plein été ). Manifestement c'est une escale onéreuse
si l'on y fait des emplettes. Une boulangerie avec de la baguette
qui sent bon (le boulanger est un français !) : voilà
qui a du charme ! Les maisons sont joliment colorées et nous
découvrons à l'arrière une grande cage avec
des perroquets jaunes de ST VINCENT. Erwan, au détour d'un
chemin, aperçoit une tortue de terre dans un buisson (celui-là
n'a pas les yeux dans sa poche),
" Papa, papa une tortue ", je la sors prestement du buisson
et
c'est ainsi que Dame Tortue de Moustique devint célèbre
!
Nous quittons Moustique le matin du 14 février pour Bequia,
une courte navigation de 8 nautiques.
Bequia, prononcez Béquoué (14 au
17 février)
Quelques nautiques faciles, au prés bon plein sous génois
au ¾ déroulé, à 7 nuds de moyenne.
Nous passons entre l'Isle à Quatre et Petit Nevis avant de
contourner la pointe de West Cay (sud de Bequia). Nous arrivons
dans Admiralty Bay sous un grain de pluie et de vent (35 nuds)
Ce type de grain nous est désormais familier, nous en essuyons
depuis quelques jours déjà ! Plutôt que de jeter
l'ancre, nous préférons prendre une bouée (moyennant
30$ EC après négociation), Chantal dormira mieux je
crois ! La nuit qui suit c'est une succession de rafales à
40 nuds qui nous réveillent, heureusement que nous
sommes sur une bouée ! En fin d'après midi l'annexe
(avec son moteur) se retourne. Je suis bon pour une journée
de maintenance sur le moteur ! ! !
Nous retrouvons ici Jan Steen (qui n'est pas passé par Moustique)
et Contour, un bateau Néo Zélandais qui poursuit sa
route vers Panama et que nous avions rencontré à Graciosa
puis à Playa Blanca sur l'île de Lanzarotte.
Comme souvent lorsque des bateaux se retrouvent un picnic s'organise
sur la plage et c'est ainsi que nous nous retrouvons à 4
bateaux (Jan Steen, Contour, Zed ( que nous rencontrons) et nous)
pour un barbecue le samedi à midi. Baignades, jeux d'eau
et discussions autour des ailes de poulet qui grillent voilà
une journée bien occupée. Zed est un cata belge qui
rassemble une famille de Bruxelles : Antoinette, Olivier et leurs
3 enfants de l'âge des nôtres : Marine, César
et Juliette , cata que nous avons déjà vu aux Tobagos
Cays. Tout de suite les enfants sympathisent et nous projetons de
nous revoir en Martinique. Un dernier pot nous rassemble le dimanche
soir sur Jan Steen pour un au revoir avec Contour notamment qui
part vers Trinidad puis Panama pour traverser vers la Nouvelle Zélande.
Ce lundi 17 Février nous partons vers St Vincent.
A bientôt
|
07-Fev-2003 : Ile de Grenade et Grenadines
|
La navigation entre Tobago et l'île de Grenade n'a pas posé
de problème. 83 miles au vent arrière (enfin du portant
!) à 7 nuds de moyenne. Nous arrivons dans Mt Hartman
Bay au lever du jour, le personnel de la marina de Secret harbour
ne répond pas encore, nous prenons une place au ponton. Une
ou deux nuits à quai vont nous permettre un bon coup de nettoyage,
pour nous et pour le bateau, une bonne charge batterie et le plein
d'eau.
La clearance (immigration et douane) se fait juste au dessus du
bureau de la marina, pas besoin de courir à l'autre bout
de l'île et l'accueil est parfait. La taxe est fonction de
la longueur du bateau, pour 13 m c'est 38 $ US.
Le balisage cité par la doc pour rentrer dans Mt Hartman
Bay n'est pas très visible, de plus il doit manquer quelques
bouées. Par contre pour rentrer dans la suivante Clarke's
court Bay, le chenal est visible de loin ! Au port les jours se
ressemblent : nettoyage, lavage, lessive et encore un peu de nettoyage
car ce n'est jamais assez parfait ! Nous bénissons chaque
jour l'aspirateur que nous avons acquis à Las Palmas, il
est devenu l'ustensile indispensable des escales à quai !
Les enfants passent beaucoup de temps à jouer avec ceux du
Jan Steen qui nous a rejoint ici. Le CNED en pâtit un peu
mais on passe
cela fait longtemps que les filles ne se sont
pas vues. Le deuxième soir nous invitons Jan Steen à
boire l'apéritif pour discuter de nos projets dans les îles
et nous décidons de profiter du barbecue organisé
par la marina le soir même (Friday barbecue) pour manger "
fast food ".
Pour les touristes que nous sommes aussi, l'endroit n'est pas des
plus intéressants ; Secret Harbour n'est en fait qu'un vaste
hôtel avec une marina très bien entretenue et protégée
des cyclones puisque Mooring (location de bateau) y a installé
une de ses bases.
Nous quittons Secret Harbour après 2 jours bien remplis et
un bateau tout propre pour St George's, la capitale. Nous jetons
l'ancre dans le mouillage du Lagoon devant la petite marina du Yachting
club de Grenade, par chance il y a un peu de place ! Je dis bien
par chance car le mouillage est souvent bondé, de plus les
bateaux n'évitent jamais dans le même sens et se touchent
de temps en temps. Le fond est de moyenne tenue, c'est de la vase
bien collante et gluante ! Bonjour le nettoyage quand vous repartez
! La ville de St George's vaut le détour mais n'y allez pas
un dimanche, c'est désert !
Le 27 janvier,nous sommes encore dans la capitale, le jour est gris
et triste ! Il pleut depuis 6h00 du matin sans discontinuer. Je
croyais que la saison des pluies était passée ! !
! Nous apprendrons plus tard que c'est normal, il pleut souvent
à Grenade.
Le lendemain, le temps est de nouveau très beau
et c'est
heureux car nous partons en ballade dans l'île avec les Jan
Steen. Chantal reste à bord car elle a mal au dos. C'est
l'occasion de découvrir le centre de l'île, des paysages
sauvages et très verts, une cascade dans laquelle les enfants
se sont baignés, des plantations d'épices (Grenade
se situe au deuxième rang mondiale pour la production de
noix de muscade) et d'autres choses encore.
Départ pour Carriacou, Sandy Island plus exactement. Une
langue de sable fin avec deux cocotiers situé au large de
Hillsborough, la capitale de Cariacou. Un fond de très bonne
tenue mais n'hésitez pas à mettre de la chaîne
si vous pouvez car le vent se lève rapidement. C'est aussi
l'endroit idéal pour aller plonger avec un tuba, ici ils
disent " snorkel ". Sandy island est une réserve,
les poissons y sont donc nombreux.
Petite visite de Hillsborough pour les papiers de sortie (nous quittons
les Grenadines de Grenade), quelques courses et internet. C'est
une agréable bourgade animée avec différents
magasins (du super au bricolage via 3 banques et magasin de vêtements)
où les gens sont charmants. Les maisons sont typiques et
mignonnes, colorées avec la traditionnelle véranda
tropicale. Il y a une rue principale doublée par une petite
ruelle sur laquelle donnent des petites maisons mais aussi des cases
très sobres, chacune dotée d'une courette où
picorent poules et coqs qui chantent à toute heure du jour.
Un internet café très accueillant : il est situé
sur la rue principale au 1er étage d'une maison typique et
vous pénétrez dans le local par l'escalier de côté
: sur l'arrière se trouve une terrasse incitant à
la détente (de grands fauteuils en rotin autour d'une table
basse, des plantes vertes à foison, une vue sur la forêt,
).
Lorsque vous entrez dans l'immense pièce, le maître
des lieux vous propose pour 10 $ EC une demie heure de connexion
et une boisson fraîche (grande taille !) : seulement 2 ordinateurs
fonctionnaient ce jour-là mais deux canapés sont disposés
pour attendre tranquillement, la décoration est agréable
avec beaucoup de plantes vertes et il y a une bibliothèque
de prêts (ou d'échange) de livres
.mais ils sont
tous en anglais ! Dans un coin une TV fonctionnait sur CNN et nous
voilà replongés dans l'actualité (Bush -Tony
Blair à propos de l'Irak) ! En fait, outre internet, ce café
fait office d'agence de voyages. Il a un site très visité
(www.grenadines.net) et organise beaucoup de types de séjour
dans les grenadines.
Surprise, surprise ! !
Un appel à la VHF nous sort
de notre CNED et nous percevons une voix bien connue disant : "
Bran, Bran de Tzigane ", c'est Marie - Pascale. Ils sont juste
devant nous, eux qui comptaient descendre sur une autre baie, décident
de rester avec nous pour les quelques jours que nous restons. Et
au moment de partir, ils partiront pour l'île de Grenade.
Départ vers Petite Martinique, essentiellement pour le gazole,
l'eau et l'essence (moteur de l'annexe). C'est assez peu connu,
les prix sont largement inférieurs à ceux pratiqués
dans les grenadines de Saint Vincent (trop touristiques) et les
gens d'une rare amabilité. Les pleins sont faits au ponton
en moins d'une heure. Touristiquement parlant l'île n'a pas
grand intérêt.
Le lendemain cap vers Petit Saint Vincent, PSV pour les plus branchés,
mais surtout parce que c'est plus simple à écrire
! Les deux îles ne sont distantes que d'un petit mile. Là,
changement de décor ; Une grande plage de sable blanc avec
une eau translucide qui ravie les enfants. C'est l'île la
plus sud des grenadines de Saint Vincent, elle est privée
et le débarquement y est donc limité au bord de mer.
En jetant l'ancre à l'eau j'entend derrière moi un
grand " plouf "
" papa, je vais vérifier
l'ancre " me crie Morgane
tu parles ! C'est la plus fana,
et les autres n'ont pas tardé à suivre !
Hé oui, les journées sont dures, surtout pour Chantal
et moi. Dans des conditions telles, ce n'est pas facile de les faire
travailler !
Morpion, vous connaissez ? C'est la plus belle île des Antilles
! 50 mètres de sable blanc et chaud avec une paillote au
milieu, une eau bleu tout autour
.bon j'arrête, je sais
que pour vous blanc signifie neige et froid. C'est à moins
d'un mile de PSV, nous y sommes donc allés en annexe avec
l'équipage de Jan Steen avec qui nous sommes depuis Tobago.
Une journée mémorable !
Nous quittons ce paradis pour un autre paradis peut être
: l'île de Union, pas très loin de PSV.
Une heure et demie sous génois au ¾ déroulé
nous suffisent pour atteindre Union, et encore, nous avons pris
le temps de jeter un coup d'il à l'île de Palm
Island toute proche. Union est un passage obligé car c'est
ici que nous faisons notre entrée dans les Grenadines de
Saint Vincent. Nous tombons sur un douanier un peu tatillon qui
nous reproche d'être passés à PSV sans avoir
fait nos papiers d'entrée. Le brave homme a tout à
fait raison mais
c'est dommage de monter sur Union pour redescendre
ensuite sur PSV ; Ceux qui connaissent le coin me comprendront !
En arrivant devant le mouillage de Clifton, un local nous accoste
pour nous proposer un mouillage, la meilleure bouée bien
entendu ! Après 10 minutes de négociation, nous tombons
d'accord sur un prix acceptable pour 3 nuits. Content d'être
bien accrochés au fond, nous sommes là pour 3 nuits
au moins, juste devant l'île Verte, abrités de la mer
mais pas du vent et c'est tant mieux car il fait chaud. Le débarquement
se fait à l'Anchorage Yacht Club, évitez les autres
pontons ou la plage, ce n'est pas surveillé. Eau douce, collecte
de poubelles, laverie, douche sont proposées au Yacht Club.
Le bourg de Clifton n'est pas des plus jolis, il est tourné
presque exclusivement vers le tourisme et ne ressemble en rien aux
villages des Grenadines de Grenade (Hillsborough sur Carriacou par
exemple). Les prix sont en général élevés
et il faut toujours marchander.
Nous vous donnons rendez-vous aux Tobago Cays, notre prochaine étape.
A bientôt
|
22-Jan-2003 : La Martinique Tobago |
Départ le 14 janvier 2003 à 08h30 du
mouillage du Marin où nous avons passé la nuit.
Vent d'E à SE 20-22 nuds puis 15 à 20 nuds
le deuxième jour. Grains avec pluie et vent montant jusqu'à
35 nuds parfois. En fait, on a toujours été
au prés avec, en plus, un fort courant contre en arrivant
sur Tobago.
Arrivée le 15 janvier 2003 à 17h00 à Charlotteville
dans l'île de Tobago 188 miles plus au sud. La baie de Charlotteville
est immense avec des montagnes couvertes d'une végétation
luxuriante, presque oppressante parfois. Le mouillage, ouvert sur
la mer des Caraïbes, est calme et agréable. Le lendemain
nous quittons cet endroit pour un autre situé du coté
Atlantique de l'île, l'anse Bateau à l'Ouest
de Little Tobago. Les guides donnent cette anse comme un paradis.
C'est peut être vrai avec une météo un peu plus
clémente. Malheureusement le mauvais temps nous poursuit,
le vent n'est jamais inférieur à 25 nuds, les
grains se succèdent avec 20 minutes de répit entre
deux, la mer est forte, particulièrement au Nord de l'île
entre St Giles Islands et Tobago. Nous ne restons à l'anse
Bateau que quelques heures pour nous baigner et déjeuner.
L'anse est toute petite et le fond est parsemé de grosses
patates de corail, attention aux ancres ! Nous passons la nuit à
King's bay quelques miles plus au sud. La baie est grande
avec une grande et belle plage dans le fond. Ouverte au sud la houle
d'E-NE ne devrait pas rentrer et nous devrions dormir sur nos deux
oreilles. Et bien c'était sans compter la malchance météorologique
qui nous poursuit, les grains se sont succédés et
nous avons roulé bord sur bord toute la nuit !
Après cette nuit agitée nous descendons sur la capitale,
Scarborough, pour y faire la clearance " Arrivée
" (immigration puis douanes ; à faire dans cet ordre,
c'est important)
Voilà le fruit de notre expérience alors suivez le
guide :
- l'immigration se fait au 1er étage de la gare maritime,
un grand bâtiment au toit rouge qui se voit de loin. Il
y a 3 types de formulaire à remplir, un pour le bateau
(en 5 ex), un pour l'équipage (en 4 ex) et un dernier pour
les conditions sanitaires (en 1 ex).
- la douane se fait dans un autre bâtiment, à mi-chemin
entre le lieu où vous débarquez et la gare maritime,
avant les containers. Vous devez être muni d'un ex de la
liste d'équipage, ce qui explique qu'il faille passer à
l'immigration avant, n'oubliez pas ! et de toutes façons
ils se chargeront de vous le rappeler. Il y a un seul formulaire
à remplir (en 2 ex). C'est eux qui perçoivent une
taxe de 50$ TT (soit environ 8 €).
Voilà pour les formalités d'entrée à
Tobago, qui a dit que c'était compliqué ! ! ! Pas
du tout, et cela se passe, en prime, avec beaucoup d'attente !
Les formalités de sortie sont heureusement un peu plus simples.
Elles sont à faire, au plus tôt, 48 heures avant de
quitter l'île, dans les mêmes bureaux. Il y a tout de
même trois formulaires à remplir à l'immigration
(un en 1 ex et les deux autres en 3 ex) et un dernier à la
douane.
Attention à " l'extra time " c'est à dire
hors horaires de bureau (08h00 - 16h00 non-stop) et c'est le cas
le samedi et le dimanche. Il vous en coûtera 100$ TT pour
l'immigration et 136$ TT pour la douane, rien que ça ! Cet
argent serait assurément mieux utilisé au restaurant
ou ailleurs ! Si vous comptez quitter l'île le week-end, faites
les papiers de sortie avant. Si vous arrivez un Week-end, ne vous
précipitez pas au bureau de l'immigration, patientez un peu
dans un autre mouillage que Scarborough. Si vous y êtes le
week-end et que vous n'êtes pas en règle, les Coast
Guards basés dans cette ville vous inviteront très
vivement à régulariser votre situation au plus vite
et là
pas de restaurant le soir ! Ces mêmes Coast
Guards, fort sympathiques par ailleurs, auraient dit à Chantal
qu'il était possible de régulariser sa situation (entrée
et sortie) à Charlotteville. Si vous en avez l'occasion,
tentez le coup ; Mais attention, il faut dire où on fait
la sortie !
A Scarborough, une petite visite au jardin botanique s'impose, c'est
un coin de verdure dans une ville très colorée, bien
vivante et pleine de contrastes. Ce vendredi après midi les
rues sont pleines de monde, des échoppes en tôle d'un
coté, des banques ou des magasins modernes et climatisés
d'un autre et le marché très bien achalandé.
Les gens sont bien habillés, beaucoup sont en uniforme (en
particulier les écoliers sortant des différentes écoles).
L'ambiance est à la bonne humeur, il n'y a aucune agressivité
dans l'air et les gens vous sourient et vous disent bonjour. L'escale
dans la capitale n'aura duré que deux nuits, le mouillage
n'est pas extraordinaire et il y a bien d'autres choses à
faire dans l'île. Nous levons l'ancre en direction du sud,
région la plus touristique, et nous mouillons à Crown
bay. Le lendemain, après la classe, nous partons tous plonger
sur le reef situé un peu plus loin devant Pigeon Point. Formidable,
éblouissant, des poissons partout, les enfants sont enchantés.
Dans ce mouillage, il y a beaucoup de " facilities " des
banques à l'aéroport, un internet café et un
lavomatique à côté de chez Jymmy's. Il y a d'autres
endroits cités dans notre documentation que nous voudrions
voir. Nous partons donc vers le nord de l'île par le coté
caraïbe et nous passons devant Castara bay, Englishman's bay,
Palétuvier bay, Bloody bay et en fin Charlotteville où
nous jetons l'ancre. Ce mouillage, que nous connaissons déjà,
s'est avéré moins rouleur que les autres. En entrant
dans la baie, les filles se sont écriées : "
Jan Steen, Jan Steen ", elles avaient reconnu leur tableau
arrière jaune. Nous savions qu'ils étaient arrivés
ici après leur traversée mais nous pensions qu'ils
avaient déjà quitté l'île. Le soir même
nous nous retrouvons chez eux (nous ne nous sommes pas vus depuis
Mindélo) pour manger la daurade que nous avions pêchée
ce matin.
Les poissons de Tobago : un Balaou de 90 cm, pêché
entre Scarborough et le mouillage de Crown point ; Une petite bonite
et une daurade Coryphène de 1,15 m mais beaucoup plus charnue
(6,100 kg de viande sans la tête) que la première pêchée
en arrivant sur Charlotteville.
Nous partons sur Grenade aujourd'hui 22 janvier dans la soirée.
Nous devrions passer la nuit en mer et couvrir les 80 miles qui
nous séparent de cette nouvelle escale en une douzaine d'heures.
A bientôt
|
12-Jan-2003 : La Martinique, Sainte Lucie,
premières escales antillaises |
Du 19 décembre au 26 décembre
Grand nettoyage, eau, vivres, GO, voici notre programme pendant
les trois premiers jours. Après 14 jours de mer, c'est indispensable
!
Nous profitons de l'hospitalité familiale (et surtout de
la voiture !) pour visiter le Nord de l'île et Fort-de-France.
Nous passons Noël en famille chez Brigitte et Patrick. Un Noël
presque antillais avec accras, boudins et petits pâtés
de viande, sans dinde ni marrons ou autres huîtres ; simple
et chaleureux.
Chantal rentre en métropole le 25 dans l'après midi,
son papa est au plus mal.
27 décembre, départ vers sainte
Lucie
Nous passons la nuit du 26 au 27 décembre au mouillage de
St Anne à deux pas du Marin et nous partons pour St Lucie
le 27 tôt le matin. L'équipage se compose de nous quatre,
Chantal étant en métropole, de Brigitte, Patrick,
Pauline et Emmanuel leurs deux enfants.
2 heures après nous arrivons à Rodney Bay, première
escale dans cette île. Nous mouillons juste devant les premiers
pontons. Le fond ne tient pas très bien et après un
bon grain de vent et de pluie, nous remouillons un peu plus loin,
en effet nous avons légèrement dérapé.
Après la clearance (très simple : faire l'arrivée
et le départ en même temps) nous rentrons à
bord pour dîner. Le lendemain en partant, arrêt obligatoire,
pour faire du GO. Il n'est pas cher du tout et l'est encore moins
en présentant la clearance de sortie.
Castries, la capitale de l'île. Le seul intérêt
de la capitale est le marché du dimanche, malheureusement
c'était la période des vacances et le marché
était fermé !
Marigot bay, imaginez-vous, plongé dans une carte postale,
un paysage de rêve. C'est le plus beau mouillage de Sainte
Lucie disent les guides, qu'ils soient terrestres ou nautiques.
Mouillage à Soufrière, obligatoirement sur bouée
car c'est un site naturel et surprise
mauvaise surprise, il
faut payer 15 $ US pour prendre une bouée et rien d'autre
! De grâce ne vous faites pas avoir ! La ville de Soufrière
est jolie et typique mais ne vaut pas que l'on y mouille même
pour la nuit. Le sud du mouillage est bruyant et rouleur
c'est
la route des " Water Taxis " qui vont jusqu'aux Deux Pitons
avec leurs touristes et qui passent à fond au ras des bateaux
sans retenue aucune ! Allez plutôt jusqu'au mouillage des
Deux Pitons, beaucoup plus tranquille et magnifique.
Nous revenons à Marigot Bay, dans notre carte postale de
rêve pour le réveillon du 1er de l'an. Tout aussi simple
que celui de Noël mais avec, en plus, pour le plus grand plaisir
des enfants
.des frites. " Des vraies frites "
dira Erwan les yeux écarquillés de bonheur.
1er janvier 2003, retour sur La Martinique, au port du Marin.
Nous passons le reste du temps (en attendant Chantal) entre St
Anne, Grande Anse, l'anse Mitan et enfin la marina de la Pointe
du Bout d'où nous partirons bientôt pour la suite de
nos aventures. Nous faisons la connaissance de David, le fils de
Patrice et Marie Pascale de Tzigane. Nous accueillons Cloel qui
arrive à St Anne après 29 jours de mer entre le Cap
Vert et les Antilles (avec 10 jours de pétole !). Encore
une fois nous profitons de la disponibilité de Brigitte et
de sa voiture pour visiter une autre partie de l'île, entre
Le Robert et la super plage de la pointe Faula.
Chantal rentre aujourd'hui 10 janvier et nous devrions continuer
bientôt sur Tobago, restez à l'écoute et
.
A bientôt
|
26-Dec-2002 : La Traversée |
05 décembre
Départ à 13h10 avec Marancha qui nous devance rapidement
et Sualiga qui avance au moteur. Beaucoup d'autres bateaux partent
à ce moment-là comme Willywaw ou Vadrouille qui met
le cap sur le Brésil, ou encore Zig-Zag, un gin fizz avec
trois enfants et les parents que nous avons rencontrés sur
Marancha : Marc et Florence. La journée est superbe mais
le vent, au début, fait défaut et nous avançons
au moteur puis enfin sous voile, mais au près. Lorsque la
nuit tombe, nous sommes encore nombreux à nous apercevoir
mais la colonne s'étire en fonction des options des uns et
des autres. Sualiga est très loin devant, sous brise Yanmar
(c'est son moteur) ! C'est sympa de débuter la première
nuit à plusieurs ; A plusieurs reprises nous nous dirons
: eh, il est où celui qui était juste à bâbord
?
06 décembre
Au matin, nous avons rattrapé Sualiga qui s'était
mis finalement sous voile ! Il est par notre travers et nous le
voyons bien. Un cata vert nous a rejoint (Vanikoro), nous ferons
route ensemble pendant un certain temps grâce au spi, il finira
par nous dépasser et rejoindre Marancha un peu plus loin
devant le jour suivant.
C'est la journée du vent fuyant : nous devons faire 3 heures
de moteur le matin puis du spi puis, à nouveau du moteur
dans l'après-midi. Nous garderons le spi toute la nuit.
" Le vent est plutôt faiblard. Quand il se remet à
souffler (6-7 nuds), le bateau file à 4,1 - 4,5 nuds
et les voiles ne battent plus, l'hydrogénérateur fait
son travail et assure l'alimentation du pilote sans problème
! C'est sympa d'entendre l'eau glisser le long de la coque et d'avoir
le sentiment d'avancer. La nuit est claire avec des étoiles
et le bateau situé à bâbord est toujours là.
C'est marrant d'avoir un voisin la 2ème nuit de mer, l'océan
est si grand que, normalement, on devrait être tout seul !
C'est marrant et c'est sympa cela fait un peu comme en navigation
côtière ! "
07 décembre
Pas encore 48 heures de mer et déjà 244 nautiques
de parcourus avec quelques heures de moteur car le vent est faible,
il n'a pas dépassé 12 nuds depuis le départ.
Nous profitons au maximum du spi et nous l'avons même gardé
toute la nuit dernière. 5 daurades coryphène au tableau
de pêche allant de 30 à 90 cm de long. Nous avons vu,
assez loin du bateau, deux baleines à bosses.
08 décembre
Vers midi, le vent daigne faire son apparition. Le vrai vent, celui
qui ressemble à l'Alizé de NE conforme à la
saison, celui que l'on attendait depuis trois jours ! Avec le spi
nous caracolons à 7 ou 8 nuds, la mer n'est pas encore
formée. Là encore nous gardons le spi toute la nuit.
Le vent forcit pour s'établir entre 18 et 20 nuds.
Sous spi, c'est un vrai régal.
09 décembre
Pendant la nuit la mer s'est bien levée. Une belle houle
et un clapot court rendent la navigation un peu moins agréable.
Le bateau roule bord sur bord, ce qui n'est pas du goût de
tous ! Nous parcourons 179 miles en 24 heures. Le vent reste soutenu
et la houle très présente (il faut se cramponner tout
le temps), en particulier au vent arrière ! Nous sommes vraiment
dans les Alizés. Le génois tangonné remplace
le spi pendant la nuit, c'est plus prudent et nous perdons à
peine en vitesse. Nous sommes toujours au coude à coude avec
le cata Marancha et Sualiga, l'avantage est tantôt aux uns
tantôt aux autres. Même si nous ne nous voyons pas,
nous communiquons par VHF. Il n'est plus question de CNED depuis
ce matin, le roulis rend le travail très désagréable
voir impossible. Parlez en à Morgane
Elle a tenté
le diable (c'est tout à son honneur), ses bonnes idées
sont reparties dans un seau quelques minutes après !
10 décembre
A 08h30, nous passons le premier tiers du parcours : 691 miles.
A ce stade de la traversée l'équipage et le bateau
vont très bien. Avec le vent moins fort, la houle est devenue
moins gênante et le CNED a pu reprendre ses droits. La récréation
aura été de courte durée ! Les quarts de nuit
se succèdent les uns aux autres, Marion et Morgane font chaque
soir le même : 20h00 - 23h00. Nous nous partageons le reste
de la nuit à trois jusqu'au lendemain matin. Erwan accompagne
généralement le dernier quart de la nuit, le quart
" pêche " comme il dit, là où il y
a le plus de chance d'attraper un poisson.
Un poisson volant (qui ne vole plus) squatte le pont depuis ce matin
tôt. Il est bien mal en point le pauvre, il sèche à
vue d'il !
C'est le jour de la douche pour Thierry, Chantal et Morgane, assis
dans le cockpit, car la houle empêche toute station debout
prolongée. Le lavage se fait à l'eau de mer (avec
un savon eau de mer) et le rinçage, à l'eau douce
avec le pulvérisateur. La journée est chaude et ensoleillée
mais le vent faiblit. Marancha nous annonce de la pétole
pour demain soir. Pour faire de la route avant la calmasse nous
remettons le spi, nous le garderons toute la nuit.
11 décembre
Le vent a effectivement baissé mais ce n'est pas, en tout
cas pour l'instant (19h00 UTC), la pétole annoncée
par les fichiers " vent " de Marancha. Il souffle entre
9 et 15 nuds nous permettant d'avancer aisément à
6 - 7 nuds parfois 8 et depuis hier, toujours sous spi. Nous
avons, vers midi, essuyé un super grain de pluie, la mer
était plate tellement la pluie était forte. Le bateau
est maintenant tout propre, les poussières terreuses et collantes
du Cap Vert (San Vincente) ne sont plus qu'un mauvais souvenir !
La mer est de nouveau calme ; la vie à bord s'en trouve grandement
améliorée, plus besoin ou presque de se cramponner.
Vers 20h15 (UTC)
.ça mord, c'est un Wahoo (Thazard
bâtard) il fait 77 cm. Quand Richard a retiré l'hameçon
il s'est fait assez mal car ce poisson a les dents très petites
mais très pointues et super solides !
La pétole annoncée n'est toujours pas là et
c'est tant mieux ! La météo américaine annonçait
E-NE 20 nuds, c'est eux qui avaient raison à moins
que
.demain ! On verra bien, on ne peut que subir.
Les phrases du jour : " Les jours avancent, mais ne se ressemble
pas. " et " Gros grain annonce petit vent " voilà
mes dictons du jour ! (Marion)
12 décembre
Richard a eu la bonne idée de regarder sur son calendrier
et a remarqué que c'était, aujourd'hui, la fête
de Chantal. Les filles, aussitôt mises au courant, lui ont
préparé une petite surprise
" En effet, alors que je poursuivais ma nuit un peu tardivement
ayant fait mon quart en plein milieu, j'ai été très
agréablement réveillée par les enfants : un
petit-déjeuner au lit ! Tout y était : mon thé
comme je l'aime, un jus de fruits, des biscottes et surtout du pain
de la fournée des filles, le tout beurré et nappé
de confiture avec des créations comme : fraise - goyave !
En plus de ce super petit déj, je reçois un courrier
spécial par porteur express (Erwan) m'annonçant que
la journée serait de tout repos pour moi puisqu'ils me déchargeaient
de tous les repas, celui du soir étant considéré
comme un trois étoiles ! Moi qui la veille avait râlé
disant que je devais toujours faire à manger et que j'envisageais
de faire grève, j'étais aux anges !
Le repas de midi fut excellent : Wahoo à la Provençale,
arrosé par un Bourgogne blanc bien frais de notre cave de
Brest, embarquée à bord
Les filles ont beaucoup
aimé et Erwan a daigné y goûter. Le soir, Marion
s'était mis en tête de seconder efficacement Richard
et elle a concocté une sauce des plus originales alliant
le sucré et le salé : petite saucisses revenues à
l'huile d'olive, tomates, herbes de Provence, soupçon de
curry, sel, poivre mais aussi raisins de Corinthe avec un filet
de miel. Pour accompagner du riz, base classique de notre alimentation,
rien de tel et cela satisfait au mieux tous les appétits
! C'est clair, un bon repas remonte le moral quand la pétole
est là. En définitive ma journée fut des plus
agréables et cela a donné le goût à Marion
de faire un peu la cuisine.
Cette journée était aussi très importante puisque
nous avons " cabané " en terme sous-marin c'est-à-dire
accompli la moitié de notre traversée soit 1037 miles
et cela se fête dignement, ce qui fut le cas. Ouf, nous arriverons
bien de l'autre côté ! "
On ne peut que subir
c'est fait, la pétole est arrivée
depuis 14h. D'après les cartes météo américaines
il y en a pour 48 h voir 72 h ! J'espère que le gasoil que
j'ai, suffira. Mais après 9 heures de moteur le vent souffle
à nouveau assez pour établir les voiles, nous progressons
à 5 - 6 nuds, c'est presque mieux qu'au moteur. Nous
filons plus sud, sous le 16° N, là-bas il y a plus de
vent toujours d'après les cartes de la météo
américaine.
13 décembre
Ce matin, les conditions de navigation sont excellentes : chaleur,
soleil, peu ou pas de houle et 12/13 nuds de vent. Nous avons
décalé les heures de quart pour être en phase
avec le jour. En heure UTC, le jour se lève à 09h00
et le soleil apparaît vers 09h30. Pour la vie et le confort
à bord, il faut donc que nous reculions nos montres au fur
et à mesure que nous progressons vers l'ouest.
Le vent tombe vers 14h00 et nous mettons le moteur. A 20h30 nous
relançons le spi que nous garderons probablement toute la
nuit. C'est la situation d'hier qui recommence, vent la nuit et
pétole le jour ! Nous sommes maintenant au sud du 16°
N et nous attendons le vent, au hasard, l'alizé ! ! !
Les filles ont fait leur deuxième pain, mieux que le premier
celui
de demain sera à coup sur excellent.
" Me voilà, moi Marion, je suis en train de faire mon
quart. Tout se passe bien, le vent est faible, il tourne autour
de 10 nuds. La mer est très calme c'est donc beaucoup
plus facile d'écrire. En ce moment, les activités
de la journée sont peu variées. Ce matin CNED, j'ai
fais du français à l'oral car cela est plus rapide
et nous évite d'écrire quand il y a du roulis. Cet
après midi, fabrication du pain et en attendant qu'il lève
nous avons rererecommencé le seul et unique puzzle que nous
avons et que nous refaisons depuis trois jours ! Tout ça
pour dire que mes journées sont peu remplies et que quelques
fois je m'embête royalement ! "
14 décembre
C'est une fois de plus la situation d'hier qui prédomine,
vent la nuit (nous avons porté le spi toute la nuit pour
profiter au maximum de la moindre risée) et pétole
le jour ! Nous sommes toujours au sud du 16° N et nous attendons
encore le vent ! ! J'ai lu quelque part qu'un front froid situé
plus au Nord mais trop bas et générant un flux de
SW inhibait le vent de NE. On va s'en contenter, de toute façon
il n'y a qu'une chose à faire : attendre !
L'hydrogénérateur est assurément une bonne
idée. Il fait probablement perdre ½ ou 1 nud
de vitesse mais on s'en rend même pas compte. Il assure complètement
l'alimentation du pilote et parfois du frigo, ce n'est pas négligeable
! Malheureusement le bout est un peu court, il faut prévoir
3 ou 4 m de plus que celui donné par le constructeur (12
m) car la partie immergée ne plonge pas assez. Lorsqu'il
y a de la houle de l'arrière la partie immergée sort
de l'eau (même à petite vitesse) et abîme le
bout. Lorsqu'on a deux jeux de pales (AQUAAEROGEN4) il faut installer
les petites pales bien avant la vitesse critique donnée par
le constructeur, en l'occurrence 9 nuds, sinon l'hélice
part en survitesse et sort de l'eau.
Comme nos provisions de frais sont presque finies, il faut varier
les plaisirs côté dessert alors j'ai inauguré
aujourd'hui un gâteau au chocolat fait en grande partie avec
de la poudre Custard en guise d'ufs. Cela est bon et je recommencerai.
J'ai aussi fait une tarte au thon - moutarde - tomate - crème
et parmesan et le repas du soir fut apprécié : de
quoi calmer les nerfs mis à vif par la pétole ! !
!
15 décembre
En mer les jours se ressemblent
.enfin presque ! Si nous n'avançons
pas à toute vitesse, aujourd'hui il n'y a pas eu de moteur
et l'alizé semble enfin s'installer. Notre moyenne horaire
dépasse les 6 nuds
Toujours sous spi, toujours
proche d'empanner pour être au mieux concernant le cap sans
finalement empanner ! Thierry dira quand même : " ah
! si j'avais un vrai équipage, j'aurais empanné au
moins 2 fois ! " , puis de reconnaître qu'en empannant
le cap aurait changé de 20 degrés ou plus et donc
trop. En essayant de contacter Marancha (par jeu), c'est Vanikoro
(un cata) qui nous répond
C'est le premier bateau avec
lequel nous communiquons par VHF depuis presque 6 jours. Il n'est
pas loin devant nous et se dirige vers la Martinique.
Richard a fait son premier pain
raté mais mangeable
quand même. Les filles s'en sont données à cur
joie pour se moquer de lui ! Car elles le lui avaient appris, mais
il n'en a fait qu'à sa tête !
16 décembre
Le jour commence par une superbe lever de soleil. La température
monte très vite pour atteindre 26 degrés une heure
après. Le vent est faible, dix nuds environ, la houle
bien formée à la limite du désagréable.
L'Alizé s'essouffle encore une fois, c'est confirmé
par les cartes météo. Une perturbation circulant aux
latitudes tempérées est prolongée par un front
froid très étendu vers le sud et nous empêche
d'avoir le vent prévu. Il nous reste 470 nautiques à
parcourir, j'espère ne pas rester scotché ici !
17 décembre
La journée commence comme d'habitude c'est-à-dire
lentement car quand on a fait du quart la nuit, on aime à
se reposer un peu. Mais Erwan est lui par contre bien réveillé
et même fait le quart de pêche. Or, ce matin-là
je suis réveillée par des cris intempestifs : Erwan
refuse tout net de se doucher alors qu'il en a grand besoin arguant
que l'eau est trop froide ! C'est sur, une douche à l'eau
de mer n'est pas comme chez soi mais sous ces latitudes, elle est
très bonne presque chaude. Thierry lui envoie un seau d'eau
bien visé et voilà notre garçon qui se retrouve
avec son slip trempé et obligé de se doucher. Quel
zèbre ! Puis vient le tour des uns et des autres. Nous douchons
dans le cockpit avec 3-4 seaux d'eau de mer et nous faisons un rinçage
final en profondeur avec un pulvérisateur rempli d'eau douce
Quel délice car en plus, l'eau du pulvé devient vite
chaude ! Et tout y passe, les cheveux aussi ! ! ! C'est un moment
super agréable. Et nous nous sentons tous alors en pleine
forme.
Malgré un temps assez propice, les enfants n'abattront pas
un boulot phénoménal. Erwan va traîner des pieds
pendant longtemps alors que je prévoyais de lui faire faire
des maths (ce qu'il préfère). Morgane fait du français
et Marion va rattraper les séances de latin de la dernière
série que nous avions survolées pour faire le devoir
! Et lorsque je suis avec elle, sans pour autant l'aider, cela marche
mieux. En fait, quand elle est face à un exercice, je l'amène
à se poser les bonnes questions et elle répond sans
erreur. C'est bien alors qu'elle vit le latin comme une lubie de
ma part et le considère comme totalement inutile. Comme elle
a l'esprit cartésien, elle se prend facilement au jeu de
la construction des phrases. Comme elle est curieuse, elle remarque
les ressemblances entre le latin et notre langue.
Pour nous, adultes, avec un temps facile les journées sont
simples : Thierry et ses manuvres de temps en temps ainsi
que ses cartes météo, Richard tantôt de veille,
tantôt pensif à l'avant du bateau en figure de proue
et parfois en aide pour la classe avec Erwan et moi partagée
entre l'école, la cuisine, la lecture et quelques manuvres
comme tout le monde.
Nous nous rapprochons du but : tout le monde le ressent un peu comme
" un cheval qui sent l'écurie ". Si pour nous il
s'agit de penser aux futurs mois au soleil avec une mer limpide
et chaude, Richard, lui, parle de retour sur la Bretagne dans sa
maison où il a envie de faire des plantations, tout dépend
du " vent " car les choses peuvent très vite changer
aux Antilles.
18 décembre
C'est la journée du moteur
Il tourne depuis ce matin.
Il n'y a vraiment plus de vent du tout ! Séance CNED pour
les trois enfants (et pour Chantal !). Le spi est hissé pour
tenter de capter le moindre souffle mais peine perdue, il n'y a
décidément pas assez de vent. Je répare les
lignes, refait d'autres bas de ligne même si cela fait une
bonne semaine que nous n'avons rien pris
Ca passe le temps
et je commence à le trouver long ! C'est sur maintenant,
si nous assurons une vitesse de 5 nuds, même avec le
moteur, nous aurons traversé en maximum 15 jours. Un rythme
de tortue ! Si le vent avait bien voulu souffler, 12 jours aurait
suffit pour toucher terre, le bateau est taillé pour cela.
J'enrage ! ! !
19 décembre
C'est la dernière journée. Toujours pas un souffle
et le moteur est toujours de mise ! Les enfants ne savent pas que
nous faisons route sur La Martinique et que nous passons Noël
chez Brigitte et Patrick. Nous voulons leur faire la surprise !
La veille, Marion est montée en furie dans le cockpit en
criant : " Papa, papa il y a un problème sur Maxsea
(le logiciel de navigation), on fait route directement sur la Martinique,
tu es sûr que le cap est bon ? " Il a fallu la rassurer,
lui mentir un petit peu
Ce matin, son premier mot a été
: " Papa, je peux démarrer l'ordinateur pour voir Maxsea
? ". Je ne sais pas si elle se doute de quelque chose. Nous
leur annoncerons aujourd'hui.
-- Ce matin lors du petit déjeuner, Papa est arrivé
avec trois dessins et nous les a donnés. Papa avait dessiné,
sur chaque feuille, une île et un cocotier, et avait inscrit
des mots dans le désordre qui à eux trois formaient
une phrase. La phrase était la suivante :
" Nous sommes invités à passer Noël à
la page 1172 du dictionnaire de Marion ", nous avons donc ouvert
le dictionnaire à la page dite et avons découvert
une carte de la Martinique
c'est là que nous avons
compris que nous allions passer les fêtes chez Brigitte et
Patrick, la sur de Papa
et dire que c'était
prévu depuis le Cap Vert ! --
Nous prévenons Brigitte de notre arrivée. Je crois
qu'elle s'est arrangée avec le port du Marin pour nous avoir
une place à quai, ce qui n'est pas une mince affaire en cette
saison !
-- Papa avait déjà préparé les verres
pour le champagne quand la ligne de pêche s'est mise à
filer, Papa alerté a foncé sur celle-ci, puis il l'a
remonté en douceur. C'était bien un poisson, un Wahoo
de 77cm sur 20 cm, le plus grand de la traversée. Richard
est descendu sur la jupe et l'a attrapé par les ouies puis
remonté sur le bateau. Richard s'est bien écorché
à cause des petites dents pointues et solides de ce poisson.
A présent nous en avons deux dans le frigo ! ! ! --
Fin de l'aventure, une page se tourne, une partie de mon rêve
est réalisée
Nous avons traversé la grande
flaque en 14 jours 7 heures et 53 minutes de San Vincente au Cap
Vert jusqu'au sud de la Martinique. Nous passons la ligne d'arrivée
(ma ligne d'arrivée imaginaire : le sud de l'ilet Cabrit)
avec un peu de vent mais au prés serré. Le temps est
magnifique et la lumière du soleil, déjà assez
bas, illumine les premiers paysages de Martinique.
Brigitte, Patrick, Pauline et Emmanuel sont là, sur le ponton,
lorsque nous accostons. Quel bonheur d'être accueillis après
14 jours de mer. Nous passerons Noël chez eux et devrions repartir
en mer juste après en principe.
Bilan : pas de gros souci, nous arrivons avec le radar en panne
; Quelques frayeurs, le pilote a failli avoir le même problème
qu'il y a quelques mois avant Porto Santo ; un boulon tombé
sur le pont (vit de mulet) une manille cassée ; des goupilles
enlevées et remises à temps (voile sur la bôme
et hale-bas).
Nous avons porté le spi tant qu'il y avait du vent (le génois
n'a été tangonné qu'une seule nuit). Pas de
ris dans la grand voile.
Quelques chiffres "en vrac" : le vent n'a jamais dépassé
22 nuds (c'est arrivé une seule fois) ; La vitesse
du bateau n'a pas dépassé 9 nuds. Nous avons
consommé à peu prés 200 litres de gazole en
99 heures moteur, 360 litres d'eau des réservoirs et 32 litres
d'eau minérale en bouteille de 5 et 1,5 litres, un peu plus
d'une petite bouteille de gaz. Nous avons pêché 8 poissons
au total : 5 daurades Coryphène et 3 beaux Thazards (Wahoo).
Sur la carte : 179 miles effectués pour la meilleure journée,
2101 miles au total entre Mindélo et l'ilet Cabrit.
A bientôt
|
06-Dec-2002 : Les îles du Cap Vert |
Escale à Baia da Palmeira dans l'île
de SAL. Première escale au Cap vert
Une escale vraiment " Africaine ", le dépaysement
est total. Tout le monde est frappé par la gentillesse des
habitants et des enfants, prêts à garder les annexes
sans attendre d'argent en retour mais qui ne le refusent pas ! !
! C'est ici qu'on découvre les taxis collectifs (aluguer)
pick up où nous grimpons derrière, la tête au
vent. Morgane est étonnée par les vendeuses de bananes
dans les rues alors que les mini-mercado ont une présentation
parfois bien peu " européenne " : des meubles frigo
sans froid, toutes les victuailles un peu mélangées
et puis il y a en d'autres qui sont tout le contraire, très
clean
. Surprise ! Dans cette petite bourgade qu'est Espargos,
les maisons sont presque toutes inachevées et seules les
banques arborent une entrée très " classe "
avec du marbre. Mais pourtant on pourrait penser que les gens vivent
pauvrement et simplement et qu'il n'y a pas plus pauvre. Eh bien,
non ! Alors que nous voulions faire le tour de la bourgade, nous
sommes arrivés dans une zone beaucoup plus pauvre et surtout
nous avons vu au loin des baraques en tôle (des ex-containers)
grouillant d'enfants, sortes de bidonvilles.
Sur cette île, la sécheresse est omniprésente
: rien ne pousse, tout est importé. Les mères et les
enfants font la corvée d'eau à la fontaine ( elle
n'ouvre que le matin). Chacun est chargé de 3-4 bidons. Le
plus dur est quand la fontaine n'ouvre pas ! Et nous, cela nous
est arrivé un matin mais comme nous avions encore de l'eau,
nous en avons été quittes pour ramener nos bidons
vides à bord : nous " bidonnerons " plus tard à
Tarrafal sur Sao Nicolau.
SAL c'est aussi la différence entre l'aéroport hyper
moderne, superbe, et propre, plus beau que beaucoup d'aéroports
d'Europe et le reste de l'île, en particulier la ville d'Espargos,
sale et très pauvre. Ici, on se retrouve avec des extrêmes
!
A SAL nous retrouvons Jan Steen arrivé depuis quelques heures
et qui était parti des Canaries 2 jours avant nous. Nous
voyons aussi Magellan que nous avions rencontré brièvement
à Peniche, ils nous apprirent que Marancha et Kertidou venaient
de partir sur Boavista. Nous nous suivons tous ! Au bout de quatre
jours un contact VHF nous apprend que TZIGANE arrive, ce que nous
n'espérions pas car ils avaient parlé de ne s 'arrêter
qu'à Mindelo. Les nouveaux équipiers de TZIGANE sont
de fins cuistots et nous voilà à prendre nos repas
chez les uns et les autres à savourer des plats succulents
!
Nous visitons les salines de Pedro de Lume avec l'équipage
de Tzigane en taxi brousse pour trois fois rien. Elles sont situées
dans un cratère et sont très jolies. Ensuite, toujours
avec l'équipage de Tzigane nous achetons un petit cadeau
pour Gale, c'est une petite robe capverdienne, très mignonne
! Nous dînons sur Tzigane, repas très court mais super
sympa. Ensuite nous nous rendons sur Jan Steen où nous fêtons
aussi l'anniversaire de Gale avec 2 jours d'avance sur la date officielle
du fait de notre départ sur Boavista. Nous profitons du petit
cocktail offert par Anja pour lui chanter " Joyeux anniversaire
", elle qui voulait aller se coucher, est ravie.
Vingt-quatrième étape
21 novembre. De Baia da Palmeira dans l'île de SAL à
Boavista, au sud de Sal
Tzigane change ses plans et nous accompagne à Boavista. Le
vent est portant, cela donnera lieu à une superbe séance
de photos de Tzigane et de Bran sous spi.
Boavista : malheureusement une escale à oublier
.mouillage
rouleur, une tenue de l'ancre vraiment nulle (nous changerons d'endroit
quatre fois) une eau trouble avec beaucoup de courant alors que
nous y allions pour plonger. Bref, nous y restons 24 heures seulement
sans aller une seule fois à terre.
Vingt-cinquième étape
22 novembre. De Boavista, au sud de Sal à Tarrafal sur l'île
de Sao Nicolau
90 nautiques en 13 heures avec, en prime, une arrivée de
nuit dans le petit mouillage de Tarrafal. Tzigane, parti plus d'une
heure avant nous, est aussi du voyage mais
il arrive un peu
avant 9h00 du matin le 23 novembre.
Alfred 2 existe
nous l'avons mangé ! C'est l'histoire
d'un énORRRMe thon ramené à bord après
5 minutes de combat acharné ( ! ) à quelques
miles de Boavista. 75 cm de long, un poids que vous trouverez vous-même
(nous n'avons pas de balance), coupé en trois gros morceaux
avec probablement 5 ou 6 kilos de bonne viande. Celui là
est occis au mauvais rhum de Cuba et il apprécie
il
faudra lui en servir un deuxième ! ! ! Nous le mangerons
douze heures après, cuisiné par les excellents cuisiniers
équipiers de Tzigane. Un délice, merci Bruno, merci
Jean Pierre.
Nous retrouvons, à Tarrafal, Marancha et Kertidou qui nous
quittent assez vite direction Mindelo.
Un poisson volant s'invite à notre table : encore une histoire
de poisson, volant celui là, d'une trentaine de centimètres
(je n'en avais jamais vu d'aussi gros). Il a atterrit en plein dîner
et au mouillage à 10 cm du panneau du carré ouvert,
avec un vacarme épouvantable. Un peu plus il tombait dans
nos assiettes
.Incroyable mais vrai !
Le lendemain, toujours avec Tzigane, nous partons dans l'île
avec comme guide, un hollandais de 72 ans installé ici depuis
quelques années. Il nous fait découvrir " son
" île avec un plaisir fou et nous emmène dans
des coins que lui seul et les locaux connaissent. Nous rencontrons,
dans un tout petit village, un vieil homme parlant un français
parfait, il offre aux enfants de la canne à sucre et des
bananes
moments inoubliables. Dans cette île, chaque
altitude a sa propre végétation. Cela va de la sécheresse
la plus austère aux pentes plantées de sapins en passant
par les champs de bananes, les papayers, la canne à sucre
Si
un jour vous passez par Sao Nicolau, allez voir ce monsieur. Il
est facile à trouver, c'est le seul Hollandais résidant
sur l'île. Il vous racontera son île comme personne.
kusterscabverd@cvtelecom.cv
Vingt-sixième et dernière étape
au Cap Vert
26 novembre. De Tarrafal sur l'île de Sao Nicolau à
San Vincente (Mindelo) via Santa Lucia
Départ à 06h00 du matin, nous sommes surpris par la
force soudaine du vent dans le canal entre Sao Nicolau et San Lucia.
Le vent monte à 32 nuds pour s'établir ensuite
entre 25 et 28 nuds.
Sur l'île de Santa Lucia, l'escale est rapide, juste le temps
de déjeuner et de se baigner. L'île semble être
sans vie, totalement déserte. Le mouillage est situé
devant une grande plage magnifique mais nous décidons de
ne pas y rester car le vent est fort et souffle en rafales. Dommage,
je serai bien resté sur cette île de " Robinson
", au moins pour y pêcher.
Escale à Mindelo, dernier stop avant la
" grande flaque "
Nous retrouvons là aussi Marancha, Kertidou, Cloel (que nous
n'avions pas revu depuis Las Palmas) au mouillage depuis quelques
jours déjà.
Ici la technique est bien huilée, pas besoin de se servir
de son annexe. Il y a plusieurs " sociétés "
de taxi qui vous prennent en charge pour tous vos besoins, cela
va du transport à terre au lavage du linge en passant par
l'eau, le gaz, l'essence, le gardiennage du bateau et j'en passe.
Ils sont capables de tout. Il suffit d'en choisir une et de passer
une sorte de contrat oral avec elle et " tu payes à
la fin
pas de problème ". Nous avons choisi le
dénommé Touga qui nous semblait le plus sérieux
et qui nous avait été conseillé par Marancha.
L'alliance Française de Mindelo est un peu le point de rendez-vous
des français. Les gens sont adorables, prêts à
donner toutes informations pratiques en français à
ceux qui le voudraient. De plus ils ont internet (7 postes au total),
ce qui n'est pas négligeable. Marion les avait contactés
au mois de mai pour offrir le produit d'une collecte de sa classe
en matériels scolaires à des enfants capverdiens qui
en auraient besoin. N'ayant eu aucune réponse de leur part,
elle s'est directement adressée à eux et, ici, le
directeur l'a fort bien accueillie.
" Maintenant je vais écrire (Marion), donc nous nous
sommes rendus à l'alliance française de Mindelo où
j'ai donné ma collecte, il était très content.
Après avoir discuté avec le responsable, il nous a
proposé de revenir le lendemain. Donc nous, Morgane et moi,
sommes revenues avec les 2 filles de Zigzag (un gin fizz rencontré
ici), Agathe et Cassandre, participer à la classe de français
où nous leur avons appris le " pendu " en français,
les élèves ont été ravis ! "
Le 27 novembre, Tzigane nous quitte pour sa traversée. Nous
les reverrons en face, en Martinique ou à la Barbade, c'est
déjà prévu.
Le 29, nous partons pour Santo Antao, l'île la plus Ouest
du Cap Vert et proche de San Vincente, dans un ferry vraiment local
( ! ). La houle nous cueille à froid, le bateau roule bord
sur bord, ce qui n'est pas du goût des Capverdiens ! Nous
visitons l'île avec l'équipage de Magellan et Claire
de Elliot (un feeling 10,90). L'île est un peu comme celle
de Sao Nicolau, sèche d'un côté et verdoyante
de l'autre avec, en altitude, une végétation type
européenne. C'est incontournable aux dires des bateaux au
mouillage ici, à Mindelo. C'est aussi notre avis.
Les matinées sont largement occupées par le CNED,
il faut rattraper le temps perdu et envoyer une série avant
de quitter le Cap Vert.
Les dernières courses, la préparation du bateau, les
derniers messages sur internet prennent une bonne partie de ces
dernières journées.
Le départ est prévu pour demain fin de matinée
et nous devrions partir à plusieurs bateaux. C'est souvent
le cas à cette époque, les itinéraires divergent
ensuite, soit le Brésil, soit les Antilles.
Voilà les quelques nouvelles un peu décousues des
îles du Cap Vert. Il est plus que temps de mettre sous presse,
il fallait finir cette partie Est de l'Atlantique avant de passer
en face
ouf c'est terminé, vous pouvez vous précipiter
dans vos kiosques. On se revoit dans une quinzaine, tchao et
.
A bientôt
|
25-Nov-2002 : Les Canaries, suite et fin,
de Las Palmas à Gran Canaria... |
Notre escale se poursuit, nous attendons du matériel commandé
qui tarde
.Les gens du port deviennent " un peu chauds
" à cause de l'ARC comme dit Pierre de Sualiga et nous
devons nous faire tout petits, surtout ne pas passer par le bureau
d'accueil du port.
Comme cette escale peut être écourtée rapidement
du fait de l'exigence des gens du port, nous faisons nos courses
au plus vite et donc Erwan profite d'une semaine de congés
(il ne travaille pas tout seul). Il en est quitte pour pousser un
grand chariot dans l'hyper qui n'est pas très loin du port
et qui par chance, livre tout à bord dans les deux-trois
heures qui suivent. Nous aurons fait, au total, 5 " caddies
" sans compter le frais que je ferai le lundi 11 avant de partir.
Après avoir fait mon état de stock caisson par caisson
(nous avons 28 emplacements différents), je " recharge
" pour longtemps, pour la grande traversée notamment.
Je fais mon approvisionnement sans savoir si nous aurons un équipier
ou pas et je compte un peu large. Je ne rachète ni riz, ni
pâtes car mon approvisionnement initial était conséquent
mais je " recomplète " au maximum en boîtes
de conserves de légumes et de plats préparés
quand j'en trouve ainsi que des nouilles lyophilisées. Il
nous faut des boissons (vin, bières et jus sans compter les
Fantas car les enfants les aiment beaucoup et du lait). J'ai à
bord du lait en poudre pour les moments où il sera difficile
de trouver des briques et encore 7 bouteilles de sirop Teisseire
(sur les 10 du départ) quand les jus seront trop lourds à
porter ou trop chers. Je prends du fromage mais pas trop car j'en
avais trop acheté à Lisbonne et les odeurs du frigo,
pas toujours en marche, n'étaient pas très agréables.
Dans les achats, je cherche aussi des coussins car les " galettes
" de la maison (coussins pour mettre sur des chaises de jardin)
sont peu efficaces. Dans les shipchandlers des coussins existent
mais le budget est conséquent. A Hyperdino, je trouve des
coussins bien épais et je les achète puis je me procure
de la toile de transat pour les recouvrir dans un magasin de bricolage
tout proche (Commercial Cid). Cela fait rire Thierry car il est
persuadé que les coussins ne seront jamais recouverts. Au
moment où j'écris, pendant la traversée, il
y en a déjà trois de confectionnés (couture
faite main !).
Aujourd'hui samedi 9 Novembre, nous sommes tous fébriles
: nous attendons Olympe parti hier après-midi d' Arrécife.
Nous lui avions conseillé d'arriver en dehors des heures
ouvrables afin de se placer sans l'aide des gens du port puis d'aller
discuter ultérieurement. Nous repérons une place dans
la journée mais elle est prise peu après. Il faut
dire que les gens du port font la chasse tant aux places vides qu'aux
visiteurs non-ARC. Ils ne se souviennent plus que nous ne sommes
pas de l'ARC et comme nous sommes sur un ponton où il y a
des locaux, nous restons oubliés dans le lot ! Le soir, une
autre place nous semble faisable entre deux bateaux locaux, sans
habitant à bord et de prime abord assez étroite et
donc peu attirante pour les gens de l'ARC !
Vers 21 h premiers contacts VHF par Sualiga puis au fur et à
mesure nous les suivons et décidons de les attendre. Vers
minuit ils sont à ½ heure du port et peu après
Sualiga décide d'aller les accueillir dans l'avant port en
annexe équipé d'un projecteur puissant. Nos contacts
se font alors sur la VHF portable et Pierre de Sualiga se dénomme
" remorqueur pour cargo jaune " et nous faisons partis
de " Pilote pour cargo jaune " tout en restant à
terre en les guettant. C'est ainsi que nous leur indiquons de placer
leurs défenses assez haut compte tenu des bateaux voisins
qui sont hauts ! Le remorqueur ira donc les chercher puis les guidera
dans l'étroite place dans laquelle Olympe entrera au "
chausse-pieds " ! Chacun aura son rôle pour l'amarrage,
Marion juchée à l'avant d'un des bateaux voisins pour
leur indiquer d'éviter la pendille de ce même bateau,
Alex à poste sur l'autre voisin paré à déborder,
Maxime prêt à remettre la pendille qui les concerne,
.
Tout se passe au mieux même si côté discrétion
nous n'étions pas très forts : un autre voisin s'est
levé pour voir ce qu'il se passait puis a disparu dans son
bateau . A minuit et demie, ils étaient là, nous montons
à bord pour nous retrouver et partager un bon café.
Dimanche 10 novembre : cela fait maintenant 8 jours que
nous sommes à Las Palmas, 8 jours de préparation active
(courses de nourriture, de matériels, bricolage sur le bateau,
un peu de CNED
.) nous profitons du dernier dimanche pour nous
balader dans l'île grâce à la bonne idée
de Chantal de louer une voiture. Nous prenons la route en direction
de la montagne au centre de l'île et grimpons très
vite avec une vue superbe et de la végétation qui
commence à apparaître caractéristique des pays
tropicaux (choucas, eucalyptus). Nous passons par Terror lieu d'un
marché animé ce qui occasionne un vrai embouteillage.
Nous voulons monter le plus haut possible et atteindre la ligne
des crêtes. Nous nous dirigeons sur Artenara, un village troglodytique
et passons à la Caldera qui constitue un superbe point de
vue sur un cratère volcanique où les différentes
strates de roches apparaissent clairement. Nous apercevons aussi
très clairement l'île de Ténérife et
son sommet caractéristique. A Artenara nous apprécions
la vue sur l'apic impressionnant qui fait face au Roque Nublo et
déjeunons dans un petit restaurant sympa et typique. Nous
sommes impressionnés par ces paysages très découpés
et arides. En poursuivant vers la ligne des crêtes, la végétation
des 1000 m apparaît : forêts de sapins et pins, fougères,
chataîgners et surprise ! de la mousse et même comme
une prairie sous les arbres. Il s'agit de lieux très appréciés
par les Canariens puisqu'ils étaient nombreux à pique-niquer.
Nous allons jusqu'au Pico de las Nieves où la vue est toujours
aussi magnifique. Nous retournons vers Las Palmas en reprenant une
route de l'intérieur aux paysages abrupts et tourmentés
passant par San Bartolome et Santa Lucia. Là, c'est à
nouveau aride et caillouteux mais avec des palmiers et des fleurs
tropicales de temps à autre. Nous achevons notre escapade
par une route très passante :
.une autoroute !
L'épopée VHF : Depuis l'Irlande en été
2001, nous savions que la VHF n'était pas au top de sa forme.
Des essais avec une VHF portable, à Brest, nous ont convaincus
que finalement cela pouvait attendre. Et puis naviguer en groupe
avec la possibilité d'entendre les autres et surtout de se
faire entendre, c'est tout de même plus pratique et sympathique.
Nous décidons donc de grever encore un peu plus le budget
et d'acheter un matériel très simple. Mais au Canaries,
" simple " ne fait pas partie du vocabulaire courant,
tout y est compliqué ! Le matériel n'est pas disponible
mais il sera là demain
et le lendemain : le matériel
n'est pas disponible mais il sera là demain
et cela
pendant une semaine. Dit avec un grand sourire
c'est un peu
beaucoup énervant !
" Votre VHF n'est pas arrivée, c'est un pilote automatique
qui est arrivé à la place, vous ne voulez pas un pilote
par hasard ? Elle doit être coincée à la douane
mais
elle sera là demain ". Heureusement que Chantal
parle espagnol, imaginez un peu s'il fallait s'expliquer en anglais
ou en français ! Une deuxième tentative, dans un autre
magasin
la VHF est en panne, le haut-parleur interne ne fonctionne
pas.
" Vous partez quand ? Demain après midi ? Ce n'est pas
un problème, je vous la rapporte demain sur votre bateau
à 13h30, promis ". A 15h30, le gentil (ils le sont tous
!) monsieur arrive
la VHF est encore en panne, le haut-parleur
interne fonctionne mais pas la sortie HP extérieur ! Notre
gentil monsieur repart avec son matériel. Nous avons une
heure pour trouver autre chose ! Et nous trouvons
.une autre
VHF en panne, oh pas grand chose
mais bon, c'est les Canaries
quoi ! Et puis maintenant il faut que l'on parte, il fait presque
nuit ! Tant pis je réparerai moi-même.
Parlez en à Jean Yves Lebleu, vous savez Olympe
l'autre
bateau sur le site que vous regardez en ce moment, parlez-lui de
son pilote
ou plutôt ne l'énervez pas avec ça,
attention il est costaud !
Il est plus que temps de tordre le coup à ce mythe qui laisse
à penser qu'aux Canaries on trouve tout et moins cher. C'est
aujourd'hui faux et archi faux. Avec le jeu des taxes, les prix
soit disant bas sont en fait les mêmes que ceux pratiqués
en France. En définitive, si vous voulez vous équiper
en matériel (quelque qu'il soit) faites-le en France, ce
sont les mêmes prix avec la compétence en plus et les
jours d'attente et d'angoisse en moins !
Le nouvel équipier, Richard Ganche va se présenter
lui-même :
J'ai 30 ans et suis natif de St Malo en Bretagne .Après avoir
acheté un voilier (Flush Poker), j'ai appris à aimer
la mer en quittant mon petit port de Plouer sur Rance. Voir une
côte est tellement magnifique mais vivre au milieu d'un océan
est tellement plus attirant. C'est ainsi que j'embarque sur mon
premier voilier à Gibraltar pour arriver à Las Palmas.
C'est là que je vois avec mes jumelles des compatriotes bretons
! Ils ont besoin d'un équipier qui sache bien repérer
une baleine à son souffle. Apres une bonne bouteille de Chouchen
et quelque crêpes nous appareillons pour le Cap Vert.
Thierry un grand marin, il m'apprend énormément sur
la navigation. L'ambiance est très bonne à bord, Chantal
s'avère une meilleure cuisinière que mon ex-skipper
anglais. Tout va bien, le voyage continue merci encore à
cette famille et à notre Bran qui nous mène au bout
de nos rêves.
Tout est enfin prêt, l'équipage est au complet, nous
pouvons quitter le quai de la marina de Las Palmas et laisser notre
place à un bateau de l'ARC (c'est le directeur du port qui
va être content ! ! !). Nous sommes le 11 novembre, il est
19h30 et il fait déjà nuit noire depuis plus d'une
heure. C'est parti pour la
..
Vingt-troisième étape
11 novembre. De Las Palmas aux îles du Cap Vert
CLOEL de Rolland et Liliane part dans l'après midi. Nous
sommes convenus d'un appel sur la VHF à 20 heures puis à
midi le lendemain. Le soir, nous venions à peine de partir
et le lendemain, nous étions déjà loin devant
lui et je le recevais mal, par contre lui, je crois qu'il me recevait
bien. C'est la preuve que ma VHF fonctionne à peu prés
bien. Quelques essais de portée avaient été
faits avec Sualiga entre Las Palmas et le sud de l'île, le
premier soir. C'était déjà de bon augure.
Les conditions de navigation sont bonnes, jamais au-dessus de vingt
nuds de vent de nord /nord-est. Par contre une houle se fait
sentir, toujours présente, plus et ou moins formée
selon les moments, ce qui fait rouler le bateau bord sur bord la
plupart du temps. Cela provoque quelques nausées pour certains
de temps en temps mais rien de grave et on se prend à parler
" petits plats " avec Richard et même à en
faire un peu : une ratatouille mijotée, ses pommes de terre
au beurre et curry,
. Le jour se déroule sous spi et
la nuit sous génois tangonné. Après 450 nautiques,
le vent tourne plus nord et nous oblige à faire route un
peu plus sud pour garder le génois tangonné. La vitesse
est très rarement inférieure à 5 nuds,
elle est plutôt entre 7 et 8 nuds le jour, sous spi.
La nuit, jusqu'à 3h30 du matin, la lune montante nous éclaire,
puis ce sont les nuées d'étoiles qui prennent le relais.
La température augmente de jour en jour au fur et à
mesure que nous descendons vers le sud. Nous nous habituons petit
à petit à la chaleur torride attendue aux îles
du Cap Vert
L'hydrogénérateur, que nous testons pour la première
fois pendant la traversée fonctionne extraordinairement bien.
Depuis plus de 72 heures, nous n'utilisons que ce moyen pour recharger
les batteries. Il assure les besoins en énergie du pilote
sans aucun problème et nous nous payons même le luxe
de mettre le frigo une partie du temps, quand nous filons à
6/8 nuds ! La houle de trois quart arrière le fait
parfois sortir de l'eau mais il nous donne tout de même entièrement
satisfaction. Pour naviguer dans ces conditions le bout est peut
être un peu court.
Le 15 novembre, à moins de 250 nautiques du but, une première
" pétole " nous oblige à mettre le moteur
pendant plusieurs heures. Le temps est beau et chacun profite du
pont à sa manière : lecture, travail sur les livres
(histoire et géo), pêche (sans succès cette
fois-ci) et même bronzette ! La même " pétole
" se reproduira dans la nuit. Nous portons le spi toute la
dernière nuit, l'envie d'arriver, l'odeur de l'écurie
nous font allonger le pas. A 40 miles de l'arrivée, le dimanche
17, notre premier poisson volant s'invite dans le cockpit suivi
d'un deuxième tout petit. Nous en verrons beaucoup d'autres.
Après 815 miles nautiques parcouru en 5 jours et 19 heures,
nous jetons l'ancre à Baia da Palmeira dans l'île de
SAL. Nous retrouvons le Jan Steen arrivé dans la nuit du
16 au 17 mais parti 48h avant nous de Las Palmas (belle perf !).
Nous retrouvons aussi Williwaw (http://williwaw.free.fr)
et Magellan rencontré il y a quelques mois à Peniche
au Portugal.
Par rapport aux autres traversées, la grande différence
c'est que nous sommes trois adultes pour faire les quarts et les
manuvres, c'est vraiment appréciable. En particulier
pour le spi (Chantal n'avait pas besoin de participer à la
manuvre). De plus, nous sommes plus disponibles pour les enfants
et pour les faire travailler, c'est beaucoup mieux. En effet, la
mer étant formée, il ne faut pas compter écrire
beaucoup et c'est pourquoi nous travaillons beaucoup par oral. Erwan
en profite, lui qui n'aime vraiment pas écrire (un peu flemmard
quand même) car pour éviter le mal de mer, je diminue
de moitié le nombre de phrases à recopier ou à
écrire ! Je préfère qu'il travaille un peu
plutôt que de me quereller sans cesse avec lui, car cela arrive
malheureusement très souvent.
Dernière nouvelle : Tzigane nous a rejoint hier, le 19 Novembre
et nous avons fait connaissance de leurs nouveaux équipiers
Jean-Pierre et Bruno autour de supers spagetti carbonara cuisinées
par Bruno sur Bran !
A bientôt pour de futures nouvelles cap-verdiennes.
Merci à ceux qui nous lisent régulièrement,
merci aux autres aussi et
.
A bientôt
|
25-Nov-2002 : Mail sur la liste de diffusion
... |
Bonjour. Nous sommes aujourd'hui et jus qu'a demain a Sao Nicolau,
S'il y avait une ile ou Candide aurait pu vivre, c'est ici. NOus
partons demain pour Santa Lucia, a une encablure d'ici, puis San
Vincente (Mindelo) ensuite. Nous traverserons depuis Mindelo entre
le 1 et 10 decembre selon meteo. nous vous envoyons le soleil, la
chaleur , la gentillesse et les sourires des cap verdiens bisoux,
TH et ch
|
18-Nov-2002 : Mail sur la liste de diffusion
... |
Salut a tous. 815 miles nautiques en 5 jours et 19 heures, sommes
au Cap Vert sur l'ile de SAL de puis hier 17/11 14h30. Traversee
sans probleme ( et sans poisson). Equipage et equipier vont bien.
Sommes ici en Afrique....par rapport aux iles Canaries Las Palmas.
Temps couvert mais chaud. Eau probablement a plus de 24 degres (
en tous cas je me baigne....!). A bientot
|
11-Nov-2002 : Dix-neuvième, vingtième
étape, la suite des Canaries... |
l'île de Lanzarote - Puerto Naos
Ainsi que nous vous l'avions annoncé précédemment,
le port est agréable du fait de la présence d'électricité
et d'eau, mais nous découvrirons bientôt que l'eau
n'est disponible que lorsque le chef du port est là ! Résultat,
vous remplissez les touques à moitié, la machine mise
en route se met en arrêt de sécurité et vous
attendez longtemps votre linge !
Pour l'électricité
ouf ! cela fonctionne !
La vie s'organise et nous continuons nos améliorations de
bateau et le Cned !
Face à cette vie de " routine ", nous décidons
de profiter de l'île avec une vraie journée de vacances
: nous louons 4 voitures pour les 4 bateaux.
Notre promenade commence par la visite du parc de Timanfaya précédée
par une promenade en chameau. C'est un peu une ballade pour touristes
mais c'est sympa et surprenant. Nous nous répartissons sur
7 chameaux ce qui correspond à une caravane complète.
Nous sommes juchés sur les bêtes et sommairement harnachés.
Elles avancent d'un pas lent et grimpent un pan de montagne : nous
sommes ballottés presque plus qu'en mer et nous demandons
si l'un ou l'autre n'a pas le mal de
terre ! La vue est superbe
et si la ballade a été brève, elle a néanmoins
été surprenante, inattendue et constituera un super
souvenir pour les enfants. Quant à la visite du parc, elle
est très organisée (visite en car climatisé
puis démonstrations de l'activité des volcans avec
diverses expériences : viande grillée sur un barbecue
chauffé à la chaleur du volcan, geysers, bref cela
fait un peu commercial . Mais le plus intéressant c'est la
vue de ces torrents de lave pétrifiée ou de ces crevasses
ainsi que la multitude de puys qui se sont créés au
XVIII ème siècle.
Nous avons poursuivi notre journée par une ballade dans l'île
où nous avons admiré les vignes qui poussent sur une
base de lave ainsi que les plantations de figuiers de barbarie.
Nous avons ensuite pique-niqué à Téguise et
visité son marché. Notre journée s'acheva par
une baignade dans la baie d'Arrieta sur une plage de sable noir,
baignade appréciée par tous tant la chaleur était
forte. Le soir retour au port : nous profitons des voitures pour
faire une corvée de GO (en plus, il n'est pas cher !).
Vingtième étape
29 octobre. De Puerto Naos à l'île de Lobos, au nord
de Fuerteventura
Départ un peu après 09h30. Finalement nous partons
seul : tzigane a un problème de moteur, Olympe n'est pas
prêt, il attend un nouveau pilote automatique, quant à
jan Steen, Mieke ne veut pas naviguer car c'est son anniversaire
le 30 ! La navigation est des plus tranquilles, peu de vent, presque
pas de houle ; nous progressons à 3 ou 4 nuds toutes
voiles dehors.
Nous arrivons vers 15h00 dans un superbe mouillage, très
calme, avec seulement 4 bateaux. L'eau y est très claire,
beaucoup plus qu'à La Graciosa car cette île ressemble
un peu à La Graciosa. Quelques heures plus tard, j'explore
avec Marion, en annexe, le fameux lagon décris par des amis
navigateur comme un havre de paix de type polynésien. C'est
un peu vrai, seulement pour y rentrer, même en annexe et à
marée basse, c'est quasi impossible. Les fonds sont magnifiques
et la diversité des poissons est plus importante que dans
l'île de La Graciosa.
Le 30 octobre, après l'école, nous sortons tous pour
une première promenade dans l'île : le village de pêcheur
un peu désert, le centre de l'île (des champs de cailloux),
l'ascension d'une petite butte de pierres volcanique (50 m) qui
nous a permis d'avoir une vue superbe sur une grande partie de l'île.
Et puis pour se rafraîchir, baignade dans le lagon, à
marée basse il n'y a pas plus de 1,60 m au milieu et bien
sur il est impossible d'y rentrer. A 16h30 l'île se vide de
tout ses touristes arrivés le matin par bateau. La plage
est déserte, l'île aussi, elle est à nous !
Quelle impression de liberté, extraordinaire !
Le 31 octobre, pour une fois nous faisons un trait sur l'école
et nous partons nous promener le matin.
L'ascension du point culminant de l'île (107 m) est plus agréable
le matin, le soleil ne tape pas trop à cette heure là
et l'école, on verra cela cet après midi. Une heure
de marche depuis la plage (où nous avons laissé l'annexe)
et le sommet du Monta de la Calera. La montée est un peu
abrupte et les scories roules sous les pieds, mais nous arrivons
quand même au sommet et nous découvrons là une
vue sur l'ensemble de l'île absolument fantastique. Si un
jour vous passez par Lobos, ne manquez pas cette excursion. D'un
coté, au nord, l'île de Lanzarote, distante de 6 nautiques
environ et de l'autre, l'île de Fuerteventura, beaucoup plus
proche. Une mer de lave à perte de vue avec, par endroit,
quelques îlots de végétation rases mais bien
vertes; vraiment particulier ! En fin de promenade et pour se rafraîchir,
baignade sur la plage dans le fond du lagon. Quelques touristes
seulement, l'île n'est pas très fréquentée
apparemment. Nous rentrons un peu fatigués au bateau pour
déjeuner et surtout pour travailler
jusqu'au départ
pour Playa Blanca.
31 octobre. De l'île de Lobos, au nord
de Fuerteventura à Playa Blanca à l'extrème
sud de l'île de lanzarote
Nous retournons pour une nuit sur l'île de Lanzarote,
très proche de Lobos. Nous attendions Jan Steen à
Lobos aujourd'hui et finalement ils ont différés leur
départ d'une journée. Une navigation de 10 nautiques
nous amène devant la station balnéaire de Playa Blanca.
Nous jetons l'ancre juste devant par 8 mètres de fond de
sable. Nous en profitons, Chantal et moi, pour sortir et faire quelques
courses de frais.
La première nuit est paisible, la deuxième l'est beaucoup
moins, à cause du roulis. Jan Steen nous a rejoint cet après-midi
mais le soir, du fait du roulis, nous changeons de mouillage pour
aller un peu plus loin à l'est sous la pointe de Papagayo
juste devant une superbe plage : Playa Poro.
02 novembre. De Playa Poro, à l'extrême
sud de l'île de lanzarote, à Puerto de la Luz (Las
Palmas) à Gran Canaria
Nous partons en milieu d'après midi pour éviter d'arriver
en pleine nuit sur l'île de Gran Canaria. Quelques heures
avant, à midi, nous rencontrons un équipage Neo Zélandais
très sympa lors d'un pique-nique organisé sur la plage.
Le vent est assez fort quand nous quittons le mouillage, nous filons
déjà à 7-8 nuds sous grand voile seule
avec une mer agitée et une houle désagréable.
Contrairement à ce que je pensais cette mer ne gène
personne
Morgane est même la plus en forme, le changement
est net ! Nous déroulons les ¾ du génois et
nous mettons les voiles en ciseaux, génois tangoné,
ainsi le bateau est bien équilibré. Au milieu de la
nuit nous atteindrons la vitesse de 11,9 nuds, un record compte
tenu du poids du bateau chargé pour une longue croisière
(le mur du son quoi !). A 04h48 nous passons le premier môle
du port de las Palmas à ½ miles de la marina. Plus
rapidement que prévu, tant pis ! On nous avait dit que les
places étaient rares du fait de l'ARC (un rallye anglais
qui regroupe 250 bateaux cette année). Nous trouvons quand
même une place et à 05h30 nous sommes amarrés
au ponton sans avoir vu personne. Nous verrons bien tout à
l'heure, après quelques heures de sommeil. Les filles ont
fait 2 fois 4 heures de quart chacune, c'était une première
! Morgane est très consciencieuse, elle aime bien faire les
choses et reste souvent dans le cockpit pour veiller les bateaux
et aussi regarder les étoiles. Marion, par contre a quelques
tendances à s'endormir. C'est peut être un peu trop
dur pour elles, c'était juste un essai.
Au port nous rencontrons toute la bande de Porto Santo : Sualiga,
Marancha, Ker Tidou mais aussi Cloel et jan Steen qui nous suivait
depuis Playa Poro jusqu'ici. Quel plaisir de retrouver Rolland et
Liliane de Cloel que nous pensions partis depuis longtemps. Notre
première soirée sera pour eux, nous fêterons
notre arrivée et nos retrouvailles.
L'escale de Las Palmas, où nous sommes, est une vraie escale
technique. La plupart des bateaux se préparent ici pour une
traversée de l'Atlantique ou une traversée vers le
Cap Vert (800 miles et plus). Au Cap Vert il n'y a pas grand chose
et donc la traversée de l'Atlantique se prépare ici,
ce qui est notre cas. Un certain nombre font faire des réparations
(le port est très bien équipé), d'autres achètent
du matériel car c'est moins cher ici. Nous faisons partis
de ces derniers, nous changeons notre annexe qui devenait dangereuse
et notre VHF (le banquier va encore être furieux !).
Le 7 novembre : grand jour :
Le skipper change d'année (pas de dizaine, oh non !) et
il souffle ses 44 bougies et dévore le gâteau au chocolat
confectionné par les filles ! Son cadeau ? Un Top-climber
acheté d'occasion ici à Las Palmas à une canadienne
qui se fait poser des marches de mât.
Les Jan Steen nous ont rejoint pour le dessert et la soirée
fut très sympa. Notre escale dure en longueur car le matériel
commandé n'est pas encore arrivé. Dernière
nouvelle : nous attendons Olympe qui devrait pointer son étrave
demain matin (9 novembre). Quant à nous nous devrions quitter
Las Palmas lundi 11 pour le Cap Vert. Les gens du port deviennent
nerveux à cause de L'ARC et nous ne devions rester ici, au
ponton, que 3 nuits ! Autre grande nouvelle : nous avons trouvé
un équipier, nous en reparlerons prochainement.
Merci à ceux qui nous lisent régulièrement,
merci aux autres aussi et
.
A bientôt
|
26-Oct-2002 : La traversée vers
les Canaries |
Dix-huitième étape
14 octobre. De Caniçal sur l'île de Madère
à La Graciosa, première escale aux Canaries
Nous partons groupés, à quatre bateaux (Olympe, Vadrouille,
Sualiga et nous), il est 10h00 du matin. Tsigane est parti à
Funchal ce matin pour récupérer son bas étai,
il partira probablement dans la soirée. Le temps est merveilleux
et le vent monte doucement pour atteindre 12 / 13 nuds vers
midi. Nous filons à 7 nuds vent de travers cap au 140,
en route directe vers les Canaries. A 14h00, nous doublons Vadrouille
parti une heure avant nous. Olympe, lui, est déjà
loin derrière. Sualiga, loin devant, fait route plus Sud
vers Grand Canaria. Au bout de deux heures les deux bateaux qui
nous suivaient ne sont plus que des points blancs à l'horizon.
Nous sommes maintenant seuls sur la mer jolie. Le moral des moussaillons
est comme le ciel, au beau fixe. C'est la première fois,
je crois, qu'un départ se passe aussi bien. La vie s'organise
autour des quarts, les filles veillent de 20h00 à 23h00 et
de 07h00 à 09h00. Elles ont pour consigne de nous réveiller
quelle qu'en soit la raison. Chantal et moi, nous nous partageons
le reste.
Vers 20h00 le bruit caractéristique de la ligne à
thon qui se tend, ralentie par un élastique, alerte Chantal
" un poisson, un poisson, vite, allez réveiller papa
! " dit-elle aux filles qui débutaient leur quart. Je
monte sur le pont et je commence à tirer doucement sur le
fil. Pendant ce temps là, Chantal tente d'arrêter le
bateau en le mettant bout au vent, les enfants, très excités,
préparent des seaux et l'épuisette. Je ne me suis
pas levé pour rien, la ligne est tantôt dure, tantôt
molle, c'est le signe qu'il y a quelque chose au bout. Il fait déjà
nuit et nous n'apercevons la prise qu'au dernier moment
.C'est
une belle daurade coryphène jaune, bleu et verte que nous
remontons à bord à grand peine. Vingt minutes après,
elle est à nos pieds dans le cockpit. Elle mesure 1,20 m
et 30 cm dans sa partie la plus large. Chose étonnante, une
deuxième daurade l'a accompagnée jusqu'au bout, jusqu'au
tableau arrière du bateau, si proche qu'avec un fusil harpon
nous pouvions l'avoir sans difficulté. Pour l'empêcher
de bouger, mettez-lui un chiffon sur les yeux : c'est radical, elle
devient raide comme du bois. Pour la tuer proprement, mettez-lui
un petit verre d'alcool (nous c'était du whisky mais le rhum
marche très bien aussi) dans les ouies : là aussi
c'est radical, elle meurt en quelques minutes et en chantant en
plus ! Ces deux astuces ne sont pas de moi, je les ai lues sur internet
et je peux vous garantir que cela marche très très
bien (c'est aussi vrai pour le thon). Le poisson est coupé
en quatre gros morceaux sans compter la tête et la queue,
nettoyé et mis dans le frigo en attendant le lendemain. Dans
une nuit noire chacun s'affaire maintenant à nettoyer le
cockpit. Nous mangerons la daurade plus tard, soit crue à
la tahitienne, soit cuite. Chantal fera même trois bocaux
de conserve.
Le temps s'écoule lentement, il n'y a pas beaucoup de vent,
il fait beau et chaud ; Nous nous baignons même autour du
bateau en plein océan.
La journée du 15 est marquée par la visite de plusieurs
dauphins à deux reprises et par la pêche d'une bonite
à ventre rayé de 30 cm environ ; Voilà qui
va encore améliorer l'ordinaire !
Nous apercevons les premières îles des Canaries à
07h30 le 16 octobre. Au lever du jour, entre Alegranza et La Graciosa,
j'ai le malheur ( !) de mettre la ligne et la malchance( !) de pêcher
une autre bonite
.Résultat, je suis interdit de pêche
par Chantal jusqu'à l'arrivée ! ! ! ! ! Je ne sais
pas pourquoi ! Il fait jour maintenant et nous en profitons pour
longer la côte de l'île de La graciosa jusqu'au mouillage
de playa Francesa. Le paysage est extraordinaire, lunaire, on se
croirait dans le désert. Le premier village aperçu
au nord est de l'île nous fait penser à une oasis.
Nous jetons l'ancre devant une superbe plage, dans une eau très
claire à 11h00 du matin après 48 heures de mer et
274 nautiques parcourus. Nous retrouvons là Laurian, un Océanis
430 que nous connaissons depuis Canical. Vadrouille arrive quelques
heures plus tard et mouille entre nous et Laurian.
Le soir même, Jean-Claude et Denise de Laurian organisent
un barbecue sur la plage avec le poisson pêché en mer
quelques heures avant ; Les deux bonites pour nous plus de la daurade
déjà cuisinée, d'autres bonites pour les autres
bateaux. Il y a aussi l'équipage d'Olympe, arrivé
vers 18h00 et qui, à peine l'ancre au fond, sont conviés
au barbecue. Superbe soirée grâce une magnifique idée
de Laurian, avec une lune qui éclairait comme en plein jour.
Le lendemain 17 octobre, arrivée de Tzigane vers 04h00 du
matin. Ils ont quitté Funchal à minuit deux jours
avant, après la réparation de leur étai. Le
même jour, vers 09h00, alors que nous parlions de Jan Steen
sans savoir à quelle date il devait arriver, quelle ne fut
pas notre surprise quand, sortant dans le cockpit, je l'aperçois
en train de jeter son ancre à quelques mètres de nous.
Cela tient du miracle, nous étions justement en train de
parler d'eux ! On ne s'était pas vu depuis Lisbonne, le 19
septembre.
Le soir même, nouveau barbecue sur la plage avec Tzigane et
Jan Steen mais cette fois sans Vadrouille ni Laurian qui partaient
tôt le lendemain sur Lanzarote craignant le mauvais temps.
Effectivement, le reste d'une mauvaise dépression située
sur les Açores devait nous tomber dessus d'un moment à
l'autre. Après maintes discussions avec les Espagnols du
port nous obtenons une place (c'est beaucoup dire !) dans le petit
port de La Sociedad pour les quelques jours de la tempête.
Le vent ne se fait pas attendre, il souffle à 35 / 40 nuds
toute la nuit. Les échanges en VHF entre les quelques bateaux
restés au mouillage et ceux rentrés au port, à
l'abri, sont nombreux. Finalement, tout se passera bien pour tous
les bateaux . Ceux restés au mouillage se sont bien faits
secouer tout de même. Nous profitons d'être au port
pour parcourir le village de long en large. Il n'est pas très
grand mais très étonnant, on se croirait au Far West,
les rues ne sont que du sable et les maisons très blanches.
De plus, il est d'une propreté exemplaire et très
soigné. Nous en profitons aussi pour fréquenter de
manière assidue le seul et unique cyber café de l'île
et faire quelques courses au super mercado. L'après midi
nous nous retrouvons tous (c'est à dire Olympe, Tzigane,
Jan Steen et Bran) pour une ballade jusqu'au village de pêcheurs
de Pedro Barba au bout de l'île (l'oasis de notre arrivée).
Cinq kilomètres de marche pour arriver dans un endroit de
rêve, un petit port, une plage magnifique, des maisons adorables
et très bien entretenues et pour couronner le tout, un bain
collectif qui restera dans nos mémoires. Le vent étant
tombé, nous décidons de rejoindre le beau mouillage
de Playa Francesa.
De là et l'après midi même, nous grimpons le
Monta da Amarilla (172 m), juste au-dessus du mouillage. Une vue
fantastique sur le mouillage, une partie de La Graciosa et Lanzarote.
Un pêcheur de La Sociedad a eu la bonne idée d'offrir
un barracuda à Patrice et Marie Pascale, un dernier barbecue
sur la plage s'imposait donc et ce fut fait le soir même avec
Tibout, un autre bateau français parti pour deux ans et rencontré
dans le port pendant la tempête. Particulier le barracuda,
un goût très marqué mais succulent.
Cet endroit est paraît-il un des plus beau des Canaries, mais
il faut reprendre la mer. Demain nous partons pour Lanzarote.
23 octobre.De La Graciosa à Puerto de
Naos sur l'île de Lanzarote
Nous quittons le mouillage vers 10h00 du matin, zsigane et Jan Steen
nous suivent de près. 30 nautiques avec du vent de N-NE qui
soufflait à plus de 20 et surtout une mer forte de ¾
arrière, résidu probable de la dernière dépression
des Açores. Nous sommes les premiers arrivés sur le
ponton de Puerto Naos déjà surchargé et nous
profitons du départ d'un autre bateau pour nous mettre à
couple en bout de ponton. Une heure après Tzigane vient se
mettre à coté de nous
. Personne ne nous dit
rien
Alors on reste. Ici au moins on a de l'eau et de l'électricité.
Jan Steen, arrivé dans la soirée, a moins de chance.
Il est obligé de jeter l'ancre à l'entrée de
Puerto Naos, devant le castillo de San José, loin de tout.
Olympe, parti de La Graciosa un jour après, subit le même
sort, il mouille au même endroit que Jan Steen. Le port proche
est Arrecife, la capitale de l'île. Une petite ville bien
sympathique où l'on trouve de tout, même des shipchandlers
(ou ferreteria y efectos navales : 4 dans le même quartier)
et un cyber café avec des machines performantes, ce qui n'est
pas le cas partout !
Voilà, nous sommes à Lanzarote pour quelques jours
encore, bien sûr nous vous tenons au courant. Il est temps
de fermer cette page. Nous vous souhaitons à tous plein de
bonnes choses.
A bientôt
|
19-Oct-2002 : Les îles de Madère |
Escale de Porto Santo à Madère
: tranches de vie
Le temps se partage entre CNED le matin, plage (elle est à
deux pas), courses, internet ou promenades l'après midi.
La météo est sympa, chaleur, soleil, un peu de vent
parfois et quelque bons grains de pluies car le vent n'est pas tout
à fait établi au Nord Est (il paraît que c'est
pour bientôt !). Les enfants profitent des derniers moments
avec Marancha, le catamaran d'Anne-Charlotte et Sualiga, un monocoque
qui fait l'ARC ; ils partent sur Madère et les Canaries demain
matin.
L'arrivée d'Olympe
Nous les attendions depuis Lisbonne
ça y est, ils sont
enfin là ! A quai, devant nous, nous sommes le 2 octobre
! Depuis hier soir nous lancions des appels en VHF, sans trop y
croire en fait, et puis ce matin la première liaison : "
Alors mon grand, comment tu vas ? " (c'est l'expression favorite
de Patrice !), la première réponse d'Olympe tombe
comme par miracle. Patrice prend ses jambes à son cou et
vient nous prévenir : " Olympe arrive, Olympe arrive,
il sera là dans une heure ". C'est tout d'un coup l'effervescence,
et sur Bran, le CNED est oublié en un tour de main. Tout
le monde s'organise pour un accueil mémorable : Erwan court
au bout du môle pour leur indiquer une place, Morgane prend
le grand pavillon Français, Patrice et Marie Pascale courent
au bout de la jetée pour tenter de les apercevoir, Chantal
est préposée au reportage photo qui immortalisera
l'événement. Patrice avait pris soin la veille de
réserver une place. Nelson, le chef du port, a même
fait déplacer un bateau Autrichien arrivé dans la
nuit et qui avait pris la place réservée à
Olympe !
L'emblème du bateau, le beau dessin des enfants : c'est
aussi la tradition ici. Le mur du port en est plein. Bien sûr,
ce n'est pas La Horta aux Açores mais tout de même
c'est assez joli. Armés de pots de peinture et de pinceaux
de plusieurs tailles, les enfants se sont décidés
à laisser la trace de notre passage. En trois séances
l'uvre était achevée et le mur de Porto Santo
brillait à nouveau de milles feux
.(bon, mimile, tu
vas nous la jouer longtemps ?)
Je ne peux pas vous le montrer (je sais que vous en mourez d'envie
!) car il fait l'objet d'un concours sur ce site. Pour ne pas dévoiler
le secret et être correct vis à vis des autres concurrents
(Olympe et Tzigane) mais surtout pour ne pas influencer votre vote
(vous ne manquerez pas de voter, j'en suis sur !) vous le verrez
plus tard. Entre nous
et surtout ne dites rien
c'est le
plus beau des trois alors sans vouloir vous influencer, n'hésitez
pas, votez pour Bran !
Parmi ceux que nous rencontrons ici, il y a Thierry et Douce avec
leurs deux enfants qui viennent de tout laisser pour vivre pendant
cinq ans sur l'eau et faire le tour du monde ! Mathieu a l'âge
d'Erwan et tous deux s'entendent bien. Sa petite sur Eva les
suit à la trace. Thierry de Kertidou (un superbe catamaran
Privilège 476 de Jeantot Marine) a décidé de
faire une surprise à Douce et a fait venir une cousine de
celle-ci qu'elle n'a pas vue depuis longtemps. Mais pour que la
soirée soit réussie il faut faire garder les enfants
et c'est tout naturellement qu'il demande à nos deux filles
de s'occuper de ses pitchouns. Et les deux filles ont donc fait
leur premier baby sitting ! Cela s'est si bien passé que
le lendemain ils leur redemande de revenir le soir. Et nous, ce
soir-là, nous étions bien surpris de n'avoir plus
qu'un enfant
. Moins de bruit, 3 assiettes à table
Visite de l'île en voiture : Beaucoup nous avaient dit que
cela valait la peine de faire le tour de l'île car elle était
très différente de l'autre côté. Nous
sommes maintenant trois bateaux et à 3 une location de voiture
s'avère intéressante. Nos 24 heures de location ont
été bien rentabilisées (3 fois 3 heures de
visite puis un marché à Pingo Dolce pour les trois
bateaux ce qui nous permets de transporter une bonne cargaison pour
chacun). L'île est un peu moins sèche de l'autre côté
avec des falaises abruptes et est finalement peu habitée.
L'île est aussi surprenante car elle est très élevée
et la vue depuis le Pico do Facho est superbe. Comme nous avons
fait notre tour à trois moments différents de la journée,
nous avons eu une vision des mêmes paysages avec des éclairages
. Différents ! Ainsi Punta Da Calheta a paru très
sauvage à Marie-Pascale et à Patrice avec des vagues
fortes alors que pour Jean-Yves et Odile la plage faisait presque
rêver avec cette île juste en face. Nos photos en seront
le reflet.
Dix-septième étape
06 octobre. Porto Santo à Madère à Caniçal
sur l'île de Madère
Ce dimanche nous avions programmé un départ tôt
afin d'arriver de bonne heure pour éventuellement nous arrêter
au mouillage de Baia da Abra, juste après la pointe Est de
l'île de Madère. Olympe part le premier, le vent souffle
en rafales à Porto Santo, nous l'aidons à se dégager
du ponton. Puis c'est notre tour et celui de Tzigane. Le vent est
faible d'Est - Nord Est, la mer pas trop agitée et Morgane
me dira même " Papa, la mer est calme aujourd'hui "
alors que sa mère avait la tête dans le seau (elle
a de l'humour cette petite !). Morgane était pour une fois
la plus à l'aise. Cinq heures après, nous passons
la ponta de Barlavento sur l'île de Fora à l'est de
Madère. Les voiles des deux autres bateaux ne sont plus qu'un
souvenir, nous les distinguons à peine à l'horizon
je
ne sais pas combien on leur a mis mais ce n'est pas rien ! ! !
L'arrivée dans la marina de Canical (marina privée
de l'hotel Quinta Do Lorde à quatre kilomètres de
Canical en fait) est impressionnant. Il n'y a que deux bateaux (pour
une marina de 250 places) que nous connaissons pour les avoir déjà
rencontrés à Porto Santo : Sualiga et Marsupilami
1 (un cata).Tout est neuf ici, les pontons, les bornes d'électricité
et d'eau. Les quais sont encore en travaux, en cours d'aménagement.
Aujourd'hui nous profitons de beaucoup de places et d'infrastructures
très récentes. En contre partie, il n'y a pas d'eau
au ponton, pas de douche, pas de toilettes et de la poussière
partout. Pour trouver un peu d'eau et des sanitaires il faut aller
à l'hôtel, juste au dessus de la marina, ce sont eux
les propriétaires et qui gèrent ce nouveau port. L'électricité
est payante, en plus de la place au ponton. C'est un système
de carte qu'il faut acheter et placer dans la borne du ponton, c'est
la première fois que je voyais ce système. A terme,
l'eau sera distribuée de la même façon. Ce port
est voué au succès. Avec Funchal, c'est la seule marina
de l'île de Madère capable d'accueillir des plaisanciers.
La marina de Funchal est trop petite et souvent pleine. Le mouillage,
pour ceux qui n'ont pas de place sur un ponton, est toujours très
rouleur et de mauvaise tenue même par très beau temps.
Parlons tarifs : il vous en coûtera, à Canical, 21€
par nuit quelque soit la taille du bateau (mais pour combien de
temps ?) et pour les petits bateaux c'est un peu cher. La carte
vous permettant d'avoir l'électricité et l'eau sur
le ponton (futur) vous coûtera 2€ pour 10 kW et 250 litres
d'eau (vous pouvez, pour les gros consommateurs, acheter autant
de cartes que vous voulez). Autre inconvénient par rapport
à Funchal, cette marina est perdue dans le " désert
" (comme disent les gens de Funchal), il vous faudra marcher
4 kilomètres avant d'attraper le moindre bus et celui qui
vous amène à Funchal met pas loin d'une heure et demie.
La solution aujourd'hui est la location d'une voiture. Pour une
famille, ce n'est pas si cher, le ticket de bus pour Funchal vaut
5€ par personne (enfant compris) pour un aller retour et la
voiture, 35€ par jour. C'est parfait pour visiter l'île,
surtout si vous la louez à plusieurs bateaux comme nous avons
fait.
Nous envisagions un séjour bref mais ce furent 7 jours que
nous passâmes à Madère et nous avons vu le port
se remplir peu à peu
Ainsi Vadrouille, un Moody 38
rencontré à Porto Santo, est arrivé le mardi
avec une flopée d'autres. Comme chacun choisissait sa place,
des affinités linguistiques apparaissaient : le ponton des
francophones, des danois, celui des grandes unités,
.
Et nous avons de fait retrouvé Sualiga avec Pierre, Babeth,
Alexandre, Maxime et Marine. Ils sont très équipés
côté météo et Pierre est venu fréquemment
discuter avec nous, Olympe ou Tzigane. Cela s'est donc rapidement
transformé en apéros chez l'un ou l'autre et samedi
soir nous étions 6 bateaux sur Bran : Olympe (Jean-Yves et
Odile), Tzigane (Patrice et Marie-Pascale), Sualiga (Pierre et Babeth),
Vadrouille (Jean-Paul et Nathalie, nos amis belges) et un tout dernier
arrivé, Maha (Bruno et Corinne). Les enfants en ont profité
au maximum, le matin étant consacré au Cned et l'après-midi
soit aux balades avec les parents soit aux jeux (baignades dans
le port à l'eau très claire, plongée sous marine
à l'extérieur du port, courses en annexe, jeux chez
les uns les autres, chacun trouvant un enfant de son âge).
Nous avons visité l'île 3 fois dont une avec un couple
portugais de Madère.
Notre 1ère virée fut le lundi avec une visite, sous
une pluie torrentielle, de la côte nord jusqu'à Sao
Vincente : autant dire que le plaisir a été un peu
gâché mais nous avons vu de supers paysages très
escarpés, des routes étroites et tortueuses, des maisons
particulières - celles de Santana- le tout apparaissant comme
parfois très sobre, triste et un peu glacé. Au retour,
débouchant du côté de Ribeira, nous avons trouvé
des paysages plus riants, vert anglais et colorés. Nous n'avons
pas vu les fameuses levadas -canaux d'irrigation près desquels
on peut marcher et faire de bonnes balades.
La 2ème fut le mercredi après-midi en compagnie de
José Manuel et Angela Arves ainsi qu'un de leurs amis qui
parlait anglais. Accueillis à Funchal devant la cathédrale
nous nous répartissons dans les deux voitures et filons vers
le pico dos Barcelos, point de vue très impressionnant sur
Funchal puis vers Curral das Freiras, lieu particulier au cur
de la montagne sorte de cirque qui, il y a 20 ans n'était
relié que par des sentiers de muletiers. Là, nos amis
nous offrirent un verre de la boisson locale (le punch de Madère)
et nous goûtâmes au bolo de mel, sorte de pudding à
base de miel. En redescendant, nous sommes passés par Monte
où domine une église célèbre tout au-dessus
de Funchal. A Monte (lieu atteint par un funiculaire depuis la capitale)
le mode traditionnel de descente se fait dans des chariots en osier
pour 2 personnes, pilotés par 2 conducteurs, chariots qui
glissent sur le macadam. Ensuite nous sommes passés par Camacha
petite bourgade du centre de l'île très active qui
fabrique différentes sortes de paniers en osiers et autre
articles tressés.
Notre visite s'est fort bien achevée par la venue à
bord de nos amis.
La 3ème s'est déroulée un matin : nous avons
tenté sans succès de nous connecter sur le net à
Machico (à la bibliothèque municipale, il y a toujours
un PC mais celui-là marchait très lentement et nous
avons vite fini de nous connecter sans presque rien écrire.
Nous avons poursuivi par une courte visite à Funchal où
nous sommes allés au marché qui est fort réputé
pour ses couleurs, odeurs et goûts. Des photos témoignent
de cette avalanche de couleurs. Au retour, au lieu de passer par
l'autoroute, nous avons pris la corniche qui nous a fait profiter
d'une vue superbe par un soleil radieux.
Les journées suivantes se sont passées à farnienter,
à travailler et à plonger afin d'attendre une météo
favorable pour notre traversée sur les Canaries. De plus,
Tzigane avait un problème d'étai et attendait sa pièce
pour le lundi.
Nous décidons de quitter Madère, nous attendons l'amélioration
du temps. Le vent devrait passer au NE bientôt, probablement
dans deux jours.
La prochaine étape devrait être les Canaries, quelques
300 nautiques plus au sud. Là, nous espérons être
à l'abri des dépressions qui sévissent plus
au nord en hiver.
A bientôt
|
30-Sept-2002 : La première île |
Seizième étape
19 septembre. Lisbonne - Porto Santo à Madère
Deux jours de galère, du vent de face, des pannes, du matériel
cassé, du soleil, une belle pêche
c'est le résumé
de cette étape qui fut dure pour tous et pleine de rebondissements.
Voyons un peu le détail
Nous partons le 19 seulement, la météo s'améliore
et nous ne voulons pas rester un jour de plus ici. Le temps est
tout de même maussade et le vent souffle à 15-20 nuds
déjà et de sud - sud ouest. Nous sommes surpris, à
la sortie du Tage, par un clapot dur et serré (vent contre
courant probablement). La nuit qui suit est dure pour tout le monde,
les enfants sont cloués dans leur lit et c'est la valse des
seaux qui commence. Je barre presque toute la nuit car Chantal trouve
la mer trop formée (en fait, elle est aussi malade que les
enfants !). Vers midi le lendemain nous avons parcouru 100 nautiques
; à 17h30, 24h après, 140 nautiques
belle moyenne
vous me direz
certes, mais au prés serré et pas
sur la route directe !
Le matin du 21 septembre le compteur affiche 222 miles au prés,
dans une mer formée et un vent jamais inférieur à
18 nuds avec des grains à 35 - 38 nuds
Dur,
dur ! Cette nuit la drisse de génois s'est cassée,
nous l'avons aussitôt enroulée pour qu'il ne descende
pas d'un coup ; nous envisageons de gréer le solent sur l'étai
largable mais nous verrons demain
Moteur et on fait route en
s'appuyant sur la grand voile !
Si on faisait les comptes
le groupe électrogène
en vrac depuis hier soir, un tangon qui s'est décroché
et qui se ballade à la moindre vague, la drisse de génois
et des infiltrations d'eau à l'intérieur, du coté
de la cuisine. Le moral n'est pas bon, on en a tous marre (y compris
moi) de ce prés qui n'en finit pas, je partirais bien au
lit pour y dormir et ne plus penser à rien pendant deux jours
mais il nous reste 298 nautiques à couvrir et j'espère
que le vent qui s'est un peu calmé ne va pas, à nouveau,
nous jouer un mauvais tour. La route (encore au moteur appuyé
par la grand voile) est quasi directe, le vent semble un peu plus
ouest (c'était prévu par la météo) mais
attendons un peu
ce serait trop beau ! C'est tout de même
bon pour le moral. Je suis même resté de longues heures
à la table à carte pour écrire ce qui suit
sur le cahier de quart :
" Le temps s'est considérablement assagit quand je me
lève à 3h00 du matin le 22 septembre. La mer est presque
calme. En tout cas le bateau est calme, les enfants et Chantal dorment
profondément. Moi, j'ai le moral et j'ai l'impression que
pour tous, c'est pareil (il ne faut pas que je m'avance trop !).
Morgane qui vomissait deux à trois fois par heure et qui
pleurait sans arrêt en se plaignant du ventre dort maintenant
d'un sommeil heureux. Hier soir, chaque enfant a mangé son
bol de nouilles, c'est un signe !
Il y a plusieurs leçons à tirer de cette entrée
en matière un peu houleuse d'il y a deux jours où
tout semblait catastrophique, à commencer par la météo.
Il faudra y réfléchir avant d'entamer une prochaine
longue traversée (Canaries - Cap Vert, 8 jours).
Nous n'étions pas, c'est sur, préparés à
cette météo que les prévisions semblaient dire
clémente (en fait, jusqu'à hier le vent n'est jamais
tombé en dessous de 19 nuds et la mer était
agitée).
Nous sommes partis le ciel était gris, pluvieux et le vent
soufflait déjà à plus de 15 nuds ; très
mauvais pour le moral des enfants et surtout pour leur petit ventre.
Ils ont tout de suite étés malades et ça, quand
ça démarre, ça ne s'arrête pas si facilement.
Nous n'avions pas parlé de quart avec Chantal, résultat
nous nous sommes plus que fatigué au début et il a
fallu rattraper après. Cela m'a joué un tour après
le bris de la drisse de génois. J'étais, encore hier,
trop fatigué pour entreprendre la mise en place du solent.
La mer était agitée et je n'avais pas envie de me
mouiller. Je trouvais la solution du moteur beaucoup plus facile
et reposante. Aujourd'hui la mer est plus calme, j'ai l'esprit plus
reposé, j'ai réfléchi à la manière
de faire, j'ai physiquement plus de force ; On peut maintenant envisager
la mise en place du solent. C'est vrai qu'en équipage c'eut
été chose faite tout de suite et le moteur aurait
tourné 2 heures pour charger les batteries. C'est vrai aussi
que, avec un équipier, la fatigue ne s'opposait pas au changement
de voile d'avant. C'est comme ça et il faut que nous apprenions
à naviguer en famille et finalement en équipage réduit
sans le secours d'un équipier, même si cela m'a traversé
la tête plus d'une fois.
Morgane a eu plus de mal que les autres. En mer elle a toujours
mal au ventre et ne pense qu'à une chose : rentrer à
Brest. C'est un mélange de mal de mer et de peur avec, en
plus, la perspective de voir les choses durer plusieurs jours, jusqu'à
l'arrivée. Erwan, lui, préfère être allongé.
Il vomit aussi de temps en temps mais avec le sourire
Il est
très positif et l'habitude viendra vite je pense. Marion,
je l'ai vu lire hier soir. C'est gagné ! Il n'y a rien à
dire sinon qu'elle a pâti des mauvaises conditions comme nous
tous. Un travail, une préparation sera à faire pour
Morgane, avant la prochaine longue traversée. Il faudra trouver,
avec elle, une solution pour qu'elle se sente mieux le plus vite
possible ".
Dans la matinée du 22, la mer est devenue presque calme
et j'ai pu, sans trop de difficulté et avec l'aide des filles,
installer le solent sur son étai largable.
A midi, tout le monde est sur le pont : un poisson a mordu sur la
ligne à thon, c'est une daurade coryphène d'une trentaine
de centimètres. Erwan décide de mettre sa ligne à
l'eau, bien lui en a pris, il remonte (plutôt je remonte)
trois autres petites daurades que Chantal prépare aussitôt
pour le déjeuner. C'est un régal, rien à voir
avec la daurade de notre Bretagne. Soleil et chaleur sont au rendez
vous, le temps est magnifique et la mer calme (c'est Morgane qui
le juge ainsi, c'est dire !) et nous nous réconcilions tous
avec la mer.
A 71 nautiques du but et à minuit, le pilote automatique
tombe en panne
.il ne manquait plus que ça, la série
continue ! Ouf, après investigation, ce n'est que mécanique
: le vérin s'est désolidarisé de la mèche
de barre, l'écrou s'est dévissé (on se demande
comment !) et le boulon est tombé au fond de la cale. Après
deux heures de réparation en pleine nuit et bien aidé
par Morgane, l'affaire est réglée et le pilote peut
à nouveau jouer son rôle, c'est à dire barrer
à notre place.
9h30 le 23 septembre : terre en vue, distante de 30 nautiques !
Le vent tourne, après plus de 24 heures de noroît,
il repasse au sud ouest
encore quelques miles de perdus à
tirer des bords et sans génois en plus, juste une petite
voile d'avant !
Vers 16h30 nous sommes enfin au ponton, fatigués mais bien
contents d'être arrivés. Nous aurons parcouru 534 miles
en 95 heures (la distance directe est de 485 miles). Nous sommes
admirablement bien accueillis par Nelson, le chef de port, qui,
dans un français presque parfait, nous demande si tout s'est
bien passé.
La chaleur est là, le soleil darde et nous commençons
à découvrir cette nouvelle escale.
24 septembre.
Après une bonne nuit, les enfants reprennent le cycle CNED.
Erwan, comme d'habitude tire au flanc et toutes les excuses sont
bonnes pour ne pas travailler. La remise en état du bateau
commence par la réparation du générateur (changement
du rouet de pompe à eau) puis un jour plus tard c'est au
tour de la drisse de génois. Marion monte en haut du mât
et fait le diagnostic suivant : la drisse n'est pas cassée,
elle est toujours dans le mât, c'est juste la manille située
entre le mousqueton de drisse et le haut de l'enrouleur qui a lâché.
Ce n'est pas trop grave finalement !
Au fil des jours nous sympathisons avec les autres bateaux, il y
a beaucoup de français, en couple ou avec des enfants du
même âge, ou presque, que les nôtres. Nous apprenons
qu'une fille de 14 ans d'un des bateaux français correspond
par internet avec Olympe II, le bateau des Lebleu, que nous attendons
d'ailleurs.
25 septembre
La nuit fut des plus agitée
Lorsque nous nous couchons,
Chantal s'inquiète du linge sur les filières (puisque
le lavage est le lot de chaque escale) ! Il est vite rentré.
Une demi-heure après, à peine assoupis, nous sommes
réveillés par un vent très violent qui souffle
en rafales dans ce havre (auparavant de paix) : le port est situé
au pied d'une montagne abrupte et aride de 285 m. Le vent tempête,
la mer aplatie par des trombes d'eau et surtout, ce qui frappe c'est
la soudaineté du phénomène, les bateaux tirent
violemment sur leurs haussières, le vent prend sur les coques
et les fait se pencher fortement. Le vent semble s'engouffrer au
maximum par la montagne et dévale la pente pour raser le
port. Nous qui pensions être à l'abri et au calme,
nous voilà servis ! Sous la pluie diluvienne (mais chaude)
nous triplons nos amarres et surtout rattrapons notre solent qui
était plié dans son sac uniquement posé sur
le pont et qui commençait " à se faire la malle
" !
Ce qui nous a réveillé ce sont ces rafales qui sont
montées à plus de 50 nuds tout d'abord puis
ensuite très fréquemment à 35 - 40 nuds.
Le coup de vent a réveillé tout le monde et on se
questionne pour savoir si tout va bien. Un bateau au mouillage dérape
puis se raccroche
. Mais il est surveillé activement.
Thierry aidé par Rolland ( de CLOEL) va refaire l'amarrage
d'un bateau allemand dont le propriétaire ne semble pas à
bord et dont les voiles sont aussi mal ferlées. Entraide
des pontons
. On s 'écoute aussi en VHF pour se filer
un coup de main. Ce coup de vent a duré plus d'une heure
et Thierry a noté sur le cahier de quart " vision apocalyptique
". Il s'agissait du passage d'un front non annoncé par
la météo.
Les jours suivants s'écoulent calmement avec un temps qui
est tantôt beau, tantôt à la pluie. Le village
est un peu loin à pied (30 min) mais il est très joli
avec des maisons blanches, des arbres colorés, une végétation
du Sud. Nous sommes formidablement accueillis au point " Information
" du village qui nous renseigne sur tout. C'est d'ailleurs
Marion qui questionna dans un Anglais très correct et qui
obtint même l'information capitale concernant la localisation
d'un ciber café free !
Les enfants des bateaux s'invitent pour une soirée "
crêpes "
pendant que nous passons de bons moments
avec Rolland et Liliane de CLOEL puis avec Marie-Pascale et Patrice
de Tzigane qui sont arrivés le 28.
28 septembre.
Date mémorable puisque c'est l'anniversaire de Morgane
: ses onze ans ! La journée fut très belle : travail
puis baignade ( Morgane a même donné un cours de papillon
à Rolland qui est plus que doué : ancien de l'équipe
de France de plongée sportive !) puis la fête à
bord avec un repas qui sortait de l'ordinaire et un gâteau
fait par les filles elles-mêmes. Morgane a apprécié
les cadeaux même tous simples 'crayons parfumés,
même un petit sac en jean découvert ici. Rolland et
Liliane nous ont rejoints pour le dessert.
Et nous attendons maintenant depuis plus de 3 jours les Jan Steen
qui devraient être là à moins qu'ils aient opté
pour les Canaries. Quant à Olympe il devrait arriver très
bientôt.
A bientôt
|
16-Sept-2002 : Dernière étape
portugaise sur le continent : on joue les prolongations (Mail
à la liste) |
Bonjour à tous. Nous devions partir aujourdhui (lundi
16) pour Madère
mais une mauvaise dépression nous en empêche. Du vent
de sud et de la
grosse pluie, nous qui cherchions le soleil, cest gagné
!
Résultat : nous sommes toujours à Lisbonne et nous
navons pas bougé
dun centimètre. Les prévisions météo
ne sont pas très bonnes pour les
jours à venir, la dépression reste scotchée
devant le Portugal par 37°N
et 14°W. Nous remettons le départ à une date ultérieure
: demain ou peut
être après demain. Nous ne sommes pas vraiment pressés,
dautant plus
que Olympe nest toujours pas arrivé et nous voudrions
bien faire un
bout de route avec eux. Nous nous étions donnés rendez-vous
à Lisbonne. Le
porte-monnaie, lui, est pressé. Dans la Marine on dit quun
bateau à
quai coûte cher, probablement à la collectivité
; la, Bran à quai nous
coûte assez cher (le commissaire de bord, Chantal, imputera
cela aux
aléas météorologiques !).
Le moral de léquipage est quand même au beau
fixe. Le rythme de
travail scolaire reste soutenu, de 10h00 le matin à environ
14h00 (nous
narrivons toujours pas à commencer plus tôt car
nos trois marmottes se
couchent tard !). Erwan, le plus cossard des trois, continu à
réclamer son
dimanche, son mercredi et son samedi après midi. Mais pas
de chance
pour lui, ici, il ny a pas de syndicat !
Hier, dimanche, nous avons fait une petite entorse aux habitudes
scolaires pour aller à la messe à saint Louis Des
Français. Après le
déjeuner, laprès midi est consacrée aux
visites à Lisbonne, aux jeux avec les
copains et les copines, surtout les Hollandais de Jan Steen (autant
vous dire que, sur Bran, langlais est très pratiqué,
chacun avec ses
moyens, et cest tant mieux) ou aux courses. Avec laide
damis portugais
(END) qui nous ont gentiment prêté une voiture, nous
avons pu acheter
une grande quantité de nourriture pas trop cher (Lidl). Pour
ma part,
jai résolu mon problème de démarrage
moteur par la clé de contact.
Cétait le problème électrique le plus
important. Dans la masse de fils qui
vont du panneau de commande moteur au moteur il y en avait un qui
était
endommagé. Quand je pense que cela dure depuis des mois,
bien avant le
départ de Brest ! Je me souviens dune sortie en mer
ratée avec Patrice
et Laurence, des amis de Plougastel près de Brest, à
cause de cette
histoire de moteur qui ne voulait pas démarrer ! ! !
En fait, nous sommes quasiment prêts. Les pleins deau,
de vivres, de
gaz sont faits, le bateau est propre (il reste un petit coup de
brosse à
donner sur le pont et cest déjà programmé
pour aujourdhui). Nous
nattendons plus quune amélioration de la météo
pour larguer les amarres
et quitter le continent en espérant retrouver le soleil plus
au sud, du
coté de Madère par exemple, à 450 nautiques
dici.
A ceux qui nauraient pas encore repris le travail (il ne doit
plus en
rester beaucoup), nous leur souhaitons une bonne rentrée.
Aux autres,
ceux qui malheureusement travaillent déjà, sachez
que le CNED cest
aussi du boulot (surtout avec Erwan jentends Chantal
lui crier dessus) !
La seule différence cest
.le short et le tee shirt.
Bisoux des cinq Bran à tous et
.a bientot
|
12-Sept-2002 : La suite des étapes
Portugaises |
Treizième étape
3 septembre. Nazaré - Sao Martinho do Porto
Cette nouvelle escale nous a été conseillée
par Mike, le " maître " de la marina de Nazaré.
Un gros catamaran de croisière que nous avions déjà
vu à Viana do Castelo y était déjà.
Alors pourquoi pas nous ! C'est un petit mouillage dans une baie
toute ronde bordée par une grande plage et le village de
Sao Martinho. L'endroit n'est pas très fréquenté
car il y a peu de place, peu de fond et l'accès peut être
compliqué voir impossible par mauvais temps, il y a une
barre juste à l'entrée. Chose non négligeable
pour les enfants, l'eau a la réputation d'être plus
chaude qu'ailleurs. Nous retrouvons donc l'équipage du
catamaran mouillé là depuis trois jours déjà.
Jan Steen est là aussi, il nous suivait.
Les enfants ont une bonne idée : une partie de foot sur
la plage entre les enfants et les parents
..ce qui ravit
Chantal ! Sur la plage elle disparaît discrètement
pour faire quelques courses car nous nous retrouvons tous sur
Bran le soir même. Elle revient une heure après et
participe avec nous tous à la fin du match. La soirée
fut très conviviale et a duré jusqu'à minuit.
Le lendemain midi une nouvelle petite fête est organisée
par les trois maîtresses de " bateau " : un grand
barbecue sur le catamaran à l'heure hollandaise : 14 h
- 15 h ce qui revient à un repas de midi un peu "
décalé " et qui dure jusqu'à 18 h !
! ! ! et donc à la hollandaise on ne fait que grignoter
par la suite le soir ! Les enfants ont commencé par se
baigner puis nous avons pris l'apéritif et le barbecue
commença. Le cata dispose d'un super barbecue au gaz par
peur des braises qui était fort rapide : les enfants eurent
droit à des hamburgers, des saucisses alors que nous avions
des escalopes de dinde et des
.sardines ! Une super salade
et des chips puis du raisin en guise de dessert mais pas de fromage
! Naturellement, le tout fut arrosé de vin portugais !
Moment très sympa où les enfants purent jouer, nager
mais aussi regarder un film DVD et ce malgré le handicap
de la langue et où nous avons eu beaucoup de plaisir à
discuter en anglais, nos amis hollandais ayant la gentillesse
de s'exprimer dans cette langue. Nous parlions de nos projets
respectifs de navigation,
. La journée s'acheva d'une
façon impromptue car le cata fut contacté par Mike
qui les appelait pour leur dire qu'il avait de la place à
nouveau pour eux à la marina, le cata devant hiverner à
Nazaré. Après une nouvelle et mauvaise nuit pour
cause de houle, nous levons l'ancre pour Peniche, à 20
nautiques de la.
Quatorzième étape
5 septembre. Sao Martinho do Porto - Peniche
Nous partons vers 14h00, à marée haute pour passer
la barre sans difficulté. Jan Steen part aussi à peu
près au même moment. Le temps est beau, il y a du vent
de Nord, juste ce qu'il faut pour faire une moyenne de plus de 7
nuds, et la mer n'est pas très formée. Par précaution,
tout de même, les enfants et Chantal prennent leur pastille
traditionnelle contre le mal de mer. Moins de trois heures après,
nous sommes à quai à Peniche. Quelques minutes après,
un policier monte à bord pour les formalités traditionnelles.
Tout à coup, étonnement et grand sourire du fonctionnaire
! il se rend compte qu'il a le même âge que moi, jour
pour jour ! Depuis, à chaque fois qu'il passe devant le bateau
(c'est à dire souvent) il me fait un grand salut de la main
accompagné d'un large sourire, nous sommes devenus copains.
Inutile de vous dire que les formalités ont été
rapidement accomplies ! Ah si tous les policiers portugais avaient
mon âge
. ! ! !
Une nouvelle et mauvaise surprise m'attend : pas de 22OV
.Est-ce
le quai, est-ce moi ? Comme d'habitude on commence toujours par
accuser les autres ! Après une bonne heure de recherche,
je découvre que, dans ma prise de quai fixée sur le
bateau, un fil s'est cassé. Il faut tout démonter,
refaire une partie de la prise qui a bien chauffé et remonter
le tout. C'est chose faite le lendemain. La petite marina de Peniche
est sympa malgré les nombreux bateaux de pêche qui
passent et repassent nuit et jour. La ville est entièrement
tournée vers la pêche. Elle a ce petit coté
tranquille des villes du sud avec une végétation méditerannéenne.
Les journées se passent entre travail scolaire pour Marion
et Erwan le matin et courses et ballades l'après midi. L'école
du matin dure souvent jusqu'à 14h00 ou même 15h00 et
nous déjeunons après. Elle requiert la participation
de tous, même Morgane qui n'a pas encore ses cours, aide son
frère pour le français. Erwan est d'une lenteur incroyable
en français, il est facilement distrait, paresseux sous prétexte
qu'il n'aime pas cette matière. Une séance de 30 minutes
dure facilement une heure surtout quand il s'agit d'écrire
! Par contre en maths, une séance peut durer 10 minutes,
il adore cette matière et veut toujours en apprendre plus.
Pour lui, c'est un jeu. Marion, elle, s'adapte bien quoiqu'elle
trouve que les cours soient parfois longs et un peu complexes, elle
enrichit son vocabulaire et utilise les mots appris. Il faut du
temps pour se mettre dans le rythme et les exigences du CNED sont
parfois abracadabrantes (en techno il faut une plieuse à
chaud) !
A bientôt
|
06-Sept-2002 : Petit mail sur la liste
de diffusion... |
Salut a tous, nous sommes encore au portugal, a Peniche a 45 nautiques
de Lisbonne. Le voyage se passe merveilleusememt bien un peu de
mauvais temps mais surtout beaucoup de soleil. Le bateau a quelques
petits soucis, je ne sais pas si l'eolienne charge correctement,
le demarrage par la cle de contact pour le moteur ne se fait plus
donc nous employons le moyen de voleur : contact direct sur les
deux bornes du demarreur et
puis dernier pb arrive hier, la prise 220V sur le bateu est nase
la aussi je bricole une autre piece mais en faisant attention car
c'est du 220
Voila nous sommes heureux, nous avons trouve des amis hollandais
qui font comme nous
voila salut a tous et a bientot
|
01-Sept-2002 : Les étapes portugaises.. |
Leixoes (port de Porto).
Lundi 26 août, nous sommes toujours ici et nous attendons
toujours ce fameux colis de 7,5 Kg contenant les cours des filles
et un peu de courrier. Nous savons que le colis est arrivé
au Portugal vendredi.
Nous recevons finalement notre colis en début d'après
midi, mais il ne contient que les cours de Marion ! Ou sont passés
ceux de Morgane ? Nous apprenons par Marie qu'ils sont arrivés
chez elle, à Plabennec
..encore des complications à
venir !
L'arrivée de Jan Steen (le bateau Hollandais ayant le même
programme que nous) nous met un peu de baume au cur ; Ils
ont quitté Viana do Castelo un jour plus tôt pour nous
revoir après réception d'un texto envoyé par
Marion. Depuis Camarinas nous nous suivons de loin et tentons à
chaque escale de nous revoir. Finalement nous restons un jour de
plus à Leixoes. Les enfants en profitent pour jouer ensemble
: au programme : perles, plage avec château de sable, jeu
de ballon mais pas de baignade car le vent était très
fort et le drapeau, rouge. Quand les filles n'arrivaient pas à
communiquer en Anglais, Marion n'a qu'un an d'Anglais, elles prenaient
un crayon et du papier et dessinaient
.ça marchait
bien !
Dans cette escale super longue, nous avons eu un autre plaisir :
la visite de Paulo, le frère de Chantal qui était
de passage sur Porto pour son travail. Il est venu dans la soirée
et nous avons pu passer un bon moment avec lui. Il nous a raconté
leurs vacances avec un week-end en mer particulièrement houleux.
A notre tour ce fut l'histoire du thon, la fête de Viana,
. Deuxième visite familiale après Le Crouesty,
cela est vraiment chouette.
Les cours de Morgane sont arrivés chez Marie et Jean-Marie
! Compte tenu de l'expérience Chronopost International qui
devait être ultra rapide et qui fut super longue et ultra
coûteuse, nous leur demandons de nous adresser les envois
en plusieurs enveloppes à une poste restante à Lisbonne
où nous arriverons dans quelques jours ,
comme les enveloppes
!
Onzième étape 28 août.
Leixoes (port de Porto) - Figuera de Foz
Après dix jours d'escale à Porto nous
changeons enfin d'endroit. Pour une fois nous avons du vent (25-28
nds) et pas de brouillard, nous rallions Figuera à 7 nds
de moyenne au vent arrière avec des pointes à 8,5-9
nds et vers 23h00 nous sommes à quai bien à l'abri.
L'accueil y est très bien organisé, même la
nuit. Il faut passer, en arrivant, au ponton Réception (C'est
marqué en gros et c'est aussi le ponton du carburant) pour
faire les papiers et se voir attribuer une place au ponton. Faites
le dans l'ordre si vous ne voulez pas mettre le gendarme en colère
! Nous ne devions pas nous arrêter à Figuera (60 nautiques
de Leixoes) mais la perspective d'une navigation de nuit jusqu'à
Nazaré (90 nautiques) n'était pas du goût de
tout le monde ! En fin de compte c'est une escale bien agréable,
peu de monde (probablement la saison), un port bien équipé,
une eau potable sans goût (nous avons vidé nos réservoirs
remplis à Leixoes pour avoir de l'eau de bien meilleur goût
!) et des gens sympathiques.
Une attraction citée dans les guides et qui est réellement
super : le Marché couvert de Figuera ! Il est très
vivant, démarre tôt le matin et comporte de tout. Il
est organisé en rangées par type de produits. Ce qui
frappe c'est l'harmonie des couleurs, de la présentation,
la beauté des fruits, des légumes et des fleurs, le
tout sous une grande halle aux allures un peu vieillottes mais en
même temps très propre. Dès l'entrée
des azuleros bleus sur fond blanc sur les côtés pour
interpeller le visiteur, puis c'est l'espace des fleurs toutes plus
belles les unes que les autres, puis les fruits et les légumes
empilés en montagnes multicolores où les couleurs
alternent. Un peu plus loin les poissons qui sont peu à peu
débarqués : on trouvait des sardines, des maqueraux,
du poulpe, des seiches,
..Ce marché est un vrai régal
des yeux ! ! ! En définitive c'est une ville agréable
très " station balnéaire " !
Le mulet de port est réputé pour être très
méfiant et " impêchable ", même à
la ligne
..Mais avec un fusil harpon et depuis le ponton c'est
autre chose ! D'accord, ce n'est pas une performance, il y en a
10 au m2 mais tout de même
On dira que c'est un test
grandeur nature pour le harpon ! Non, nous ne l'avons pas mangé,
comme nous l'ont demandé les Hollandais du Jan Steen arrivés
de Leixoes peu de temps après. Nous l'avons seulement ouvert
c'est
une horreur ! ces bestioles mangent n'importe quoi et sont pleines
de microbes. Une nouvelle et dernière soirée (nous
partons demain) se profile avec l'équipage du Jan Steen.
Les enfants, les nôtres et les leurs, sont tout heureux de
se retrouver. " Mais pourquoi faut-il que l'on reparte quand
Jan Steen arrive ? " demandent en cur Marion, Morgane
et Erwan ! Nous les reverrons sûrement dans un autre endroit,
chacun a son propre rythme de navigation. A cette période
là, les bateaux naviguant avec des enfants ne sont pas si
nombreux or, pour eux, c'est important de rencontrer d'autres enfants,
même de langue différente (ils se comprennent toujours).
Nous espérons revoir bientôt l'équipage d'Olympe.
Marion, Morgane et Erwan sont impatients d'échanger et de
jouer avec eux.
Marion a commencé ses cours. " Au début c'est
bizarre et très compliqué pour s'organiser "
dit-elle, " c'est carrément différent du collège,
je préfère mon collège de l'Iroise". Marion
est très pointilleuse, sérieuse dans ce qu'elle entreprend,
c'est une perfectionniste. Elle travaille souvent toute seule et
n'aime pas être dérangée. Morgane, elle, n'a
pas encore ses cours mais elle explore tout de même ses livres
et commence les exercices. L'heure de la rentrée, sur Bran,
a déjà sonnée.
Douzième étape 31 août.
Figuera de Foz - Nazaré
Nazaré n'est distante que de 35 nautiques de Figuera, nous
partons quand même à 8h00 du matin pour arriver tôt
au petit port de Nazaré où nous ne sommes pas sur
de trouver une place. Comme d'habitude, il n'y a pas de vent et
nous faisons route au moteur à 5 - 6 nds ballottés
par une houle de travers très désagréable pour
nos estomacs.
L'accueil est excellent, Mike Hadley, le gérant de la petite
marina et cité dans l'Imray, nous place à couple d'un
bateau anglais que nous avons déjà rencontré
plusieurs fois. Un quart d'heure plus tard, une lady anglaise qui
semble être l'épouse de Mike nous prend en main pour
les formalités diverses puis nous confie aux douaniers pour
d'autres formalités. A ce propos, je m'étonne qu'à
chaque escale portugaise il faille refaire les formalités,
toujours les mêmes d'ailleurs (le pavillon Q n'étant
pas obligatoire). Le Portugal est pourtant dans la CE ! Heureusement
que les autorités ne sont pas trop zélées !
Nous sommes à Nazaré jusqu'au 2 septembre en principe.
Mike Hadley propose une connexion Internet dans son bureau. Je vais
donc envoyer ces quelques nouvelles accompagnées de photos
en vous souhaitant, à tous, lectrices et lecteurs, amis bien
connus, connus ou inconnus une très bonne rentrée.
A bientôt
|
23-Aout-2002 : Enfin
le Portugal |
13-Aout-2002 : Suite
et fin des étapes espagnoles, prochainement le Portugal !!! |
06-Aout-2002 : Camarinas
& Ria de Muros, troisième et quatrième étapes... |
30-Juillet-2002 : La
Corogne, deuxième étape... |
25-Juillet-2002 : Première
étape , Le Crouesty |
20-Juillet-2002 : Le grand jour - Le
télégramme
les a interviewé au moment du départ |
|